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TFSC EN MODE COUPE DU MONDE 2018 : QUARTS - BILAN

 L'Article


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Plus que huit équipes, dont six européennes et deux sud-américaines. Des affiches surprises et d'autres plus attendues. Des stars sur tous les terrains. Bref, ce sont les quarts de finale de la Coupe du Monde !! Et si je n'ai pu voir que les deux premiers matchs (je ne chroniquerai pas ceux du samedi), ils ont largement suffi à me rendre heureux avec la victoire de la France et la très belle rencontre entre Belgique et Brésil. Ce haut du tableau est toujours aussi excitant !

Retour plus précis sur les deux premiers matchs avec un rapide résumé, un focus sur le joueur de la rencontre et une note (sur 10) pour l’ensemble de la partie. Pour les deux autres, ça sera beaucoup plus court.

Quart 1

Après sa victoire face à l’Argentine, l’équipe de France donne l’impression d’avoir véritablement lancé sa compétition. Mais face à elle se dresse l’Uruguay, nation historique du football et encore demi-finaliste il y a deux éditions. Une équipe connue pour sa solidité défensive et le talent de ses deux attaquants. Sauf que la participation de l’un d’entre eux (Cavani) est largement compromise depuis sa blessure lors du match précédent. Gros duel et match tactique en perspective.

Le match

Après la folie douce du match face à l’Argentine, plein d’émotions, évidemment, mais pas forcément maitrisé comme il l’aurait fallu par les Bleus, on pouvait s’attendre à un match bien différent face à la forteresse uruguayenne, symbolisée par sa charnière centrale, qui est également celle titulaire de l’Atletico Madrid (Godin-Gimenez). Et, c’est bien ce à quoi on a droit avec une bonne période d’observation, où les Français tentent des choses dans les petits périmètres mais sont encore trop imprécis pour vraiment mettre à mal la défense de la Celeste. Tolisso semble un peu perdu dans un rôle de milieu gauche qu’il découvre presque, Griezmann est très libre dans son positionnement et Giroud a clairement retrouvé de la qualité technique qui lui permet d’être un véritable point d’appui pour le reste de l’équipe. S’il n’y a pas d’occasions franches côté français, c’est offensivement très triste côté uruguayen après cinq bonnes premières minutes. Les défenseurs ne s’embarrassent pas et balancent de grands ballons en espérant un exploit de Suarez ou un coup de chance avec Stuani. On peut dire que la France domine aux points sans mettre son adversaire dans la difficulté. Tout bascule juste avant la mi-temps sur eux coups de pied arrêtés. Sur le premier, obtenu par Tolisso, très loin de sa zone de jeu pour ce match, Griezmann dépose un magnifique ballon sur la tête d’un Varane qui, d’une certaine façon, exorcise avec cette réalisation les vieux démons de son duel perdu face à Hummels au même stade de la compétition il y a quatre ans. Trois minutes plus tard, sur un coup franc situé dans la même zone, l’Uruguay est tout près d’égaliser mais Hugo Lloris sort un arrêt monumental sur une tête de Caceres. Le tournant du match. Car, ensuite, on sent que l’Uruguay n’a pas les capacités pour revenir dans le match.

 

Ainsi, la deuxième mi-temps n’est qu’une formalité pour une équipe de France qui fait preuve d’une énorme solidité à tous les niveaux. Griezmann se charge même de doubler la mise grâce à une boulette du gardien uruguayen et l’équipe gère tranquillement son avance, avec un milieu de terrain de plus en plus impressionnant. Kanté continue de rayonner et Pogba n’a sans doute jamais été aussi efficace en bleu. Derrière, les quatre sont solides et contrarient les rares poussées uruguayennes. Devant, Griezmann balade sa facilité sur le front de l’attaque et Giroud continue d’abattre un boulot monstrueux (premier défenseur, remiseur). Bref, c’est maitrisé de toute part et c’est sans doute cela qui est le plus important dans une rencontre qui n’est pas vraiment un match « grand public » comme pouvait l’être l’exaltant et flamboyant succès contre l’Argentine, mais qui montre que cette équipe de France est bien taillée pour les très grands rendez-vous et qu’elle peut donc voir très loin. Ce n’était encore pas bien certain il y a quelques semaines, mais l’enchaînement de ces deux matchs, très différents dans leur physionomie permet de voir que les Bleus forment une véritable équipe, solide sur ses fondamentaux, et dotée de grands talents capables de tout faire basculer. Avec cette qualification en demi-finale, c’est le grand frisson qui prend le pays, celui des très hautes altitudes et des espérances folles. Plus que deux victoires et la France sera Championne du Monde. C’est peu et énormément à la fois mais c’est surtout terriblement excitant !

Le joueur : Hugo Lloris (France)

Lloris

Avant le début de cette Coupe du Monde, le capitaine français était un peu critiqué, suite à une saison moyenne à Tottenham et des dernières sorties pas exceptionnelles avec les Bleus. Certains remettaient même en cause son statut de gardien numéro un. C’est oublier que Lloris est un formidable joueur de grande compétition, comme il l’avait déjà prouvé il y a deux ans. Pas énormément sollicité lors de ce match, il a sorti l’arrêt qu’il fallait. Une parade exceptionnelle qui restera longtemps dans les mémoires et qui a permis à la France de rentrer à la mi-temps avec un but d’avance. Et puis il a dégagé une sérénité impressionnante et son jeu au pied a été parfait. Un immense match !

