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TimFaitSonCinema
Oscar Diggs est un magicien qui vivote d’un spectacle itinérant. Alors qu’il tente de fuir en montgolfière, il est pris dans une tempête et termine dans le monde fantastique d’Oz où une prophétie annonce qu’un magicien viendra redonner tout son éclat au peuple…
Verdict:
Pas loin d’être grotesque la plupart du temps, cette nouvelle adaptation de Oz a quand même pour elle une certaine qualité visuelle et un James Franco en très grande forme. Mais, dans l’ensemble, c’est quand même loin d’être magique.
Coup de coeur:

James Franco

La date de sortie du film:

13.03.2013

Ce film est réalisé par

Sam RAIMI

Ce film est tagué dans:

Fantastique

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 La Critique


Le Magicien d’Oz est un livre qui est un très grand classique de la littérature enfantine, surtout aux Etats-Unis. L’adaptation en film musical, qui date de 1939, est elle aussi mythique et a souvent sa place dans les listes des meilleurs films de tous les temps. Les chansons qui en sont tirées sont elles aussi passées à la postérité (notamment la légendaire Over the rainbow). Disney, jamais en reste quand il y a une bonne affaire à flairer, a décidé de remettre au goût du jour cette histoire fantastique, avec une adaptation qui n’est visiblement pas celle du livre originel (même si je ne l’ai jamais lu) puisque cette nouvelle version démarre bien plus tôt et raconte comment Oscar Diggs, simple magicien un peu roublard sur les bords, devient le Roi du royaume d’Oz. Il y avait, chez Disney, l’envie de faire un vrai conte de fée avec un protagoniste masculin (ce qui n’est jamais évident) et l’origine du Magicien d’Oz leur offrait une très belle occasion. Pour ce nouveau film, c’est Sam Raimi qui a été mis aux commandes. Pour lui, c’est le retour à une grosse production après avoir réalisé la trilogie Spider-Man entre 2002 et 2007 et un film un peu plus confidentiel il y a quatre ans (Jusqu’en enfer). Malheureusement pour Sam Raimi, ce nouveau film ne peut pas être considéré comme un retour gagnant. Il faut dire qu’il n’est pas vraiment aidé ni par un scénario tout ce qu’il y a de plus bateau ni par un décor à respecter qui, forcément, implique une esthétique particulière, et qui n’est pas vraiment ma tasse de thé.

Ça commence pourtant bien avec un générique visuellement très étonnant et réussi puisqu’il se sert parfaitement de la 3D pour donner l’idée de profondeur recherchée. Le premier quart d’heure aussi est plutôt drôle, en noir et blanc et dans un format d’image (carré) et de son à l’ancienne. On y découvre ce Oscar Diggs, appelé Oz, dans ses œuvres : c’est un magicien qui sait faire des tours honnêtes mais qui se caractérise surtout par son côté malhonnête (que ce soit avec son public, les femmes ou son assistant). C’est d’ailleurs pour une histoire de femme qu’il se voit obligé de quitter le cirque ambulant avec une montgolfière. Jusque-là, c’est plutôt rythmé, original et sympathique visuellement. Mais, comme on pouvait malheureusement s’y attendre, c’est en arrivant dans ce fameux monde d’Oz que les choses se gâtent. Pour le coup, on repasse à un format d’image classique et en couleur. Et alors, quitte à faire, puisque les teintes sont revenues, autant s’en donner à cœur joie… Ce monde d’Oz est en effet très coloré, à l’extrême, pourrait-on dire. Et, comme c’est de coutume dans ce genre de films, on a droit à une visite guidée de tout ce qui rend cet endroit si féérique et spécial comme des bestioles et des plantes en tous genres. En ce sens, cela m’a beaucoup fait penser au Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton (qui est aussi un film Disney, d’ailleurs). L’esthétique est presque la même et c’est à se demander si ce ne sont pas les mêmes décors qui sont utilisés. C’est à partir de là que débute véritablement l’histoire de tout le film : Oscar est en fait pris pour le fameux magicien appelé à sauver le Royaume, selon LA prophétie (parce qu’il en faut toujours une…).

Et l’histoire globale n’est pas non plus d’une originalité folle, c’est le moins que l’on puisse dire. On parle même de « méchante sorcière » et de « gentille sorcière », c’est pour dire… Le tout s’étire alors en longueur et grâce à quelques tours de magie de derrière les fagots, Oscar arrive à faire croire au plus grand nombre qu’il est bien la personne tant attendue, même si certains ont compris de quoi il en retournait. Son voyage va le conduire à rencontrer différents personnages (le singe volant, la fille de porcelaine,…) qui vont l’aider chacun leur tour dans la mission qui lui a été confiée. C’est finalement grâce à ses talents dans l’illusion qu’il vaincra (parce qu’il gagne, il n’y a pas trop de surprises de ce côté-là…). Le monde fantastique d’Oz est donc un film sur l’imaginaire, sur les rêves et sur la force de l’illusion. Mais, surtout, ça dégouline de bons sentiments et on entend un nombre incalculable de grandes vérités générales qui ne veulent rien dire dans l’absolu mais auxquelles on a toujours droit dans ce type de films (sur le courage, la loyauté, la bonté…). En plus, tous les personnages en font des tonnes, entre une Michelle Williams vraiment trop gentille, une Rachel Weisz trop méchante et une Mila Kunis un peu entre le deux mais qui se transforme à la moitié du film en très (très) méchante sorcière avec un rire grinçant et un accoutrement (notamment une nouvelle tête) qui est raté comme rarement. Je me suis demandé si ce n’était pas un canular. Au milieu de tout cela, James Franco traine une certaine désinvolture et ses petites mimiques sont vraiment géniales. Il donne dans tous les cas une vraie épaisseur à un personnage, ce qui manque justement aux autres et au scénario dans son ensemble.

Dans un film que l’on peut qualifier de grotesque, il est dur de ressortir de vraies notes positives, si ce n’est, justement, un des thèmes musicaux. Dans l’ensemble, la bande originale de Danny Elfman (tiens, tiens, c’est le compositeur attitré de Tim Burton…) est loin d’être géniale car elle manque de beaucoup d’originalité mais on y entend parfois un petit motif absolument merveilleux (notamment lorsque la boîte à musique est ouverte). C’est tout simple mais qu’est ce que c’est joli ! Au bout d’un moment, je ne regardais le film que dans l’espoir de réentendre ce thème. Il revient quelques fois, à notre plus grand bonheur… Sinon, d’un point de vue technique, il n’y a pas grand-chose à redire et certaines scènes sont même particulièrement spectaculaires (comme celle où il chute en ballon dans l’eau). Mais, si c’est techniquement réussi, on peut se demander au service de quoi ? C’est bien là le problème principal d’un film à mi-chemin entre Alice au Pays des Merveilles, Blanche Neige et Harry Potter (un tout petit peu, mais quand même). Autant dire que ce n’est pas forcément gage de toutes les réussites et, dans l’ensemble ce Monde fantastique d’Oz déçoit plus qu’autre chose. Je pense définitivement que j’ai passé l’âge pour de tels films. C’est un peu malheureux mais c’est comme cela. Il y en a bien à qui ça fera plaisir : qu’ils se régalent mais si suite il y a (parce que ce n’est jamais à exclure), ça sera définitivement sans moi.


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Fabien P. 27.05.2013, 08:50

Beaucoup trop niais comme film. Le seul personnage qui a du caractère c'est la poupée de porcelaine, c'est elle le coup de coeur du film :)


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