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TimFaitSonCinema
Gil et Inez sont un couple d'américains en voyage à Paris pour accompagner les parents d'Inez qui y font des affaires. Gil est scénariste pour le cinéma mais ne s'en satisfait pas et est en train d'écrire un livre et se rêve habitant à Paris. Inez est une fille de bourgeois stéréotypés qui ne vit que par sa Californie natale. A Paris, ils vont découvrir qu'ils ne sont peut-être pas faits l'un pour l'autre.
Verdict:
Film qui part d'une idée assez originale mais qui en rajoute pas mal, notamment dans la vision fantasmée de Paris. Pas déplaisant mais plutôt sans intérêt, finalement...
Coup de coeur:

La scène entre Owen Wilson et Adrian Brody

La date de sortie du film:

11.05.2011

Ce film est réalisé par

Woody ALLEN

Ce film est tagué dans:

Comédie

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 La Critique


Après Londres et Barcelone dans des films précédents, Woody Allen s'attaque enfin à Paris. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas avec le dos de la cuillère... Les cinq premières minutes font vraiment très peur. C'est une succession de vues de différents endroits de Paris, du moins du Paris fantasmé et « éternel » de jour et de nuit. Une sorte de clip réalisé par l'Office du Tourisme de la ville qui s'étire beaucoup trop longtemps, qui se finit par le cliché absolu – le métro aérien illuminé devant la Tour Eiffel scintillante dans la nuit – et qui annonce donc la couleur : ce film sera une carte-postale d'une certaine vision de Paris et pas grand-chose d'autre...

Woody Allen part d'une situation qu'il affectionne particulièrement : celle d'un couple si différent que ce n'en est presque caricatural et pas forcément crédible. Lui, artiste et bohème (Owen Wilson, assez extraordinaire dans son genre) et elle, terre à terre et cliché à souhait (Rachel McAdams, parfaite pour ce rôle assez agaçant). Forcément, ça ne peut pas vraiment fonctionner. De plus qu'un couple d' « amis » vient en rajouter une couche avec un pédant de premier ordre (Martin Sheen, assez génial mais sous exploité), qui connaît tout sur tout et qui est aussi agréable à la compagnie d'Inez qu'il exaspère Gil. Bref, on comprend assez vite que cette histoire de couple ne va pas durer longtemps, surtout que les parents d'Inez en rajoutent une couche (d'ailleurs, ils en tiennent une sacrée, de couche...).

Partant de ce constat et après nous avoir dressé cette situation en trois-quatre situations bien senties, Woody Allen fait assez vite partir son film dans une voie assez surréaliste. Il ne faut pas dévoiler le concept car cela fait perdre tout le charme pour le futur spectateur, mais en même temps, la critique en devient vraiment complexe. Je m'arrêterai là pour dire seulement que ce « truc scénaristique » donne vraiment l'occasion à Woody Allen de donner une vision complètement stéréotypée et fantasmée de Paris. D'ailleurs, il s'en amuse même dans ses dialogues, mais ne fait pas mieux dans sa réalisation de ce qu'il prend en dérision par la parole... Le personnage principal ne se promène que dans des endroits parisiens qui ressemblent à de véritables petits villages avec les pavés, les petites boutiques de quartier, la jeune vendeuse de disques anciens,... C'est assez vite rasoir de voir une ville complexe et multiple comme Paris réduite à son plus simple stéréotype.

L'intrigue n'est en elle-même pas assez poussée et on assiste plutôt à la succession de scénettes plus ou moins réussies et plus ou moins entraînantes qu'à quelque chose de vraiment continu et c'est dommage (il faut quand même saluer la séquence exceptionnelle entre Owen Wilson et Adrian Brody dans le bar... totalement surréaliste). Et puis, un petit mot sur une des raisons du buzz autour du film : la présence de Carla Bruni-Sarkozy dans le casting : la créditer sur l'affiche est purement scandaleux puisqu'elle doit jouer à peu près une minute et trente secondes pour vingt mots prononcés... Bref, tout cela cumulé donne un film pas désagréable mais pas inoubliable...



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