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TFSC EN MODE COUPE DU MONDE 2018 : HUITIÈMES - BILAN 1/2

 L'Article


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Voici un bilan des quatre premiers huitièmes de finale de la compétition. Pour être tout à fait honnête, j’aurai du mal à être très précis en termes tactiques par rapport aux différentes rencontres car je les ai toutes regardées dans des conditions pas forcément optimales pour se concentrer uniquement sur le match. Cet article donnera donc davantage les sensations que j’ai pu avoir lors de ces rencontres. Et, globalement, le niveau m’a semblé de moins en moins intéressant au fur et à mesure que les matchs se suivaient… Peut-être aussi parce que la France ayant gagné, dans un match épique, le reste m'a semblé nécessairement beaucoup plus fade. Espérons que, dès cet après-midi, on revienne à un football plus emballant !

Retour plus précis sur chacun des matchs avec un rapide résumé, un focus sur le joueur de la rencontre et une note (sur 10) pour l’ensemble de la partie.

Huitième 1

Entre une équipe de France qui était passée tranquillement en phase finale sans illuminer ses rencontres (c’est le moins que l’on puisse dire) et une Argentine au bord du précipice depuis pas mal de temps mais toujours debout, il n’était pas facile d’avoir une idée claire sur ce qui allait bien pouvoir se passer. En tout cas, cette rencontre avait le parfum des grands matchs, de ceux qui peuvent faire basculer un destin. Mais je ne pensais pas que ce serait à ce point une rencontre inoubliable !

Le match

Dans un premier quart d’heure absolument dément, la France fait planer un vent de folie sur cette équipe d’Argentine avec, en fer de lance, un Kylian Mbappé littéralement intenable. Auteur de chevauchées impressionnantes et d’appels tranchants, il met au supplice l’arrière-garde de l’Albiceleste qui n’a d’autres choix que de concéder des fautes en pagaille. Sur la première, le coup franc de Griezmann touche la barre, sur la deuxième, son penalty fait mouche. Sur la troisième, Pogba ne trouve pas le cadre sur coup-franc. Et ça continue ainsi pendant quelques minutes avant que les Français décident de reculer davantage pour attendre une équipe argentine sans trop d’idées et où Messi est étrangement absent. Dans un match au rythme devenu bien moins intense, Di Maria sort de sa boite juste avant la mi-temps pour inscrire une superbe frappe des trente mètres. Alors qu’il est pathétique depuis le début de la compétition, le voici qui sort un geste de grande classe dont on le sait capable… La France rentre donc au vestiaire avec un score à égalité et, sans doute, le sentiment, d’avoir laissé passer sa chance de définitivement enterrer une équipe argentine franchement friable à tous les niveaux.

Les choses se compliquent même dès la reprise avec un but chanceux de Mercado (frappe de Messi détournée). Pendant dix minutes, la maison bleue vacille quelque peu et la machine peine à se remettre en route et puis survient le coup de génie qui va lancer dix minutes absolument dingues. Tout part donc d’une demi-volée splendide de Benjamin Pavard qui trouve la lucarne d’Armani avec un effet hallucinant. Puis, en cinq minutes, Mbappé inscrit un doublé plein de sang-froid et donne deux buts d’avantage à une équipe de France qui semble alors intouchable et sur son nuage. Dans le dernier quart d’heure, elle a l’occasion de corser l’addition tant la défense argentine est aux abois, mais choisit plutôt de gérer (sous l’impulsion de Griezmann notamment). Les toutes dernières minutes sont tendues avec cette réduction du score argentine et une dernière occasion avant la délivrance. Oui, la France est en quart de finale, comme lors des quatre dernières grandes compétitions disputées. Et elle a clairement renoué le fil avec un grand public déçu par un premier tour insipide. Avec cette rencontre remplie d’émotions, de beaux gestes et l’éclosion définitive de Kylian Mbappé, les Bleus ont sans doute définitivement lancé leur Coupe du Monde. Enfin, c’est ce que l’on espère vivement !!

