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TimFaitSonCinema

LIVRES DE L’ÉTÉ 2019

 L'Article


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Partir trois semaines en vacances avec une petite fille de presque deux ans, ça n’aide pas forcément à se plonger à corps perdu dans la lecture. D’autant que j'ai également regardé deux séries (la saison 2 de Big Little Lies, toujours aussi réussie avec une Meryl Streep absolument gigantesque en guest-star et la saison 3 de La Casa de Papel, qui confirme que le filon est largement épuisé et qu’il est temps que les scénaristes fassent évoluer l’histoire car ça devient vraiment très très limite), ce qui ne laisse alors plus beaucoup de temps libre.

Pour autant, j’ai réussi à lire trois romans, dont je vais dire quelques mots ici. Pas de véritables surprises car j’avais misé cet été sur des auteurs que je connaissais déjà même si cela faisait longtemps que je n'avais pas lu les polars de Férey et Indridason. Le livre d'Elena Ferrante, lui, est bien loin de ce que j'imaginais en le prenant à la bibliothèque sans trop y faire attention...

Condor de Caryl Férey

J’avais plutôt apprécié Mapuche, le seul roman que j’avais lu de cet auteur français, livre qui nous plongeait dans les méandres de l’histoire de l’Argentine à travers une enquête actuelle. C’était sombre, violent mais sacrément prenant. Avec Condor, Férey reprend un peu les mêmes éléments sauf qu’il déplace l’histoire à peine plus à l’ouest puisque c’est au Chili que les péripéties d’une jeune vidéaste – Gabriela – et d’un avocat – Esteban – nous emmènent cette fois-ci. L’auteur se sert encore largement du contexte historique – ici, les années de dictature de Pinochet – pour faire vivre une aventure trépidante à travers la capitale et les grandes étendues désertiques de la Cordillère des Andes. Une nouvelle fois, Caryl Férey a un vrai talent pour nous plonger au cœur d’une intrigue captivante tout en faisant des retours dans le passé pour expliquer le contexte. Pas grand monde ne sort indemne de cette histoire du côté des personnages, et le lecteur non plus, emporté par la fougue de l’auteur.

Condor

Frantumaglia d'Elena Ferrante

Voyant qu’il s’agissait d’une nouveauté d’Elena Ferrante, je me suis rué dessus à la bibliothèque sans trop regarder de quoi il s’agissait vraiment. En fait, ce n’est pas du tout un roman de l’écrivain mystère le plus célèbre du monde, mais plutôt un recueil de documents (des lettres notamment) qu’Elena Ferrante a pu produire et d’entretiens qu’elle a donnés. Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas du tout lu ce livre en entier. En effet, les deux premières parties sont composées de documents en lien avec les premiers romans de l’auteure. Je les ai parcourus mais c’est toujours assez compliqué de lire des analyses sur des écrits que l’on ne connaît pas. La troisième partie, par contre, est consacrée exclusivement à la période d’écriture et de parution de L’amie prodigieuse qu’elle-même considère comme une seule et même œuvre, découpée en quatre pour des besoins d’éditions. Si, dans la succession d’interviews, on trouve forcément des éléments redondants, il y a tout de même beaucoup de choses très intéressantes à apprendre à la fois sur l’auteure en elle-même (pourquoi ce mystère autour de sa personne ? ce qui la pousse à l’écriture ?) et sur son écrit le plus connu (et sur la place des femmes dans cette œuvre notamment). C’est honnêtement très intéressant si on a lu les quatre romans et qu’on les a appréciés. Si ce n’est pas le cas, je ne pense pas que ce soit une lecture indispensable !

 Frantumaglia

Dans l'ombre d'Arnaldur Indridason

Et voilà donc que je m’attaque à la « trilogie des ombres » du maitre du polar islandais, le fameux Arnaldur Indridason. Cela faisait un temps certain que je n’avais pas lu l’un de ses romans alors que j’étais resté sur une plutôt bonne impression avec Bettý et son drôle de retournement de situation. L’auteur a décidé de s’attaquer à une période forcément trouble de son histoire, à savoir la Deuxième Guerre Mondiale. En effet, convoitée par les Nazis, la petite île a été défendue successivement par les Britanniques puis les Américains. C’est dans ce contexte que se produit un meurtre qui semble directement relié à la fois à l’occupation (une arme militaire a été utilisée) mais également à la menace allemande (une croix gammée a été dessinée sur le front de la victime). Le seul enquêteur policier, aidé d’un jeune policier militaire, va essayer de résoudre cette enquête (et y parvenir, je vous rassure). Ce qui est drôle dans ce roman, c’est qu’en fait, la très grande majorité des avancées se fait grâce à des interrogatoires successifs de différents personnages. Le procédé est assez répétitif et ne met pas forcément énormément de rythme. Mais, au final, on passe un bon moment de lecture et, personnellement, j’ai envie de continuer avec la suite, La femme de l’ombre, qui se passe deux ans plus tard.

 Dans l'ombre




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