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BILAN CINÉMA 2014 – ÉDITO

 L'Article


Le cinéma en 2014



Autant le dire tout de suite : 2014 n’a pas été pour moi une grande année de cinéma. Déjà parce qu’après six années où le nombre de films que j’avais visionnés était en constante augmentation (passant de 35 en 2008 à 152 en 2013), le cru 2014 a vu une chute assez nette. Je suis en effet allé « seulement » 118 fois au cinéma, ce qui reste énorme, j’en ai bien conscience. Pourtant, j’étais parti sur des bases très élevées : 81 films dans les 157 premiers jours de l’année (soit plus qu’un tous les deux jours). Cette évolution tient évidemment à des raisons personnelles que je ne regrette pas du tout, loin de là. Et, en y réfléchissant bien, je me dis aussi que c’est d’une certaine façon un mal pour un bien. Alors que j’étais devenu un véritable consommateur de cinéma, pas forcément très regardant sur ce que j’allais voir (la carte illimitée a cet effet pervers), je suis maintenant contraint de choisir davantage mes films, pour éviter d’être trop déçu. C’est en fait une manière très différente d’aborder le Septième Art, à laquelle j’ai eu besoin de me réhabituer. Il n’est en effet pas facile au début de se dire qu’on « rate » autant de films, mais, peu à peu, on s’y fait et on se contente d’aller voir ce qui nous intéresse vraiment, quand on le peut, car les cinémas à proximité de chez moi ne sont pas forcément les plus fournis en longs métrages que je qualifierai de plus pointus, sans parler de la question de la version originale… C’est là encore une « nouveauté », plus frustrante que la précédente : l’impression de se faire bien plus « imposer » ce que l’on peut aller voir.

 

Finissons-en avec ces réflexions personnelles et, plutôt que de se questionner sur ce que je n’ai pas vu, parlons un peu de tous les films que j’ai visionné, car ils sont quand même nombreux. Et, là encore, 2014 s’avère plutôt décevant. D’abord parce qu’il n’y a aucun film qui m’a véritablement marqué. En effet, si un certain nombre de longs métrages m’ont plu, ému, fait rire, impressionné, parfois bouleversé par moments, il n’y en n’a pas un seul que je mettrais immédiatement à mon panthéon personnel. Il en est de même pour les performances d’acteurs et d’actrices, dont aucune ne m’a véritablement fait lever de mon siège. Une seule preuve : je n’ai donné aucune note au-dessus de 17 en 2014. J’ai toutefois conscience d’être de plus en plus exigeant quand je vais au cinéma et, sans doute que j’ai mis des notes exceptionnelles par le passé à des longs métrages qui ne le « méritaient » pas forcément et que je noterais plus bas si je les voyais aujourd’hui. Mais, quand même, reste cette impression diffuse de ne pas avoir été émerveillé cette année. Et ça, c’est quand même un peu embêtant car ça ne laisse finalement pas de grand souvenir : celui d’un immense Lettres d’Iwo Jima à l’Edlorado, juste après un oral blanc en classe prépa, celui d’un torrent de larmes au milieu de plein d’enfants qui ne comprenaient pas ce qui se jouait là devant la fin de Toy Story 3 ou celui de cette avant-première d’Amour où Haneke et Trintignant étaient là pour présenter leur chef d’œuvre,…

 

Et puis, si par rapport à l’année précédente, il n’y a pas eu d’énormes polémiques, les grandes cérémonies de remise de prix de l’année ont été assez étranges, avec des récompenses toujours discutées ou sujettes à polémique. Dans l’ensemble, les palmarès des César et des Oscars, sans prêter à énormément de discussions, n’ont pas été exceptionnels et ont même oublié quelques longs métrages vraiment intéressants. Et les cérémonies elles-mêmes ne resteront pas dans les annales (même si, ça, pour le coup, c’est devenu une habitude). Mais là où il y a eu le plus de discussions, c’est sans doute à l’issue de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes avec des grands absents assez incompréhensibles pour la plupart des suiveurs (Deux jours, une nuit des frères Dardenne ou le Timbuktu d’Abderrahmane Sissako) et une Palme d’Or qui, à mon goût, ne restera pas dans les annales (le beau mais très très long Winter sleep) et qui est plutôt dans la droite ligne des Palmes d’Or « consensuelles ». Là encore, il y a ce sentiment que rien de véritablement marquant ne s’est passé cette année, en tout cas rien dont on se souviendra dans des années.

 

On peut aller jusqu’à se demander si, finalement, 2014 n’a pas été une sorte d’année de transition et une « bande-annonce » pour 2015 car, pendant les douze derniers mois, on a presque plus parler de ce qui va arriver l’année prochaine que de l’actualité brûlante (sans doute car celle-ci ne l’était pas, d’ailleurs). En plus de tout ce qui s’est passé dernièrement autour du piratage de Sony Pictures (notamment le fait de dévoiler les grandes lignes du prochain James Bond qui sortira en… 2015), c’est surtout deux films Disney (même si on ne le sait pas forcément), dont on a beaucoup parlé. Le premier est le retour des Avengers (film qui a rapporté le plus d’argent de l’histoire) qui est prévu chez nous le 29 avril prochain. Mais c’est surtout le nouvel épisode de Star Wars qui a fait couler énormément d’encre avec une stratégie marketing très bien huilée : les informations tombent les unes après les autres, afin de bien faire monter l’attente chez les fans. Si ça a duré déjà pendant tout 2014, c’est loin d’être fini puisque la sortie est prévue pour le 18 décembre 2015. D’ici là, j’espère vraiment que j’aurai vu des films qui m’émerveilleront véritablement, même si je suis sans doute de plus en plus difficile à convaincre. Je mise ainsi particulièrement sur le American Sniper de Clint Eastwood ou le Birdman d’Iñarritu. Mais j’espère aussi être surpris, comme je l’ai été en 2014, par des longs métrages que je n’attendais pas forcément. C’est ça aussi le cinéma qu’on aime !




VIVE 2015, ET, SURTOUT, ALLEZ AU CINEMA !!




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