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LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE DE JONAS JONASSON

 L'Article


Jonas Jonasson

Alors que tout est prêt dans la maison de retraite où il réside pour fêter ses cent ans, Allan Karlson décide de s’enfuir. Mais ce qu’il ne sait pas encore, c’est qu’il se lance alors dans une grande aventure où il croisera des personnages aussi divers qu’un ancien brigand repenti, un vendeur de hot-dogs aux connaissances multiples, un éléphant,… Tout cela n’est finalement qu’une suite à une vie qui, elle aussi, lui a réservé de nombreuses surprises.



Cela faisait un certain temps que j’avais entendu parler de ce livre – au titre assez savoureux, il faut bien le dire – mais je n’avais jamais eu l’occasion de m’y mettre et, assez étrangement, j’étais même passé à côté de son adaptation au cinéma, alors que c’était la période où j’allais beaucoup au cinéma. Il faut croire que, dans un coin de ma tête, subsistait l’idée que, un jour, j’aurais l’occasion de le lire… Il faut dire qu’on en a beaucoup entendu parler tant le succès a été au rendez-vous pour son auteur, notamment en France avec plus d’un million de livres vendus. L’ayant reçu en cadeau il y a peu, je me suis donc attelé à la lecture de ce livre. Et, franchement, malgré les quelques cinq-cents pages, c’est un roman qui se lit très rapidement. Pourquoi ? D’abord parce que c’est difficile de s’ennuyer tant les aventures qui sont contées sont assez extraordinaires (dans le sens qu’elles sortent vraiment de l’ordinaire) : bien qu’il soit centenaire, Allan Karlson a plus d’un tour dans son sac et réussit toujours à se sortir des situations les plus inextricables, souvent avec de la chance. Et, pour changer de rythme assez souvent, le livre nous raconte aussi la vie de cet Allan Karlson qui, en cent ans d’existence, a eu le temps de vivre une quantité invraisemblable d’aventures. De fait, assez vite, on se rend compte que c’est cet aspect qui prend le dessus sur le reste.

 

Il faut dire que la manière dont le personnage est introduit dans divers événements historiques (fabrication de la bombe atomique, révolution chinoise, Mai 68) est plutôt amusante même si le procédé n’est pas sans rappeler le mythique Forrest Gump. On sent que derrière ce côté un peu naïf de mettre cet Allan Karlson au cœur de l’Histoire, il y a une certaine recherche pour bien montrer le contexte. Au final, même si c’est loin d’être de la grande littérature (le style n'a vraiment rien d'extraordinaire), tout cela donne à ce roman un côté assez charmant, et surtout un aspect très original : on est en effet très loin de quelque chose de calibré mais on est plutôt en présence d’une sorte de délire décalé, comme pouvait d’ailleurs l’être un autre livre au titre à rallonge : L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea. Ils ont cela en commun qu’ils content des aventures extraordinaires qui arrivent à des personnages tout ce qu’il y a de plus ordinaire et que, à travers leurs histoires, c’est aussi un certain monde (et ses travers, surtout) qui est décrit, avec un sacré degré d’humour grinçant, comme peut l’être celui des frères Coen, par exemple.

« Mais ce qui forgea définitivement la personnalité d’Allan et sa philosophie de la vie fut la phrase que sa mère prononça au moment où elle reçut la nouvelle de la mort de son mari. L’idée mit quelque temps avant de prendre racine dans l’âme du jeune garçon, mais quand elle s’y installa, ce fut pour toujours : " Les choses sont ce qu’elles sont et elles seront ce qu’elles seront.»

 

Loin d’être extraordinaire, ce roman se lit plutôt bien puisque l’histoire est entraînante et le style léger et globalement drôle. Le fait que le récit de la vie du héros s’insère au cœur de cette cavale un peu dingue permet de ne jamais réellement s’ennuyer. Il ne faut pas s’attendre à de la grande littérature ou encore à une histoire bien tenue. Au contraire, il faut savoir apprécier le loufoque et l’inattendu. Ça a son charme et, honnêtement, de temps en temps, ça fait du bien de lire ce genre de roman un peu décalé…

  

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire




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