Le voyage de ce jeune homme est très prenant même s’il est un (tout petit) peu agaçant. En effet, on a parfois envie qu’il reste avec certains personnages au lieu de toujours continuer sa « quête ». Mais sinon, le message écologiste est plutôt sous-entendu que clairement exprimé. Ce film nous donne à réfléchir sur ce que notre nature devient au lieu de nous asséner un message clairement défini. Mais, il est vrai que quand on voit la nature telle que la filme Sean Penn, ça vaut tous les messages de propagande du monde…

En effet, le réalisateur donne un vrai rôle de choix à cette nature qu’il filme sans cesse mais qui n’est pas non plus trop écrasante : elle est à la fois une aide pour le héros mais aussi sa propre perte… Le fait que l’on ait en parallèle les scènes dans l’Alaska qui alternent avec le récit de son voyage est très bien vu car cela donne un rythme binaire au film pas déplaisant du tout. Certaines scènes sont magnifiques, tant dans la puissance émotive que dans le poids de certaines images. La musique est tout simplement géniale. Et Emile Hirsch est exceptionnel, rendant au personnage principal à la fois une certaine forme de naïveté mais aussi de détermination.