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LE GRAND PASSAGE DE CORMAC MCCARTHY

 L'Article


Cormac McCarthy

Dans ce deuxième épisode de la Trilogie des Confins, on apprend à connaître Billy Parham, qui va se rendre au Mexique pour remettre une louve emprisonnée dans l’un de ses pièges dans son environnement naturel. Mais à son retour, plus rien ne sera comme avant et c’est une vraie aventure qui commence, aux environs de la frontière, là où les lois ne sont pas toujours respectées…

Comme pour le précédent volet de cette trilogie (De si jolis chevaux), il m’aura fallu un sacré temps pour finir ce livre entamé il y a plus d’un an et interrompu entre temps par d’autres livres, mais aussi du fait d’une lecture devenue mois assidue ces derniers temps. Mais, une nouvelle fois, il faut vraiment se mettre dedans et on se fait vite happer. Surtout que là, on touche vraiment au génie de Cormac McCarthy pour conter les aventures de personnages qui ne peuvent être considérés comme des héros mais à qui on ne peut s’empêcher de s’attacher.

Billy Parham est un tout jeune homme qui décide de se rendre au Mexique pour rendre sa liberté à une louve. Mais ça ce n’est que la première partie de ce livre qui prend au fil du temps de l’ampleur puisque pendant de nombreuses années, Billy va alterner entre Etats-Unis et Mexique, au cœur de grands paysages parfaitement décrits par l’auteur (on s’y croirait vraiment). Avec son petit frère ou sans, sur son éternel cheval, il va partir à la recherche de différents éléments (un cheval, un homme,…) et donc se retrouver dans diverses situations. Comme toujours avec McCarthy, il y a une grande importance donnée aux récits qui sont un peu en décalage avec l’histoire mais qui lui apportent une vraie profondeur. Il y en a quelques uns absolument magistraux ici. Billy fait de multiples rencontres, plus ou moins fortuites et plus ou moins agréables mais il en tire toujours quelque chose et continue son chemin vaille que vaille.

Le grand passage s’inscrit véritablement au cœur de l’œuvre de cet auteur grandiose puisqu’on ne peut que retrouver son style et ses thèmes favoris. Comme dans le livre précédent, de nombreux dialogues sont laissés tels quels en espagnol, ce qui ne m’arrange pas beaucoup mais donne vraiment un style général plutôt étonnant (et puis, bon, on comprend l’essentiel). Bref, c’est encore du Cormac McCarthy et, il n’y a rien à y faire, même si ses livres ne sont pas évidents à finir et pas toujours faciles d’accès, je reste fasciné par son écriture et ce qu’il arrive à faire passer par celle-ci. Ca reste pour moi un auteur à part…

« Il tourna le cheval et prit au sud le long de la route sans ombre dans le jour gris, le fusil qu’il avait sorti de la fonte posé en travers de l’arçon de la selle. Car l’hostilité du monde lui apparaissant ce jour-là avec une nouvelle évidence, froide et irrémédiable comme elle l’est fatalement pour quiconque n’a plus d’autre motif de lui résister que lui-même.»


Encore une fois, l’auteur américain nous livre un roman assez impressionnant. Même si ça ne se lit pas forcément toujours facilement, on ne peut qu’être entraîné dans cette aventure faite de coups d’éclat, de récits antiques et de tous petits riens mis bout à bout. L’ensemble formant une épopée magistrale. Tout cela avec le style si particulier de McCarthy qui donne de l’ampleur à tous les événements qu’il raconte. Je vais attaquer de suite le dernier volet où Billy et John Grady (les personnages principaux des deux premiers livres) se rencontrent… Je vous en donnerai des nouvelles dans un an ou plus !

Le grand passage




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