AU REVOIR OLE EINAR BJØRNDALEN

Une drôle de page du biathlon se tourne aujourd’hui puisque le légendaire Ole Einar Bjørndalen, surnommé le « Patriarche du biathlon » ou le « Cannibale », a décidé de prendre – à quarante-quatre ans, rien que ça – sa retraite sportive. A peine plus de vingt-cinq (!) ans après sa première participation en Coupe du Monde, il tire sa révérence. Alors que l’on commençait à le croire immortel, c’est bien un mythe vivant qui se retire d’un sport qu’il a grandement contribué à médiatiser !
Pour moi qui suit le biathlon depuis plus de quinze ans, c’est une étrange sensation puisque j’ai toujours connu ce sport avec lui, et je l’ai (presque) toujours vu dominant ou en tout cas comme une figure majeure. Si ce n’est ces quelques dernières années où il n’était plus capable de lutter sur la longueur d’une saison (même s’il a quand même fini neuvième de la Coupe du Monde l’an dernier) mais restait toujours dangereux sur des courses d’un jour (titré à Sotchi en 2014 sur le sprint ou encore médaillé de bronze l’an dernier sur la poursuite des Mondiaux), Ole Einar Bjørndalen a toujours régné sur le biathlon, étant par exemple treize fois consécutivement sur le podium de la Coupe du Monde (entre 1997 et 2009, date de son dernier gros globe). Quand j’ai commencé à suivre ce sport – aux débuts des années 2000, les combats avec Raphaël Poirée, ou encore les allemands Fischer ou Gross faisaient le sel de courses souvent épiques. Lui avait comme caractéristique principale d’aller très vite sur les skis, alors que ses rivaux étaient davantage des tireurs, opposition de style...
- Timothée Tainturier
- 03.04.2018, 13:00