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TFSC EN MODE COUPE DU MONDE 2018 : HUITIÈMES - BILAN 2/2

 L'Article


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Suite du bilan des huitièmes de finale avec toujours cette impression tenace que le haut du tableau offre des matchs enlevés et spectaculaires alors que, du côté du bas, c’est davantage frileux et défensif. Cette constatation survivra-t-elle aux quarts de finale ? J’espère plutôt que tous les matchs seront de grande qualité !!

Retour plus précis sur chacun des matchs avec un rapide résumé, un focus sur le joueur de la rencontre et une note (sur 10) pour l’ensemble de la partie.

Huitième 5

Après un premier tour marqué par une victoire mythique sur le tenant allemand, mais aussi une défaite sèche face à la Suède, qui lui coûte la première place du groupe, le Mexique va-t-il enfin briser la « malédiction du cinquième match » ? En effet, depuis 1994, El Tri passe toujours les poules mais se fait toujours éliminer en huitièmes de finale. Face à eux se dresse un Brésil pas exceptionnel sur son premier tour mais qui donne l’impression de gentiment monter en puissance au fil des matchs.

Le match

Visiblement, les Mexicains ont très bien préparé leur affaire, en mettant une pression terrible pendant une petite demi-heure sur le Brésil. Avec un bloc équipe très haut, ils ne laissent pas respirer la Seleção qui peine même à ressortir le ballon. Mais, dans le dernier geste, El Tri pêche et ne parvient jamais à prendre complétement à défaut l’arrière-garde brésilienne. Cette première mi-temps est un régal, tant elle est rythmée et intense et on peut vraiment parler de très bon 0-0 après quarante-cinq minutes. Visiblement, la pause remet les idées des Brésiliens en place puisqu’ils démarrent la deuxième mi-temps sur un rythme effréné ! Neymar se charge de conclure un premier temps fort. A partir de là, les Mexicains ne voient plus le jour et sont littéralement broyés par un Brésil de plus en plus impressionnant. L’addition aurait pu être encore plus salée sans un très bon Memo Ochoa, qui repousse l’échéance d’un nouveau but, qui finira par intervenir en fin de match suite à un nouveau déboulé de Neymar, qui sert Firmino. Bref, du travail très bien fait. Et le Mexique peut sortir la tête haute, bien que cette génération n’ait toujours pas brisé la fameuse « malédiction du cinquième match ».

Je les sens favoris depuis le début de la compétition mais les Brésiliens continuent de m’impressionner. Ce n’est pas forcément toujours génial, même si Neymar et Willian sont de plus en plus impressionnants, mais je trouve l’ensemble d’une solidité étonnante. En les voyant jouer, on a le sentiment de voir davantage une équipe de club qu’une sélection tant tout est cohérent et compact. Ils n’ont pris qu’un seul but (même pas valable selon moi) et n’ont jamais été véritablement mis en danger. Et il y a surtout cette impression très nette de montée en puissance qui peut faire peur à ses futurs adversaires. La seule faiblesse me semble être celle du numéro 9 (ça devient un peu un running gag après l’épisode Fred en 2014) puisque Gabriel Jesus n’arrive pas à se mettre au diapason de ses coéquipiers et semble un peu perdu. Quand on sait que sur le banc se trouve Firmino, auteur d’une saison énorme avec Liverpool, les inquiétudes ne sont pas non plus énormes… Et Casemiro, hyper important, sera suspendu en quarts de finale. A part ça, ou une équipe de France en fusion, je ne vois pas bien qui peut réellement inquiéter les Brésiliens cette année !

Le joueur : Neymar Jr (Brésil)

Neymar Jr

Alors, oui, il est très agaçant quand il en rajoute sur toutes les fautes subies. Oui, il gagnerait parfois à simplifier son jeu et à être davantage tourné vers l’efficacité. Mais, quel joueur, quand même… Capable de faire des différences énormes, il a mis au supplice ses défenseurs directs, subissant un nombre important de tacles, parfois violents. Auteur d’un but et d’une passe décisive, il semble être de mieux en mieux au fur et à mesure que le tournoi avance… Ça pourrait faire mal pour les adversaires…

La note du match : 7/10

Huitième 6

La Belgique ayant joué un peu plus le jeu que l’Angleterre (en remportant le dernier match), la voici qui se retrouve dans un haut de tableau qui semble plus dense. Si ce n’est qu’en huitièmes de finale, elle affronte une équipe japonaise qui est passée par une nouvelle règle (celle du fair play) aux dépens du Sénégal pour sortir des poules. Sur le papier, c’est sans doute le huitième de finale le plus déséquilibré (avec Espagne-Russie). Dans les faits, c’est l’un des plus excitants !

