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BILAN MUSIQUE - 20 ALBUMS EN 2016 - N°20 À 11

 L'Article


20 Albums en 2016

 

L’année  a plutôt été bonne en termes musical même si, honnêtement, aucun album ne m’a réellement fait lever de mon siège cette année. C’est plutôt dans la densité qu’il faut trouver une certaine qualité pour 2016 avec un certain nombre de CDs qui valent le détour, pour différentes raisons. Une nouvelle fois, on retrouve relativement peu d’artistes nouveaux (je suis sans doute un peu sectaire…) mais plutôt les dernières productions de groupes que j’écoutais déjà auparavant.

Et je tiens à préciser que je n’évoque ici que les albums sortis en 2016 car, sinon, Pain-Noir (de Pain-Noir), Nothing But Thieves (de… Nothing But Thieves) ou encore  Stay Gold (de First Aid Kit), découverts cette année mais publiés avant auraient mérité une place.

 

Place aux albums placés entre la vingtième et la onzième place

20. Blackstar – David Bowie et You want it Darker – Leonard Cohen

You want it blackstar

Ces deux albums ont la particularité commune d’être sortis en France quelques jours avant la mort de leur auteur mythique. Et, dans les deux cas, on a réellement la sensation que les chanteurs ont composé ces albums comme des sortes de testaments musicaux (il suffit d’entendre les premiers sons du disque de Cohen pour en avoir la confirmation), avec des chansons à la fois très sombres mais d’une grande beauté (Lazarus pour Bowie, notamment). Ces CDs constituent des œuvres sans doute un peu à part dans leur discographie immense mais ils apparaissent tout de même essentiels.


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19. KIN – KT Tunstall

KIN

Dix ans après ses débuts en fanfare avec un très bon premier album (Eye to the telescope), la britannique a un peu disparu du paysage musical même si, personnellement, j’ai toujours jeté une oreille (plus ou moins attentive) à ses nouveau titres. Elle revient cette année avec un opus une nouvelle fois résolument pop. Rien de bien transcendant mais des titres sympathiques (Maybe it’s a good thing, Evil eye  ou encore Run on home). Pas de quoi la remettre sur le devant de la scène mais KT Tunstall continue honnêtement son petit bonhomme de chemin. 


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18. Gameshow – Two Door Cinema Club

Gameshow

Après deux premiers albums que j’avais vraiment appréciés (Tourist History et Beacon), la nouvelle production du trio nord-irlandais m’a bien plus laissé sur ma faim. Je ne dirais pas que l’écoute est désagréable mais rien ne ressort vraiment, avec une succession de chansons sympathiques mais qui sont loin d’avoir le potentiel tubesque d’un What You know ou d’un Sleep alone. En poussant un peu trop du côté du rock légèrement disco, le groupe obtient un son plutôt élégant, mais finalement très calibré et même un peu vain. Une petite déception, tout de même…


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17. You know who you are – Nada Surf

You know you you are

Déjà le huitième opus et plus de vingt ans de carrière pour les new-yorkais au son si reconnaissable. Et si le style n’est pas vraiment renouvelé ici, il est difficile de ne pas être séduit par cet album vraiment pas mal foutu. Les dix pistes s’enchaînent très bien, nous faisant naviguer dans un univers que l’on a l’impression de connaître mais qui plait toujours autant. Que ce soient dans les chansons les plus rythmées (New bird ou You know who you are) ou encore plus calmes (Friend Hospital notamment), le charme opère toujours.


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16. Strange Little Birds - Garbage

Strange Little Birds

Shirley Manson et sa bande sont de retour, quatre ans après s’être reformés et ce nouvel album est signe d’une vitalité retrouvée pour le groupe américain. Malgré un certain manque de densité (surtout sur les dernières pistes) et l’impression d’entendre des chansons que le groupe aurait déjà chanté auparavant, on a droit à du bon rock, efficacement produit. Certains morceaux ressortent clairement du lot : Empty et son refrain entêtant, Blackout ou encore We never tell. Il manque sans doute un ou plusieurs titres vraiment phares pour donner une dimension supplémentaire à cette œuvre…


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15. Summer 08 – Metronomy

Summer 08

Après deux albums résolument plus pops (English Riviera puis Love Letters) que j’avais trouvé assez exceptionnels, Joseph Mount a décidé de revenir à ses premières amours, à savoir une électro un peu plus minimaliste. En effet, il a fait cet album complètement seul, comme il avait pu travailler pour Nights Out. Malheureusement, j’ai trouvé le résultat bien moins convaincant avec une succession de dix titres qui, sans être ratés, ne m’ont jamais véritablement transporté. Peut-être est-ce lié à la manière dont j’ai abordé cet album dans lequel je n’ai jamais eu l’impression de pouvoir véritablement entrer…


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14. The Wrong kind of war – Imany

The Wrong Kind of War

J’avoue avoir découvert Imany avec la reprise d’une de ses chansons qui a tourné en boucle cet été (Don’t be so shy) et c’est pourquoi je me suis intéressé de plus près à son dernier album. Et je peux dire que je n’ai pas été déçu. Il y a dans celui-ci une sorte d’énergie assez incroyable et certaines petites pépites (Silver lining, Save our soul ou encore Nothing to save). Aussi à l’aise pour composer de jolies ballades (I long for you) que dans une pop un peu plus traditionnelle (There were tears), Imany livre là un album réussi où sa voix fait des merveilles.


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13. Revolution Radio – Green Day

Revolution radio

Après un triple album (¡Uno! ¡Dos! ¡Tré!) pas des plus convaincants, j’avais un peu peur de la nouvelle production des Californiens. Et, honnêtement, j’ai plutôt été agréablement surpris. Si l’on excepte le premier single franchement raté et qui a failli me faire abandonner avant même de commencer l’écoute (Still Breathing), on a droit à une bonne dizaine de titres de bonne facture, avec ce qui fait le sel de ce groupe : un gros tempo, des guitares saturées et une capacité à faire des mélodies qui restent en tête. Rien de bien original mais du bon punk rock qui fait plaisir.


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12. Anomalie – Louise Attaque

Anomalie

Les albums du groupe mené par Gaëtan Roussel sont suffisamment rares pour être appréciés à leur juste valeur. En vingt ans de carrière, Anomalie n’est en effet que le quatrième d’une histoire souvent compliquée. Et en plus, il s’avère être de qualité. Plus pop que les précédents, cet opus a le mérite de nous offrir de très belles mélodies, parfois assez inattendues (Du grand banditisme ou encore  Chaque jour reste le nôtre ne ressemblent pas à grand-chose d’autre) et où le violon a toujours une place très importante. Devra-ton encore attendre huit ans pour une nouvelle production ? On espère que non !


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11. This is Acting– Sia

This is acting

Plus mystérieuse que jamais, l’Australienne a offert cette année l’album au concept le plus étonnant puisqu’il est exclusivement constitué de titres écrits pour d’autres et qui n’ont pas été acceptés. Et ce qui est sans doute le plus fascinant, c’est que l’on devine en écoutant chacune des chansons à qui elle pouvait bien être destinée (avec une mention spéciale pour Move your body, presque caricaturale). Sia prouve en tout cas une nouvelle fois qu’elle est aujourd’hui une véritable experte pour fabriquer des chansons pop au potentiel tubesque évident (Bird set free, Unstoppable ou encore Cheap thrills comme meilleurs exemples). Et on se demande même comment certains titres ont pu être refusés par d’autres…




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