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UN MOIS DE SPORT #4 : NOVEMBRE 2011

 L'Article


A RETENIR

Novembre n’aura pas été un très grand mois de sport, notamment du fait de l’absence de compétitions majeures. C’est la continuation des compétitions de sports collectifs, mais aussi la fin de certaines saisons : tennis (objet du top) ou encore Formule 1 (objet du flop). Trois évènements retiendront tout de même plus l’attention.

Loeb

Il y a d’abord le huitième titre consécutif de Champion du Monde des Rallyes de Sébastien Loeb. C’est bien sûr une très grande performance, notamment en termes de régularité, même si, sans vouloir dévaloriser quoi que ce soit, gagner dans un sport où il n’y a au total que quatre voitures vraiment compétitives n’est pas forcément quelque chose d’absolument extraordinaire.

Frazier

La mort de Joe Frazier, immense boxeur, a aussi marqué ce mois de novembre. Je ne suis nullement amateur ni connaisseur de ce sport, mais c’est forcément un nom que j’avais entendu, notamment pour ses combats face à la légende Mohamed Ali. Perdre un grand nom du sport est toujours quelque chose de triste, mais c’est aussi l’occasion de se souvenir de l’histoire et des hommes qui l’ont fait.

NBA

Le troisième est la fin du lock-out qui paralysait le basket américain. La NBA reprendra le soir de Noël et même si les joueurs qui prenaient part au championnat français sont repartis, c’est une bonne nouvelle pour le basket en général que sa locomotive soit de nouveau en état de fonctionner. Ce sport aurait mis trop de temps à se remettre d’une annulation complète de la saison…

LE TOP : Roger Federer

Federer

Forcément, on va m’accuser ici de partialité. J’avoue humblement qu’avec Federer, j’ai du mal à rester objectif mais c’est ce que je vais tenter de faire ici. Tout en étant parfaitement honnête, on ne peut pas nier que le mois de novembre de Federer a été en tous points fabuleux. Trois tournois, Quinze matchs, autant de victoires (dont sept consécutifs contre des membres du Top 8), trente sets gagnés, quatre sets perdus, une émotion intacte à chacune de ses victoires... Difficile de faire mieux. Et, pour avoir vu ces quinze matchs en direct, je peux dire que Roger a évolué à un très très haut niveau. Les surfaces utilisées l’avantageaient plutôt mais il a aussi tiré parti d’une condition physique exemplaire et de coups que lui seul peut réaliser.

Federer

Au cours de ce mois magique, il y a eu quelques chefs d’œuvre comme sa demi-finale parisienne face à Thomas Berdych et surtout le monument que constitue le 6-0 / 6-3 face à Nadal en poules du Masters. Sur ce match, on a pu dire pas mal de choses, notamment sur le niveau de Nadal, il est vrai, pas forcément au top (même si ses sept petites fautes directes montre qu’il n’était pas non plus à côté de la plaque). Mais c’est surtout Federer qui, ce soir-là, était juste injouable. Il a fait une prestation tout simplement hallucinante, notamment en revers. Du très grand art, à voir et revoir sans modération. Il y a eu aussi des matchs plus compliqués dans lesquels il s’en est toujours sorti, notamment du fait de sa grande confiance accumulée au fil des semaines.

En plus, ce mois lui a permis de battre de nombreux records (en termes de victoires, de participation, de titres,…), de finir la saison à une troisième place plus digne de son statut et de partir en « vacances » sur des chiffres ronds : 100 finales, 70 titres. Bref, une très belle fin de saison et un bon tremplin pour la suivante. Pourtant, je ne fais pas partie de ceux qui pensent qu’il est de retour. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’est jamais parti… Il fait une saison plus qu’honorable avec une finale en grand chelem et un Masters gagné. Il finit troisième derrière deux joueurs qui réalisent des choses assez incroyables.

Peut-il pour autant redevenir numéro 1 mondial sur cette lancée ? Personnellement, j’en doute un peu même si c’est que je souhaite vraiment. Mais, de toute façon, le voir évoluer à ce niveau à 30 ans passés, c’est déjà beaucoup de bonheur…

LE FLOP : La saison 2011 de Formule 1

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Cette saison de Formule 1 a eu ceci d’embêtant qu’elle était déjà finie dès la moitié du championnat ou presque. Sebastian Vettel ayant trusté les premières places et les podiums très tôt, il ne faisait plus aucun doute qu’il allait dominer le classement final. En fin de saison, il finit même avec une avance défiant les lois de la concurrence. Il en est de même pour l'écurie Red Bull au championnat constructeurs. Cela a fait perdre de leur intérêt à tous les derniers grands-prix, qui sont pourtant des circuits sympathiques (Abu Dhabi ou Interlagos) ce qui est toujours un peu dommageable. Le seul suspense concernait la bataille pour le podium final au championnat. On se console bien comme on peut...

