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TimFaitSonCinema
Cinq jeunes enfants (entre six et neuf ans) ont chacun une grave maladie. Celle-ci bouleverse leur quotidien et celui de leur famille, et les oblige à des soins réguliers. Pourtant, avec leur optimisme et une force de vie inégalable, ils nous prouvent qu’ils peuvent continuer à rire, à jouer et à espérer, même si leur existence n’est pas toujours simple.
Verdict:

Anne-Dauphine Julliand livre là un joli documentaire, qui, sur un sujet franchement pas évident au départ, parvient à trouver une distance convenable pour ne pas tomber dans le larmoyant. Pour autant, je n’ai pas été plus convaincu que cela, notamment du fait d’une construction un peu bancale et d’une réalisation bien trop plate pour réellement émouvoir. 

Coup de coeur:

La vitalité de ces enfants

La date de sortie du film:

01.02.2017

Ce film est réalisé par

Anne-Dauphine JULLIAND

Ce film est tagué dans:

Documentaire

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 La Critique


En ce début d’année, ce documentaire a été l’une des jolies surprises du box-office avec plus de 220 000 entrées, ce qui n’était pas forcément prévu pour un film au budget très faible et qui n’a pas eu une grosse campagne de presse. Il faut dire qu’il a bénéficié d’un bouche à oreille très positif. La réalisatrice, dont c’est le premier film, n’est pas tout à fait une inconnue puisqu’elle avait signé il y a six ans Deux petits pas sur le sable mouillé, très gros succès de librairie qui racontait la mort de l’une de ses filles après une maladie rare. Un autre livre plus tard (Une journée particulière), elle décide de passer à la réalisation avec un documentaire et s’intéresse de façon assez « naturelle » aux maladies rares qui touchent les enfants et la manière dont eux les vivent. C’est donc un sujet particulièrement dur mais aussi relativement casse-gueule car la limite vers le voyeurisme ou le larmoyant peut rapidement être franchie. Pour être tout à fait honnête, c’est une critique que j’ai du mal à écrire et finalement un long métrage documentaire sur lequel j’ai des difficultés à avoir un avis véritablement tranché. En fait, Et les mistrals gagnants est de ce genre de films sur lequel il est compliqué de dire des choses négatives, au risque de passer pour un méchant ou un « sans cœur ». Les histoires racontées sont fortes, les bouilles de ces gamins plus qu’attendrissantes, et l’ensemble vraiment touchant, il faut bien le dire. Pour autant, personnellement, j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans et, finalement, l’émotion n’a que très peu été au rendez-vous de mon côté. Et je me demande encore pourquoi, alors que je n’ai presque jamais autant pleuré au cinéma que devant La Cour de Babel, autre documentaire mettant en scène des enfants, dans un contexte bien différent. Je ressens d’ailleurs presque le besoin de me justifier…

 

La réponse est évidemment multiple et elle vient premièrement sans doute du fait que je m’étais trop attendu à être ému (la bande-annonce donne clairement le ton) et que je me suis un peu fermé au préalable. De plus, à force de voir des longs métrages, je suis toujours plus attentif à la réalisation, même si c’est inconscient et que, d’une certaine manière, ça a tendance à « gâcher » mes visionnages. Cela a en tout cas une influence sur la manière dont j’analyse un film et j’estime que si Et les mistrals gagnants a été produit pour le cinéma, il mérite que l’on dise un mot de la forme. Evidemment, c’est un documentaire donc on peut difficilement parler de mise en scène mais, quand même, je n’ai pas du tout été marqué par une réalisation extrêmement classique et sans aucune idée vraiment intéressante. On peut aussi estimer que, sur un tel sujet, une certaine retenue était préférable et Anne-Dauphine Julliand parvient à garder le ton et la distance justes pour éviter tout pathos. Selon moi, il manque également un vrai fil directeur qui donne à l’ensemble une véritable cohérence. Finalement, je suis également assez d’accord pour dire que, pour ce film-là, la forme n’est pas si importante. L’essentiel se trouve plutôt dans ce qui est montré. Mais, là encore, j’ai quelques réserves, notamment du fait du choix qui est fait de ne montrer presque que des moments heureux et, finalement, très peu de l’aspect médical de la vie de ces enfants (on voit très peu de médecins). D’ailleurs, la seule scène qui s’y rapporte vraiment est très dure. C’est un parti-pris que je respecte mais qui m’a un peu dérangé car il ne montre finalement qu’une facette de la vie compliquée de ces enfants, la plus « agréable », au risque donc d’être un peu trompeur. Alors, oui, Et les mistrals gagnants est une formidable leçon de vie, dont on ressort nécessairement ému, mais ce n’est pas non plus le documentaire bouleversant auquel on pouvait s’attendre. Peut-être suis-je un « sans cœur », finalement ?



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mht 12.05.2017, 18:10

Un sans coeur, toi ? Non, je ne pense pas ....Et ta critique nuancée et précautionneuse donne plutôt envie de voir le film.


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