Le joueur : Kylian Mbappé (France)

Mbappé

Evidemment, son talent est connu depuis environ deux ans des connaisseurs du football et quelques performances l’ont déjà fait connaître d’une plus large audience. Mais, en un match, Kylian Mbappé vient d’entrer de plain-pied dans le cœur du grand public, que ce soit français ou même mondial. Auteur d’un début de match hallucinant tant sa vitesse a réduit en poussière la défense argentine, il a continué sur un rythme très élevé avant de marquer un doublé plein de sang froid en moins de cinq minutes. Une performance majuscule ! Et dire que ce garçon n’a encore que dix-neuf ans…

La note du match : 9/10

Huitième 2

On avait face à face deux équipes réputées pour leur solidité, leur peu de prise de risque dans le jeu et leur capacité à profiter de la moindre occasion pour marquer, avec des joueurs d’exception devant. Sur le papier, on pouvait s’attendre à un duel bien fermé et je me demandais même s’il n’y aurait pas une sorte de « bataille » pour ne pas avoir la possession du ballon. Finalement, ce fut un match bien plus agréable que ce que je m’imaginais. Et tant mieux !

Le match

Dans ce type de rencontres qui s’annoncent tendues et fermées, un but rapide permet souvent de décanter le match et de le lancer sur de bonnes bases. Ce fut le cas avec ce bijou de la tête de Cavani suite à un relais et un centre parfait de Suarez. Une pure merveille pour le duo d’attaquants qui fait peur à toutes les défenses. Cela oblige le Portugal à vraiment pousser, mais de façon très peu efficace face à cette forteresse uruguayenne, très bien organisée autour de son axe central Godin-Gimenez. C’est finalement sur corner que le salut vient avec la tête d’un Pepe étrangement seul. Pas le temps de vraiment gamberger pour l’Uruguay qui reprend l’avantage avec une nouvelle réalisation magnifique de Cavani (frappe enroulée « à la Thierry Henry »), sur ce qui est sa deuxième véritable occasion. A partir de là, le Portugal ne pourra jamais revenir et profiter d’une nouvelle erreur de la défense uruguayenne imperméable. Qualifié grâce à un froid réalisme, l’Uruguay peut rêver d’un sacré destin dans cette Coupe du Monde. Il a juste deux gros soucis : la blessure de Cavani, probablement absent pour le match suivant, et, surtout, le fait de rencontrer la France !! Ça sera un match forcément tendu, où les Bleus devront pour le coup faire preuve de beaucoup de concentration derrière et d’efficacité devant. Pour Cristiano Ronaldo, comme pour Messi quatre heures plus tôt, c’est la fin de l’aventure, et sans doute la dernière occasion d’être champion du monde qui s’envole

Le joueur : Edinson Cavani (Uruguay)

Cavani

Edinson Cavani n’a pas fait mentir la légende qui veut que, en une touche de balle, il soit probablement le meilleur finisseur du Monde. Ses deux buts sont d’une qualité rare, le premier sur une tête très compliquée à mettre au fond et le deuxième sur une merveille d’enroulé du droit sans contrôle. Et puis il ne faut pas oublier son habituel travail de harcèlement dans le premier rideau défensif, toujours remarquable. Espérons pour l’Uruguay (mais pas forcément pour la France) que sa blessure contractée en cours de match ne soit pas trop grave…

La note du match : 6.5/10

Huitième 3

Le pays hôte avait le redoutable honneur de défier une Espagne qui, si elle n’avait impressionné lors de son premier tour (avec une victoire poussive et deux matchs nuls), reste tout de même une référence en termes de jeu. La Russie, elle, avait tout explosé offensivement lors de ses deux premiers matchs, avant de baisser sérieusement pavillon face à l’Uruguay. Et on a eu droit au match auquel on pouvait s’attendre, avec un résultat, qui, lui, pour le coup, ne fut pas celui attendu !

Le match

La Russie a parfaitement prévu son coup en attendant l’Espagne dans une position basse, avant de balancer des grands ballons devant vers le géant Dziouba pour espérer une occasion (au mieux) ou un coup de pied arrêté. Même avec un but encaissé rapidement (sur un coup du sort puisque c’est contre son camp), les Russes ne changent pas de tactique et sont récompensés sur penalty suite à une main dans la surface que l’on peut qualifier de discutable. Recroquevillés sur leur but, regardent ensuite les Espagnols multiplier les passes, encore et encore, sans trouver la faille. Les chiffres de possession (75%) et de passes réussies (1 031) sont exceptionnels mais ne disent finalement rien d’une domination évidente mais globalement très stérile. Le tout se joue finalement aux tirs aux buts où Akinfeev se montre plus solide qu’un De Gea qui n’aura presque pas arrêté un tir au cours de ce Mondial…