Le match

Si la Belgique impose logiquement son rythme d’entrée de jeu, elle peine à être véritablement dangereuse face à une équipe japonaise très bien organisée et capable de ressortir très vite le ballon et de bien le faire changer de côté pour essayer de mettre en danger l’arrière garde belge. Même si la domination des Diables rouges est importante, on est loin d’un match fermé et cette première période est dans l’ensemble plutôt agréable car bien rythmée. Mais on ne sait pas encore ce que nous réserve la suite… En effet, la deuxième mi-temps est tout simplement splendide avec pas moins de cinq buts, de nombreuses occasions, un gros retournement de situation, une victoire à la dernière seconde,… Tout débute par deux très jolies réalisations japonaises dans les sept premières minutes, entrecoupées par un poteau de Hazard. On se dit alors que les Belges ont la tête dans le seau et s’apprêtent à vivre une terrible désillusion. Mais ils finissent par se relever, face à des Japonais qui ne ferment pas le jeu malgré leur avance et continuent d’essayer de marquer un troisième but. En deux coups de tête, Vertonghen et Fellaini égalisent alors que le gardien japonais est loin d’être clair sur le coup. Il se rattrapera plus tard sur plusieurs occasions belges et le tout se conclut finalement au bout du temps additionnel par un contre mené avec talent par la Belgique et conclu par Chadli alors que le Japon venait d’avoir une énorme occasion sur un coup franc direct de Honda.

Tout cela méritait largement une prolongation et on en aurait repris avec joie, tant le spectacle proposé était de qualité… Et c’est même un peu triste de se dire que, depuis le début, les deux matchs qui sont allés au bout des cent-vingt minutes sont les moins enthousiasmants (Espagne-Russie et Croatie-Danemark). Les Japonais sortent la tête très haute, tant dans leur jeu que dans leur attitude. Les Belges, eux, ne sont pas passés loin de la correctionnelle et ont vu le précipice de près. Le tour suivant face au Brésil sera forcément un test énorme pour cette génération qui a une tendance à se liquéfier lorsque l’enjeu devient important. S’ils veulent s’en sortir, il faudra solidifier une arrière-garde que je trouve très friable, notamment côté gauche (avec Ferreira-Carrasco en piston et Vertonghen derrière) et, surtout, retrouver un Kevin De Bruyne bien plus influent. Dans un rôle de milieu de terrain tout terrain, il peine à trouver sa place véritable et la question du leadership technique entre lui et Hazard ne semble toujours pas tranchée. Cela annonce en tout cas un vrai match et un vendredi de folie avec le France-Uruguay à 16h !

Le joueur : Takashi Inui (Japon)

Inui

Lors du premier tour, j’avais déjà remarqué ce petit milieu de terrain qui jouait à gauche et qui avait marqué une fois et délivré une passe décisive. Mais il ne m’avait pas non plus ébloui. Par contre, son match d’hier m’a laissé pantois. D’une finesse technique rare, il a mis au supplice la défense belge avec son compère Kagawa et s’est même offert un but de toute beauté. Le Betis Seville a fait une sacrée affaire en le récupérant gratuitement avant le début de la compétition !

La note du match : 8/10

Huitième 7

Duel d’outsiders pour ce huitième de finale entre une équipe de Suisse qui a correctement assuré dans son groupe, réussissant même à ne pas perdre contre le Brésil, et la Suède qui est parvenue à sortir première de son groupe en perdant pourtant à la dernière seconde contre les Allemands. Entre deux équipes européennes pas forcément habituées aux résultats en grande compétition, cette confrontation s’annonce pour le moins indécise.

