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TimFaitSonCinema
Barbara et Nicolas vivent un amour parfait et décident de faire un enfant ensemble. A partir de là, rien ne sera plus jamais pareil…
Verdict:
Un film traversé de quelques bonnes trouvailles qui tombe trop vite dans une forme de paresse coupable. Pourtant, la première demi-heure laissait espérer mieux. Les acteurs tiennent la route, sans plus…
Coup de coeur:

La première scène avec les DVD

La date de sortie du film:

28.09.2011

Ce film est réalisé par

Rémy BEZANÇON

Ce film est tagué dans:

Comédie dramatique

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 La Critique


Après Le premier jour du reste de ta vie, une comédie assez sensible et touchante étalée sur plusieurs générations, Rémy Bezançon reste un peu dans la même veine en s’attaquant cette fois-ci à la question de la maternité et donc, par ricochet, à celle du couple parental. Sur le principe, un film qui se promettait de dire « la vérité, rien que la vérité » sur cette période singulière est forcément attirant et cet intérêt dure une petite moitié du film, jusqu’à l’accouchement en fait. Parce qu’après, les choses se gâtent assez sensiblement.

Ce qui est assez étrange, c’est la façon dont le film change totalement de ton et de rythme au moment de la naissance du bébé. Sans doute est-ce une volonté du réalisateur de montrer le bouleversement qu’une telle arrivée dans un foyer provoque. Et les changements ne sont pas forcément bénéfiques, puisqu’il faut le dire tout de suite, Un heureux évènement n’est pas le film le plus optimiste sur la maternité et le fait d’être parents. La première partie du film est vraiment enlevée, drôle et plutôt originale. Il y a beaucoup de situations bien trouvées, notamment cette séquence de la rencontre qui se fait sans un mot mais à base de jaquettes de DVD. Le réalisateur arrive parfaitement à faire passer des messages en quelques plans, sans s’attarder sur des détails sans importance.

Par contre, dès l’accouchement, cette faculté du réalisateur semble disparaître. Déjà, cette séquence en elle-même est, selon moi, un peu trop longue, même si c’est le « point culminant » attendu du film. Ensuite, on rentre dans une forme de longue sinistrose, parcourue de quelques moments un peu plus drôles. C’est bien sûr conforme à l’état d’esprit de l’héroïne du long-métrage (et donc aussi d’Eliette Abecassis, qui a écrit le livre). Mais, ce qui est beaucoup plus problématique, c’est que tout est alors montré, surligné, comme pour bien nous faire comprendre ce qui aurait pu être montré en un ou deux plans seulement. Le film se dilue alors très clairement et on ne voit pas bien où le Rémy Bezançon a perdu sa capacité à être percutant. On tombe alors dans un rythme plutôt lent où, finalement, le spectateur n’a plus vraiment envie de s’intéresser aux personnages qui deviennent de plus en plus ennuyeux et déprimants. La fin, attendue et annoncée, est selon moi un peu bancale.

Le film repose bien entendu principalement sur le couple, plutôt crédible, formé par Louise Bourgoin et Pio Marmaï. Ce dernier est toujours effacé, de façon clairement voulue et un peu caricaturale (« ce n’est pas lui qui accouche et qui souffre, donc c’est bien normal », me direz-vous peut-être). Il faut aussi dire qu’il manque un peu de charisme pour se faire une vraie place à côté de Louise Bourgoin qui, sans vraiment crever l’écran, assure plutôt bien sa partition. Par contre, l’imaginer thésarde en philosophie, il y a quelque chose d’assez peu crédible (c’est sans doute trop à Louise Bourgoin ancienne Miss Météo qu’on pense alors). Et qu’elle ait Josiane Balasko comme mère, c’est presque pire… Thierry Frémont, dans un minuscule second rôle, est plutôt drôle même si sous-exploité.



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