L'Article
Une jeune femme sort des bois et raconte avoir été séquestrée avec son petit ami avec un pistolet, le premier tuant l’autre étant libéré. La police a au départ du mal à croire une telle histoire mais tout colle, pourtant. D’autant que le scénario se reproduit dans les jours suivants. L’inspecteur Helen Grace va devoir mener l’enquête sur une série de meurtre qui ne doit pas tout au hasard…
Etant donné que je ne fais pas toujours les choses dans le « bon ordre », j’ai lu en premier le quatrième livre paru en France de cet auteur anglais. Puis, ayant envie de me faire une idée un peu plus précise sur l’écrivain et son œuvre, je suis passé à son premier roman, celui qui l’a véritablement fait connaître des deux côtés de la Manche. Et, pour être tout à fait honnête, j’ai retrouvé presque exactement ce à quoi je m’attendais. Forcément, la critique va être assez courte car je peux reprendre presque mot pour mot ce que j’avais pu dire à propos de Au feu, les pompiers : on rentre très vite dans l’action ; on est dans une construction assez mécanique et nerveux, avec des chapitres très courts qui font alterner une dizaine de personnages au total ; les personnages principaux ne sont pas inintéressants. L’impression de redite est quand même bien présente. Alors, oui, évidemment, on a envie de savoir ce qui se cache réellement derrière une série de meurtres qui défie l’imagination et j’ai finalement dévoré le bouquin en très peu de temps, mais, au final, on a surtout l’impression d’avoir eu un copier-coller, même si, là, le côté sadique du meurtrier est encore plus poussé. Même dans l’enquête elle-même, on retrouve un peu les mêmes ficelles (difficile d’en dire plus sans trop en dévoiler). C’est donc prenant mais, honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il m’en reste grand-chose dans quelques mois. Et ça ne me donne pas forcément envie de lire un autre roman de l’auteur, pour le coup. Car s’il a sa façon de faire (qui marche, rien à dire là-dessus), la lecture peut vite devenir lassante et, finalement, pas très surprenante. Et, pour un polar, ça me pose un souci de taille…
« Il y a d’innombrables moments dans la vie de tous les jours où il faut décider entre s’ouvrir et s’enterrer bien profondément. En amour, au boulot, au sein de sa famille, avec ses amis, il y a des moments où il faut décider si on est prêt à révéler notre vraie personnalité. »
De façon très claire, MJ Arlidge a une méthode d’écriture et de construction de ses romans. On ne peut pas dire que ça ne marche pas, loin de là, car, en tant que lecteur, on a vraiment envie de savoir ce qu’il va se passer. Mais, pour autant, je pense déjà avoir fait le tour de la question car j’ai maintenant vraiment peur de toujours (re)lire le même livre, ce qui a tendance à trop fortement gâcher mon plaisir.