Le dernier volet des aventures de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander. Alors que cette dernière se retrouve à l’hôpital en très sale état et dans la chambre à côté de son père qui a tenté de la tuer, Mikael se met en tête d’enquêter sur un groupe parallèle qui a œuvré pour la mise en tutelle de Lisbeth afin de protéger Zalachenko, un transfuge russe. Les ramification deviennent alors de plus en plus complexes…

Ce livre est le dernier écrit par Stieg Larsson, avant qu’il ne succombe à une crise cardiaque juste après avoir remis les trois manuscrits à son éditeur. La légende veut qu’il souhaitait continuer les aventures de ses deux héros. Quand on lit la fin ici, cette hypothèse n’est pas saugrenue mais toujours est-il que La Reine dans le palais des courants d’air clôt définitivement l’histoire de Lisbeth Salander. Il faut dire que les trois livres forment un tout dont l’intrigue s’élargit progressivement par rapport à ce personnage assez mystérieux. Peu à peu, on comprend vraiment ce qu’elle a du subir au cours de sa vie.

Le principal problème de ce livre est que ça part parfois un peu dans tous les sens. L’enquête avance de façon éparse, les personnages sont très nombreux et plusieurs histoires sont menées de front, de façon assez désordonnée et sans forcément de logique. L’auteur instille aussi un drôle de rythme avec de longs passages très descriptifs qui peuvent faire suivre à une frénésie dans l’action. C’en est parfois un peu déroutant… Mais l’important, c’est que le lecteur ait envie de continuer à poursuivre le roman et c’est vraiment le cas avec ce livre.

« Mikael Blomkvist lorgna sur la montre et constata qu'il était 3 heures et des poussières. Il avait des menottes aux poignets. Il ferma les yeux pendant une seconde. Il était exténué mais l'adrénaline lui faisait tenir le coup. Il rouvrit les yeux et regarda hargneusement le commissaire Thomas Paulsson qui lui rendit un regard embêté. Ils étaient assis autour d'une table de cuisine dans une ferme d'un patelin qui s'appelait Gosseberga, quelque part près de Nossebro, et dont Mikael avait entendu parler pour la première fois de sa vie moins de douze heures auparavant.
La catastrophe venait d'être confirmée.
- Imbécile, dit Mikael.
- Écoutez-moi...
- Imbécile, répéta Mikael. Je l'ai dit, putain de merde, qu'il était un danger de mort ambulant. J'ai dit qu'il fallait le manier comme une grenade dégoupillée. Il a tué au moins trois personnes, il est bâti comme un char d'assaut et il tue à mains nues. Et vous, vous envoyez deux gardiens de la paix pour le cueillir comme s'il était un simple poivrot à la fête du village.
Mikael ferma les yeux de nouveau. Il se demanda ce qui allait bien pouvoir encore foirer au cours de cette nuit. »

Il n’y a rien à y faire : on s’accroche toujours autant à la fois aux personnages mais aussi à cette histoire de conspiration qui les touche. Si l’histoire est parfois un peu trop diluée, il y a toujours un vrai plaisir à relire la fin de cette trilogie.