Il ne faut pas blâmer ici Sebastian Vettel qui, grâce à son pilotage et surtout à une voiture au-dessus des autres (et fiable, par-dessus le marché), a dominé de la tête et des épaules toute la concurrence et notamment son propre coéquipier. Mais bon, c’est quand même un peu triste que (presque) tous les grands-prix se courent de la même façon : Vettel en pôle qui creuse en une dizaine de tours une avance assez confortable pour gérer. La seule bataille s’est située juste derrière, et encore. Espérons que l’an prochain, les autres grandes équipes (Ferrari, McLaren et Mercedes surtout) soient à la hauteur des Red Bull pour qu’on ait un championnat de très haut niveau. Ca serait chouette !!

LE FOCUS DU MOIS : Les problèmes actuels du tennis

Alors que la saison vient de se terminer, il est temps de se poser un petit peu sur le tennis et les nombreux problèmes qui sont en train de quelque peu pourrir ce sport. Il y en a selon moi deux majeurs et ce dernier mois de compétition les a tous deux ravivés. Le premier est celui des surfaces et le second celui du calendrier. Prenons les dans l’ordre.

tennis surface

Aujourd’hui, quand un joueur commence un tournoi, il ne peut pas savoir quel va être les conditions de jeu. En effet, entre les années, il y a de vrais changements dans un même tournoi, tant au niveau de la rapidité du revêtement que de la marque des balles. De conditions extrêmement rapides (Bercy 2010), on peut passer l’édition suivante à un court indoor beaucoup plus lent. Les joueurs ne peuvent plus tolérer de telles variations, même si certains s’adaptent mieux que d’autres à ces changements. Cela fait perdre en visibilité le tennis dans son ensemble.

Mais le problème des surfaces est plus large et il concerne tous les tournois. Il y a depuis cinq ou six ans une vraie volonté de tous les tournois d’harmoniser les surfaces pour arriver partout à une sorte de revêtement neutre, ni trop rapide, ni trop lent, avec un rebond de hauteur standard. De telles conditions favorisent nécessairement certains types de joueurs et notamment les contreurs dont Djokovic et Murray sont aujourd’hui les plus forts représentants. Je trouve cela dommage que d’autres joueurs, possédant d’autres caractéristiques, n’aient plus vraiment d’occasions d’exprimer leur talent.

On en arrive même à des situations assez absurdes, que résume à elle seule cette déclaration d’Andy Murray : « c’est incroyable à dire mais les courts de Roland Garros sont parmi les plus rapides de l’année » (L’Equipe du 11 novembre 2011). Est-ce normal ? Wimbledon ou l’US Open ne devraient-ils pas tenir ce rôle ? Et d’ailleurs, est-ce un hasard si Roger a atteint sa seule finale de Grand Chelem en 2011 à Roland Garros ? Il y a tout de même quelques questions à se poser

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Le deuxième concerne le calendrier, qui est, de notoriété publique, complètement surchargé. De fait, les meilleurs joueurs ne prennent pas de vacances après le Masters mais continuent un vrai travail de fond qui les mènent jusqu’à l’Open d’Australie (mi janvier), après lequel ils coupent deux à trois semaines. Mais le problème est que les joueurs plus moyens (à partir de la dixième place), ne peuvent pas se permettre de couper en février, là où se disputent des tournois plus secondaires mais obligatoires pour eux. Ils ne s’arrêtent donc jamais et c’est assez incompréhensible de voir un sport où les seuls véritables trêves des joueurs ont lieu lorsqu’ils se blessent.

Cette remarque a été renforcée par une fin de saison où, mis à part Federer, les trois autres membres du Top 4 ont connu des soucis physiques plus ou moins graves. C’est bien sût en partie du au calendrier démentiel mais ces joueurs qui en ont les moyens (financiers et en termes de points) peuvent aussi gérer leurs saisons à leur façon et ne pas tous tirer sur la corde. D’ailleurs, le style de jeu influe aussi sur cette fatigue de fin de saison puisqu’on remarque qu’au final, Federer et Djokovic auront joué exactement le même nombre de matchs en 2011 (75). L’un a fini très frais, l’autre le corps et la tête en vrac.

En plus de tous les tournois vient se rajouter une Coupe Davis de plus en plus décriée dans son format actuel. J’ai toujours été un grand partisan de la faire jouer tous les deux ou quatre ans. Cela renforcerait son poids et ne la ferait pas devenir le boulet qu’elle est pour la plupart des joueurs aujourd’hui, avec ses quatre week-ends dans l’année, toujours mal placés. Jim Courrier, capitaine de la sélection américaine, propose sinon une formule sur deux semaines qui peut être intéressante. En tout cas, il y a du travail à faire pour améliorer le calendrier. Et les instances vont devoir vite y réfléchir, au risque de voir de plus en plus de tournois majeurs dépeuplés…




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