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COUPE DU MONDE DE RUGBY 2011 : BILAN

 L'Article


Ca y est, ce matin et après sept semaines de compétition, la Coupe du Monde de Rugby a pris fin avec le sacre tant attendu des Néo-Zélandais sur leurs terres. Je vais essayer de revenir rapidement sur les points essentiels à retenir de cet évènement.

LA FINALE

haka

Un match très tendu, qui a fait hommage au rugby comme sport de combat. Tout a commencé dès le haka, mémorable, avec les Français avançant en V vers les Blacks et dépassant la limite réglementaire pour se retrouver le plus près possible de leurs adversaires. Le ton était donné d’entrée et le match a été d’une rare férocité. Tous les impacts faisaient mal et plusieurs joueurs en firent les frais (Parra, Clerc ou Cruden).

remise soupe

La France n’a vraiment pas à rougir de sa prestation sur cette finale. Si elle a abandonné 9 points aux pieds (deux pénalités et un drop), elle a surtout fait preuve d’énormément de courage tant en défense (première mi-temps) qu’en attaque (lors du deuxième acte). L’arbitrage a été ce qu’il a été, même si je persiste à penser que dans les dix dernières minutes, il y avait au moins une pénalité à siffler pour la France… Après, vaut-il mieux perdre de belle manière plutôt que de gagner salement ? Personnellement, je prends la deuxième solution. C’est malheureusement la première qui s’est produite. Regrets éternels…

LE NIVEAU DE JEU

Cela faisait plusieurs mois que l’on nous vendait cette Coupe du Monde comme celle du « jeu ». Les nouvelles règles, la façon d’arbitrer et la puissance physique toujours plus importante des joueurs, tout cela devait contribuer à accélérer les matchs et à en faire des orgies d’essais, comme on en voit dans les compétitions de l’hémisphère Sud. A partir des quarts de finale, on a tout de même bien compris que l’essentiel se passait d’abord devant, dans le combat et que le jeu découlait uniquement de cela. D’ailleurs, les Blacks, souvent vus comme la quintessence du jeu de rugby, se sont appuyés avant tout sur leurs avants à partir des quarts de finale pour prendre le dessus sur l’Argentine et surtout l’Australie. La finale a encore été une vraie confrontation d’avants. Seuls les Gallois, en plus des Blacks, ont proposé un jeu tout en mouvement, mais ils ont du se casser les dents devant la défense française à une marche de la finale. Le jeu flamboyant, finalement, n’a pas été le grand gagnant de cette Coupe du Monde, mais le rugby, avant les grandes envolées des artistes, est bien un sport de combat. Cette compétition l’a rappelé avec force.

L’ÉQUIPE DE FRANCE

déception

Cette équipe é été tellement décriée dans les médias que les voir en finale et réaliser ce match me fait vraiment plaisir. J’avoue qu’à l’annonce du groupe appelé à disputer cette compétition en juin dernier, je n’étais pas forcément enchanté, mais face au pessimisme ambiant régnant en France, mon naturel optimiste a repris le dessus dès le début des phases de poule, guère brillantes. J’étais intimement persuadé de leur victoire en quarts de finale, un peu moins en demi-finale mais, par contre, je pressentais quelque chose de grand pour ce dimanche. Le coup n’est pas passé loin mais les Français n’ont vraiment pas à rougir de leur compétition.

lièvremont

Je voulais aussi rendre un hommage à tout l’encadrement de cette équipe et notamment à Marc Lièvremont. D’abord, le fait de laisser les Néo-Zélandais jouer en noir alors que nous avions la priorité est une marque de grande classe et de respect profond. Je ne suis pas sûr que tous les pays en auraient fait de même. Sinon, notre sélectionneur a réussi, malgré l’hostilité ambiante de la majorité des médias français, à rester droit dans ses bottes par rapport à ses choix, aussi surprenants soient-ils (Parra en 10, pour ne citer que le plus évident). Ceux-là se sont avérés payants au final. De plus, tout en restant fidèle à ses convictions, il a aussi fait évoluer son projet de jeu pour l’adapter aux qualités intrinsèques de cette équipe (situées principalement dans la conquête) et aussi aux adversaires rencontrés tout au long de ces deux mois. Il peut partir la tête haute en se disant qu’aucun entraîneur n’a fait mieux que lui dans la longue histoire du rugby français.

L’ANECDOTE : Le Mystère des n°10

Il y a eu dans cette Coupe du Monde une véritable malédiction autour des numéros 10 des équipes majeures. La blessure de Dan Carter, idole et espoir de tout le peuple black en est le meilleur exemple. Les Néo-Zélandais ont même utilisé quatre demi d’ouverture au cours de la compétition… L’autre star annoncée de cette compétition, Quade Cooper, le 10 australien est, lui aussi passé complètement à côté avec notamment un quart et une demi totalement indignes à ce niveau. Il a même fini par se blesser gravement dans le dernier match... Wilkinson a traversé comme une ombre cette Coupe du Monde avec un jeu au pied de moins en moins précis. Les Irlandais, eux, n’ont pas réussi à trouver un véritable titulaire entre Sexton et O’Gara, ce qui a sans doute nui à leur performance finale. La France a, elle, promu de façon un peu étrange un demi de mêlée au poste d’ouvreur (Parra), même si l’expérience n’a pas été sans réussite. Les Gallois, eux, avaient trouvé un ouvreur de talent (Priestland) mais lui-aussi s’est blessé avant la demi-finale, faisant cruellement défaut à ce moment-là au jeu gallois. Finalement, il n’y a que les Sud-Africains qui ont pu compter sur un numéro 10 en état de marche avec Morné Steyn (meilleur réalisateur du tournoi) mais celui-ci n’a pas réussi à les guider au-delà des quarts de finale. Bref, le poste d’ouvreur n’était pas forcément le plus sûr…

LES JOUEURS CLÉS

vieux


Voir mon billet là-dessus

Mais cette Coupe du Monde a aussi été l’occasion de revoir pour la dernière fois dans une telle compétition de vraies légendes du rugby qu’elles soient galloises (Sh. Williams), irlandaises (la bande des O’ Brothers – Gara, Connell, Driscoll), sud-africaines (Matfield, Smit), françaises (Nallet), australiennes (Sharpe), argentines (Ledesma, Roncero) ou néo-zélandaises (Thorne, Muliaina). Bravo à eux même s'ils n'étaient pas tous mes amis, loin de là !

Vivement 2015 et la compétition chez nos meilleurs ennemis anglais. Cette cois-ci, elle sera peut-être pour nous. Ou pas.




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