LES TESTAMENTS DE MARGARET ATWOOD
Au cœur de l’apogée du régime théocratique de la République de Galaad, trois femmes très différentes racontent leur existence. Il y a d’abord l’une des Tantes fondatrices du régime, mais aussi deux jeunes fille qui ont chacune grandi d’un côté de la frontière : au Canada pour l’une, et à Galaad même pour l’autre. Leurs récits s’entremêlent pour montrer ce qu’est devenue cette République abjecte.
Je vais être tout à fait honnête, j’ai découvert La servante écarlate (dont Les Testaments est une suite) avec la série produite par la plateforme Hulu et dont la première saison (qui suit l’intrigue du livre) a été diffusée en 2017. J’ai d’ailleurs vu les deux premières saisons (et je vais m’attaquer à la troisième bientôt) et il est assez étrange de se dire que, finalement, Les Testaments ne sont pas du tout la même suite que la deuxième saison. Margaret Atwood a choisi, plutôt que de continuer l’intrigue autour de DeFred, la servante héroïne du livre, de s’intéresser à la manière dont le régime de Galaad a finalement chuté (on le sait dès la fin du livre, paraît-il). Vu comme l’auteure remercie à la fin du livre les producteurs de la série pour leur travail, je me dis qu’elle a plutôt été contente du travail réalisé et que le passage de l’écrit au petit écran a été de qualité selon elle. Pour autant, on peut voir le fait que Margaret Atwood fasse un saut de quinze ans par rapport à la fin du livre une volonté de sa part de « reprendre le contrôle » de son histoire, sans que ça n’entre complètement en contradiction avec les développements de la série. Tout cela pour dire que je ne me sens donc pas complètement « honteux » de lire la suite d’une série télévisée (puisque, dans les faits, c’est le cas).
- Timothée
- 02.01.2020, 16:00