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HIVER ARCTIQUE DE ARNALDUR INDRIDASON

 L'Article


Arnaldur Indridason

Un garçon de dix ans est retrouvé mort, poignardé, au pied de son immeuble, en plein cœur de Reykjavik. Il s’agit d’un jeune d’origine thaïlandaise. Le commissaire Erlendur est en charge d’uen enquête qui s’annonce assez compliquée. Le frère de la victime disparaît très vite et les motifs réels du meurtre (acte raciste ?) peinent à être vraiment mises à jour…

Je suis donc rentré dans ma période polars scandinaves… Après Millenium, dont je vais bientôt pouvoir attaquer le troisième volet, je me suis lancé dans la lecture de cet ouvrage qui me faisait de l’œil depuis un certain temps. De la Suède, je passe donc à l’Islande et plonge d’entrée dans une atmosphère assez spéciale. Parce que l’auteur réussit vraiment à nous mettre dans le contexte islandais qui semble, il faut le dire, assez singulier.

Là où le livre est fort, c’est qu’il rend parfaitement l’ambiance qui habite cette île. Tant le climat que la nature font partie intégrante de l’histoire. Le caractère des personnages est aussi visiblement très fortement lié à des spécificités islandaises. C’est de ce côté-là que le livre est le plus réussi. De même, le personnage principal, ce fameux commissaire, est plutôt intéressant et l’introspection qui en est fait est vraiment pas mal. Il cherche à comprendre le monde qui l’entoure et qu’il ne suit plus vraiment, mais aussi ses enfants avec lesquels les relations sont tendues. Son passé le taraude aussi. Bref, l’homme est quand même bien torturé…

Après, je trouve que le côté vraiment « enquête » de l’ouvrage est un peu bâclé sur la fin. En ouvrant trop de possibilités différentes, l’auteur réussit à nous tenir en haleine mais la résolution finale de l’enquête est vraiment décevante. C’est un peu dommage tout de même un peu dommage pour un roman policier…

« Le froid resserra encore son emprise au fil de la soirée, renforcé par le vent glacial venu du pôle et de la mer, au nord, pour parcourir ce désert hivernal. Il s’élançait du haut de la montagne Skardsheidi, longeait les flancs de l’Esja et parcourait, la gueule béante, les basses terres où s’étendaient les habitations ; cette scintillante cité de l’hiver, posée sur l’extrême rive nord du monde. Le vent s’avançait en hurlant à la mort et en sifflant entre les maisons ; il envahissait les rues désertées. La ville hibernait, comme dans l’attente immobile d’une épidémie. Les gens se cloîtraient à l’intérieur. Ils fermaient les portes, les fenêtres, tiraient les rideaux en espérant que, bientôt, la vague de froid prendrait fin. »


Un roman policier qui pêche un peu du côté enquête mais qui plonge vraiment dans une ambiance assez dépaysante : celle d’une Islande où la société semble se chercher et où la nature est omniprésente.

Hiver arctique




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