La note du match : 6/10

Quart 2

Depuis le début de la compétition, le Brésil donne l’impression de monter en puissance, tout comme son joueur vedette, Neymar. Face à la Seleção on retrouve une équipe presque miraculée puisque menée de deux buts à vingt minutes de la fin de son huitième de finale. Mais la Belgique a réussi à s’en sortir face au Japon et défie donc la sélection devenue la grande favorite pour remporter le Mondial.

Le match

Entre ces deux équipes, il était assez difficile d’envisager un match fermé, tant les talents offensifs étaient nombreux. Et, de fait, on n’a pas été déçu avec une rencontre extrêmement plaisante, ponctuée d’un grand nombre d’occasions de part et d’autre. Et, au final, c’est la Belgique, et son organisation mise en place pour contrer le Brésil, qui a eu le dernier mot. Car, dès les premières minutes, on comprend que Roberto Martinez, le sélectionneur belge, a décidé de changer le système de jeu qu’il utilisait depuis le début du Mondial en repassant à quatre défenseurs (exit Ferreira-Carrasco et son rôle de piston gauche qui ne lui convenait pas forcément), en densifiant son milieu de terrain avec Chadli et Fellaini et en plaçant De Bruyne un cran plus haut, bien plus proche de son duo d’attaquants Lukaku-Hazard. Ces ajustements sont particulièrement payants car dans une partie où le Brésil domine globalement, le trio d’attaque belge est très impressionnant et met à mal la Seleção sur presque toutes les situations de contre. Très complémentaires, Lukaku – quelle puissance –, Hazard – quelle facilité technique – et De Bruyne  - quelle vision du jeu – sont exceptionnels tout au long de la partie et portent leur sélection, notamment dans une deuxième mi-temps où ils donnent de l’oxygène à leur équipe qui en manque terriblement.

 

Mais, finalement, et comme souvent dans cette Coupe du Monde, tout se débloque rapidement sur un coup de pied arrêté avec un but contre son camp de Fernandinho sur corner à la fin du premier quart d’heure. A partir de là, la pression brésilienne se fait plus forte mais la Seleção se démunit un peu derrière, se faisant punir à la demi-heure de jeu sur un contre parfaitement mené par Lukaku et conclu par De Bruyne. Le Brésil pousse alors, sans parvenir à marquer, la faute à une certaine maladresse et à la grande performance de Courtois dans les cages belges. Renato Augusto parvient tout de même à transpercer les filets, mais trop tard puisque les Brésiliens ne referont jamais leur retard. Pour le grand favori du Mondial, surtout depuis les sorties de route de l’Espagne et de l’Allemagne, une défaite en quarts de finale est un échec et, sur ce match, je les ai trouvés assez décevant dans le jeu avec un Neymar et surtout un Coutinho peu inspirés. Clairement, Casemiro, dans un rôle de régulateur du jeu, manquait, sans doute plus qu’on ne pouvait l’imaginer. Pour la Belgique, la belle histoire se poursuit et les voilà en demi-finale, trente-deux ans après la seule génération qui a réussi cet exploit. Et avec un trident offensif à ce niveau, elle peut espérer de très grandes choses…

Le joueur : Kevin De Bruyne (Belgique)

De Bruyne

Suite au huitième de finale, j’exprimais une certaine incompréhension devant le positionnement de Kevin De Bruyne, qui me semblait bâtard et pas forcément à même de mettre ce joueur exceptionnel dans les meilleures conditions. A croire que le sélectionneur m’a entendu puisqu’il l’a replacé plus haut. Bien lui en a pris tant le joueur de Manchester City a été étincelant. Dans tous les bons coups offensifs, il s’est même offert un but magnifique. Sacré talent, quand il évolue à ce niveau-là !

La note du match : 7/10

Quart 3

En terrassant le signe indien de la séance des tirs aux buts lors du tour précédent face à la Colombie, l’Angleterre a peut-être fait le plus dur dans cette Coupe du Monde. Surtout que son quart de finale lui offre un adversaire certes solide mais largement à sa portée, avec la Suède. Un match visiblement relativement maitrisé et l’Angleterre retrouve le dernier carré pour la première fois depuis 1990 et seulement la troisième fois de son histoire (victoire en 1966 à domicile), ce qui semble totalement absurde quand on connaît la place de cette nation dans le jeu (par son histoire mais également par son championnat). Les Three Lions peuvent rêver du sacre, même si, personnellement, je trouve que ça manque de talent au milieu et de vitesse derrière. Mais, une fois en demi-finale, tout est possible !

Quart 4

Deux équipes qualifiées aux tirs aux buts lors des huitièmes de finale étaient face à face et, une nouvelle fois, ils n’ont pas pu se départager avant cette épreuve terrible, chacune des équipes ayant eu l’avantage à un moment du match. Et ce sont les croates qui s’en sont le mieux sortis aux penaltys, faisant encore preuve d’un sacré sang-froid. Pour les Russes, c’est la fin d’une belle aventure, que peu de monde pouvait prévoir au vue du niveau de la sélection encore une semaine avant le début de la compétition. La Croatie, elle, continue son bonhomme de chemin et peut toujours rêver de la finale même si c’est moins flamboyant dans le jeu qu’au premier tour. Mais, avec un joueur du talent de Modric dans ses rangs, tout est possible…

 

Maintenant, place aux demi-finales dès demain avec ce plus qu'excitant France-Belgique !




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