Le match

C’est sans doute la partie que j’ai regardé avec le moins d’attention, donc j’aurais du mal à en faire une analyse technico-tactique très poussée. Il m’a juste semblé que les Suisses possédaient le ballon de manière très stérile et que les Suédois proposaient un jeu de contre pas inintéressant. Surtout, le nombre de maladresses dans le dernier geste, notamment en position offensive, a été énorme à un tel niveau de la compétition. En effet, sur trente tirs au total des deux équipes (ce qui est loin d’être négligeable), seuls sept ont été cadrés et les imprécisions devant le but étaient telles que l’on se demandait comment une équipe allait pouvoir marquer. Il aura fallu une jolie action conclue par un tir dévié pour ouvrir le compteur de ce match pour les Suédois. A partir de là, les Suisses ont un peu plus poussé mais de manière bien trop désordonnée pour réellement inquiéter une défense suédoise toujours aussi solide (elle n’a pas pris de buts sauf contre l’Allemagne). Les Vikings se qualifient donc pour les quarts de finale et, au vu de leur solidité et de leur style de jeu parfaitement assimilé, ils pourraient bien encore embêter quelques équipes dans cette partie du tableau

Le joueur : Emil Forsberg (Suède)

Forsberg

Dans une rencontre qui ne m’aura pas marqué par sa qualité technique (c’est le moins que l’on puisse dire), le joueur suédois a été précieux dans sa capacité à conserver le ballon quand il le fallait, et trouver ses attaquants. Et puis, c’est lui qui marque le but qui envoie son pays en quarts de finale, et il sauve dans les dernières minutes une tête sur sa ligne. Alors qu’il n’avait pas forcément été très en vue lors de ses premiers matchs, le joueur de Leipzig a rappelé qu’il était bien un footballeur de grand talent. Capable d’emmener la Suède encore plus haut ?

La note du match : 4/10

Huitième 8

L’Angleterre avait visiblement fait le choix de finir deuxième de son groupe en ne mettant pas tous les ingrédients pour l’emporter face à la Belgique. Cela lui offrait sans doute un tableau final plus dégagé mais aussi un quart de finale redoutable face à une Colombie qui a réussi l’exploit de finir première de son groupe en perdant son premier match. Sur le papier, il s’agit sans doute de l’un des huitièmes de finale le plus excitant.

Le match

Sans son meneur de jeu, James Rodriguez, blessé, la Colombie ne réussit jamais à véritablement mettre son jeu en place. Face à elle, l’Angleterre est loin de régaler et semble manquer d’idées dans son jeu. Tout cela donne finalement une première mi-temps particulièrement fermée, où aucune des deux équipes ne se livre véritablement, et plutôt tendue avec des altercations nombreuses et agaçantes. Dès le début de la seconde période, l’Angleterre obtient un penalty suite à un énième accrochage dans la surface de réparation, transformé par Harry Kane, qui assoit encore un peu plus son statut de meilleur buteur de la compétition. La suite est de plus en plus tendue, avec des fautes, des discussions, et finalement bien trop peu de jeu pour satisfaire le spectateur. Mais tout change dans les toutes dernières secondes avec une frappe insensée des trente mètres environ du Colombien Uribe déviée en corner, corner sur lequel Mina viendra mettre sa tête et égaliser dans une ambiance délirante. Au cours de la prolongation, les Colombiens ont l’air plus forts que des Anglais pas loin de la rupture physique, même s’ils ont finalement les meilleures occasions. Tout se joue alors aux tirs aux buts où les Colombiens prennent l’avantage avant de voir leurs deux dernières tentatives ratées. Finalement, on retiendra de ce match particulièrement engagé le fait que l’Angleterre ait enfin vaincu le signe indien en remportant une séance de tirs aux buts en Coupe du Monde, et ceci à la quatrième tentative. Mais, dans le jeu, les Three Lions n’ont pas montré grand-chose et peuvent même craindre de se faire piéger par une équipe suédoise qui les attendra de pied ferme…

Le joueur : Yerry Mina (Colombie)

Mina

Il avait déjà marqué les esprits lors du premier tour mais le défenseur barcelonais a encore fait très fort lors de ce huitième de finale. Auteur d’une partition parfaite en défense, il a également égalisé de la tête dans les toutes dernières minutes, son troisième but de la compétition, ce qui est exceptionnel pour un défenseur. Mina, dont le talent n’a pas éclaboussé le Barça depuis son arrivée en janvier, est l’une des vraies révélations de cette Coupe du Monde.

La note du match : 4.5/10

Maintenant, place aux quarts de finale !




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