L’Espagne n’a plus passé un huitième de finale en grande compétition depuis son sacre à l’Euro 2012. C’est assez surprenant tant les clubs espagnols dominent l’Europe et leur jeu reste une référence. Mais, comme à l’Euro 2016, on a surtout eu le sentiment que ce style de jeu tourne un peu à vide, sans idées et sans imagination. Isco semblait justement être un joueur capable d’apporter de la rupture mais il s’est retrouvé un peu seul dans une équipe finalement bien trop prévisible pour ses adversaires. Une remise en question profonde est désormais sans doute nécessaire pour une sélection dont les cadres ne semblent pas complètement au bout du chemin. Malgré leur nombre de sélections énormes, les Ramos, Piqué, Silva ou Busquets ne devraient pas s’arrêter. Sauf Iniesta, dont c’était le dernier match de haut niveau. Et c’est peut-être ça qui est le plus triste dans cette rencontre

Le joueur : Igor Akinfeev (Russie)

Akinfeev

Même s’il n’a pas eu un boulot monstre à effectuer au cours du match face à une équipe espagnole largement dominatrice mais terriblement inoffensive, le gardien du CSKA, que j’ai l’impression d’avoir toujours vu dans le but russe, s’est montré très rassurant, notamment sur les ballons aériens. Et sa séance de tirs aux buts est magnifique, avec deux arrêts de grande qualité, surtout le dernier avec le pied. Un dernier rempart de heaut niveau !

La note du match : 4.5/10

Huitième 4

Au cours de ce premier tour, peu d’équipes ont fait meilleure impression que la Croatie. Solide derrière, inventive au milieu de terrain et efficace devant, elle a plané sur son groupe, sans avoir à vraiment forcer. Le Danemark, lui, a fait parler sa solidité pour battre le Pérou puis obtenir les nuls qu’il fallait face à l’Australie et la France. A priori, un match assez déséquilibré. Encore fallait-il que les joueurs aient vraiment envie de le jouer…

Le match

Le théorème du but rapide qui décante le match en a pris un sacré coup. En effet, si le Danemark signe le but le plus rapide de la compétition (moins d’une minute), sur une action plus que confuse où le gardien croate Subasic n’est pas très clair, la Croatie égalise trois minutes plus tard sur une phase de jeu tout aussi étrange avec ce dégagement raté de la défense centrale danoise. Deux buts en quatre minutes, on pouvait se dire que l’on était parti pour une soirée de folie… Peine perdue ! Il faudra attendre la séance des tirs aux buts pour vibrer de nouveau avec une succession d’arrêts de gardiens qui tourne finalement à l’avantage de la Croatie. Entre temps, le Danemark a été solide sans chercher à vraiment marquer et la Croatie n’a pas non plus tout fait pour plier l’affaire, malgré une évidente supériorité technique. Bref, on n'était pas loin de la purge... Comme à l’Euro 2016, la Croatie a flambé au premier tour et a souffert lors du premier match à l’élimination directe. Mais elle est passée (éliminée par le Portugal, déjà aux tirs aux buts, il y a deux ans) et voit son tableau s’ouvrir de façon presque inespérée. Cette fois-ci, faire aussi bien qu’en 1998 (troisième) devient plus qu’envisageable. Même si j’ai toujours des doutes sur les réelles capacités défensives d’une équipe qui n’a pas été véritablement testée

Le joueur : Mathias Jörgensen (Danemark)

Jorgensen

Si le Danemark s’était qualifié, il serait devenu immédiatement une sorte de héros national. Car, en plus de son but, assez étrange, il a sauvé la patrie dans les toutes dernières minutes de la prolongation, se sacrifiant alors que Rebic avait déjà driblé le gardien et avait le but grand ouvert. Dans un dernier espoir, il a taclé, provoqué un penalty et pris un carton jaune, mais Kasper Schmeichel a arrêté la tentative de Modric. Malheureusement, la séance de tirs aux buts perdue ne lui a pas permis d’entrer dans la légende danoise…

La note du match : 3.5/10

Suite après-demain avec un retour sur les quatre huitièmes de finale suivants !




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