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TimFaitSonCinema
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JURASSIC WORLD

Le parc à thèmes géant dédié aux dinosaures et basé sur une île cherche toujours à attirer plus de clients. Et les scientifiques créent alors une nouvelle espèce de dinosaure, encore plus terrifiant. Quand celui-ci s’échappe et commence à semer la terreur dans tout le parc, il va falloir du sang-froid et du courage pour l’arrêter…
Verdict:

Au-delà d’un scénario pas franchement réussi, le souci de ce film repose principalement dans son manque de personnalité et le sentiment qu’il donne de revoir Jurassic Park vingt ans plus tard. Parce que sinon, voir des hommes pris au piège face à des dinosaures a un côté assez excitant. Mais pas assez pour ce que ce soit au moins réjouissant…

Coup de coeur:

Certains moments de tension

La date de sortie du film:

10.06.2015

Ce film est réalisé par

Colin TREVORROW

Ce film est tagué dans:

Film d'aventure

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 La Critique


Il y a un peu plus de vingt ans sortait Jurassic Park, réalisé par Steven Spielberg. Celui qui avait « inventé » le principe de blockbuster avec Les dents de la mer frappait là un nouveau coup puisque son long métrage devenait le premier à atteindre les 900 millions de dollars de recettes. Mais ce film est également important dans l’histoire du cinéma pour au moins deux raisons : la première tient à l’importance de la démarche commerciale qui a accompagné sa sortie, avec une multiplication des produits dérivés, ce qui préfigura ce qu’est un long métrage aujourd’hui, à savoir autant une œuvre qu’une machine à cash. La deuxième tient aux effets spéciaux, principalement numériques ici, ce qui, là encore, est nouveau et sera beaucoup « copié » par la suite. Personnellement, je ne l’ai pas vu au cinéma (vous imaginez bien, j’avais à peine quatre ans) mais j’ai eu l’occasion de le visionner plus tard à la télévision. Forcément, si l’ambiance ne peut pas être la même que dans une salle, je dois bien avouer que ça ne m’avait pas complètement transporté… Et je ne me suis jamais intéressé aux deux suites qui ont été réalisées (et qui ne sont d’ailleurs pas forcément considérées comme très utiles). Alors qu’une re-sortie du premier épisode en 3D en 2013 n’a pas forcément permis de relancer la folie autour des dinosaures. Il fallait donc que le « vieux » projet (qui remonte à presque quinze ans) d’un quatrième volet arrive enfin à faire surface pour que la saga soit véritablement remise au gout du jour. Et, comme souvent pour ce genre de projets, c’est un tout jeune réalisateur qui est envoyé au front, en l’occurrence Colin Trevorrow dont c’est seulement le deuxième long métrage pour le cinéma. Ainsi, on a un peu le sentiment que ce réalisateur n’aura pas vraiment de choix et sera plutôt là pour appliquer les choix des producteurs, Steven Spielberg en tête. Et, de fait, si Jurassic World a un côté sympathique, il n’en reste pas moins un film extrêmement formaté et, surtout, ressemblant beaucoup trop au premier opus pour avoir sa propre personnalité.

 

Quand on va voir ce type de films (un peu comme pour Godzilla par exemple), on ne s’attend pas forcément à grand-chose du côté de l’histoire mais on s’y rend surtout pour le côté grand spectacle. Rien n’interdit pour autant d’être surpris en bien par un scénario un peu plus intelligent que la moyenne mais, d’un autre côté, il est difficile de se plaindre de retrouver toutes les ficelles habituelles. Partant d’un tel constat, je ne me plaindrai donc pas. Car, franchement, dans le genre, Jurassic World n’est pas à classer au rayon des bonnes surprises. C’est même pire que cela car, à certains moments, le scénario est même complètement risible : entre incongruités, illogismes très nets et soucis en tout genre de temporalité, il y a de quoi s’arracher les cheveux. Devant quelques passages, on se demande même s’il n’y a pas une certaine dose de second degré tant c’est ridicule : c’est notamment le cas de tout ce qui tourne autour du personnage principal féminin. Que ce soit avec ses habits (sa robe et ses talons), sa coupe de cheveux (qui, tout d’un coup, boucle quand il y a de l’action) ou même ses façons de faire (et sa volonté de tout contrôler), cette Claire devient presque un personnage grotesque. Mais, surtout, on sent que le scénario a beaucoup de mal à se défaire de la « tutelle » du premier film dont il n’est officiellement ni un remake, ni un reboot mais bien une suite qui se déroule vingt-deux ans plus tard. L’histoire se construit autour des mêmes passages obligés (la confrontation avec le méchant dinosaure qui s’échappe, la poursuite en voiture, la traque dans la forêt,…), autour desquels il faut bâtir un scénario. Alors, forcément, dans ces cas-là, on fait appel à deux éléments assez simples à mettre en place et qui ne seront pas trop durs à faire comprendre au spectateur : la famille et un complot militaire en arrière plan.

 

Alors, oui, on retrouve deux neveux de la responsable du parc qui se retrouvent livrés à eux-mêmes face aux dinosaures alors que leur tante était censée s’occuper d’eux. Il y a également un homme qui œuvre en sous-main pour que certains dinosaures deviennent des armes,… Ce n’est quand même pas les idées les plus originales et le côté militaire est même franchement ridicule. De plus, la première demi-heure du long métrage, mettant en place les différents « enjeux » est franchement balourde. Heureusement que quelques touches d’humour viennent nous faire sourire par moments. Tous ces éléments participent à ce scénario que l’on peut considérer au mieux comme paresseux, au pire comme franchement raté. Mais, comme dit précédemment, on va surtout voir ce genre de films pour le grand spectacle et, honnêtement, on n’est pas vraiment déçu. Il y a du sang (et même plutôt plus que ce que je pouvais penser), du suspense (même si on sait que les personnages principaux ne vont pas se faire bouffer au bout de cinq minutes par le premier dinosaure venu…) et, finalement, un côté assez jubilatoire de se retrouver au milieu de ce parc avec plein de dinosaures en liberté. Ces derniers sont plutôt pas mal faits et permettent au spectateur d’être au cœur de l’action. Du côté de la distribution, pas grand-chose à dire si ce n’est que Chris Pratt est en train de confirmer son rôle de grande star du cinéma hollywoodien de demain puisqu’il enchaîne les cartons (après Les gardiens de la galaxie). Là, il n’est plutôt pas mauvais dans un rôle où il n’a pas non plus grand-chose à faire. Ce qui est un peu plus embêtant, c’est cette impression de sentir que le réalisateur n’arrive jamais à se défaire de l’ombre de Spielberg et que sa réalisation n’a aucune inventivité par rapport au premier film dont on a franchement le sentiment de voire une resucée mise au goût du jour. Et si Spielberg s’était attaqué lui-même à cette suite, quel aurait été le résultat ?




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