Toggle navigation
TimFaitSonCinema
Cyril est un jeune garçon qui est à la recherche de son père qui l’a placé dans un foyer. Il rencontre Samantha, coiffeuse, qui accepte de l’héberger pendant les week-ends...
Verdict:
Un film des Dardenne plus « lumineux » qu’à l’ordinaire et porté par l’énergie du jeune interprète. Vraiment pas mal du tout.
Coup de coeur:

Thomas Doret

La date de sortie du film:

18.05.2011

Ce film est réalisé par

Jean-Pierre DARDENNE Luc DARDENNE

Ce film est tagué dans:

Drame familial

Chargement...


 La Critique


Aller voir un tel film après The Tree of Life n’est pas vraiment juste, émerveillé que j’ai été par le long métrage de Malick (d’ailleurs, j’ai repoussé d’un jour mon visionnage pour que l’effet Malick s’estompe un peu). Mais, en fait, ce qui est vraiment intéressant, c’est que, dans un style tout à fait différent, Le gamin au vélo est aussi une réussite. C’est formellement beaucoup plus « académique », beaucoup moins inventif, mais cela montre tout de même qu’au cinéma, avec des réalisations tout à fait diverses, on peut sortir des films de qualité. C’est à la fois rassurant et plaisant car c’est là que se situe le charme principal du Septième Art. Donc, ce Gamin au Vélo est plutôt bon, et pourquoi donc ?

Moi, à la base, les Dardenne, j’aime plutôt bien. On a l’impression de voir toujours un peu le film sur la misère dans la Belgique un peu déshéritée, montrée sous différentes formes (L’enfant ou Le silence de Lorna). C’est un style presque naturaliste que je trouve assez intéressant et qui fait souvent des films marquants. Pour leur nouveau film, si on retrouve un univers et des décors qui sont familiers, le scénario est bien moins sombre. Il y a une vraie lueur d’espoir que ne connaissait pas leurs précédents long-métrages. En un sens, nous pouvons presque dire que Le gamin au vélo est un film « lumineux », sur l’échelle des Dardenne, bien sûr, qui va du très sombre au moins sombre. L’apprentissage de la vie de cet enfant ne sera pas des plus faciles, de crises en bêtises diverses mais la fin, à la fois énigmatique et très révélatrice, nous laisse entrevoir un vrai espoir, et, pour un film des frères Dardenne, c’est déjà pas mal du tout.

Le film, divisé en trois « chapitres », séparés par un passage du Concerto pour piano n°5 de Beethoven (seule musique présente dans le film), nous permet de suivre le parcours d’un jeune garçon (saluons d’emblée la performance vraiment hallucinante du jeune Thomas Doret qui donne une énergie dingue à son personnage et permet au film de toujours garder un élan de vie nécessaire) à la recherche de son père. Les quinze premières minutes sont ainsi assez impressionnantes puisqu’on le voit s’échapper de son centre de placement et tout faire pour essayer de retrouver celui qui l’a abandonné. Les Dardenne laissent leur caméra filer, pour suivre cet enfant. C’est à cette occasion qu’il fait la rencontre de Samantha (Cécile de France, bien mais pas top), jeune coiffeuse qui se prend d’affection pour cet enfant, pas forcément facile à vivre. C’est là que pêche un tout petit peu le film, selon moi. Les motivations de cette femme ne sont pas assez explicitées et on ne comprend pas bien pourquoi elle veut absolument s’occuper de ce gamin. Sans doute est-ce une volonté des réalisateurs (et scénaristes) de garder uniquement le « point de vue » de l’enfant, mais je trouve cela un peu dommageable.



 Rédiger Un Commentaire