L'Article
Sa rencontre avec Bettý va tout changer. Cette dernière va l’obliger à travailler pour son mari et, peu à peu, les choses vont déraper. Jusqu’au meurtre qui va clore ce ménage à trois plus que complexe.
Un petit retour vers le polar islandais ne fait jamais de mal. C’est donc avec plaisir que j’ai découvert le « nouveau » Indridason (en tout cas celui qui était en tête de gondoles dans les livres policiers de poche). Personnellement, les deux ou trois livres que j’avais pu lire de lui m’avaient toujours plu, notamment dans la plongée qu’ils offraient dans la société islandaise. Là, dans ce roman, c’est un peu moins le cas car le tout est vraiment centré sur le personnage principal qui se retrouve en prison pour un meurtre et qui essaie de se rappeler comment il a pu en arriver là. Ce n’est pas très original et la construction qui alterne les flash-backs et les réflexions qui sont faites alors que le héros se trouve entre quatre murs n’est pas non plus exceptionnelle. D’ailleurs, dans l’ensemble, ce n’est pas vraiment extraordinaire mais il y a tout de même un retournement de situation assez fascinant au milieu, du genre qu’on en voit très peu dans les polars. Celui-ci nous fait tout comprendre différemment depuis le début et, rien que pour cela, le livre vaut le coup. Sinon, c’est soi si on est fan de cet auteur, soit que, vraiment, on ait beaucoup de temps à consacrer à la lecture (bien que ça se lise plutôt rapidement).
« Notre liaison ne ressemblait à rien de ce que j’avais vécu auparavant. Non que j’aie une grande expérience en la matière. J’avais bien eu quelques petites amies, notamment une que j’avais rencontrée pendant mes études aux Etats-Unis, mais notre liaison avaient été très brève. Je n’avais pas trouvé de compagne et je n’étais pas particulièrement à l’affût. J’avais bien le temps d’y penser. Avec Bettý, tout avait changé. »
Ce livre vaut surtout pour l’incroyable twist que l’on trouve au milieu bien plus que par une structure et une histoire sans réel intérêt. En ces temps où il pleut constamment (et même à Roland Garros…), ça fait au moins passer le temps…