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TimFaitSonCinema
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PROMETHEUS

A la fin du vingt-et-unième siècle, après avoir découverts des hiéroglyphes concordant à travers le monde, des scientifiques prennent part à une mission visant à découvrir qui sont ces extra-terrestres qui sont dessinés partout. C’est aussi une quête des origines, quête qui va les mener vers de terribles dangers…
Verdict:
Si ce genre n’est définitivement pas ma tasse de thé, Prometheus est un film plutôt honnête même si le scénario est un peu simple. Il est surtout magnifié par une très belle image.
Coup de coeur:

La beauté visuelle du film

La date de sortie du film:

30.05.2012

Ce film est réalisé par

Ridley SCOTT

Ce film est tagué dans:

Science-fiction

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 La Critique


Ca y est, j’ai vu Prometheus ! Presque un mois après sa sortie, je me suis enfin décidé à y aller, même si je savais d’avance que ce genre de films (entre science-fiction et épouvante) est loin d’être mon préféré. Mais il fallait tout de même que je le visionne. On ne peut pas aller voir beaucoup de films et ne pas se rendre à une séance de l’un des deux ou trois plus attendus de l’année. En effet, le buzz qui accompagne ce long-métrage depuis plus de deux ans est tout de même assez incroyable. Tous les fans de la saga Alien voulaient un nouvel épisode, qui s’est très tôt annoncé comme un préquel par le réalisateur mythique du premier volet de la saga, avant que Ridley Scott lui-même ne tempère les ardeurs de tout le monde en disant qu’il s’agirait d’un film assez indépendant. Il y a eu infos, contre-infos, rumeurs,… Le plus grand exploit de Prometheus aura sans aucun doute été de réussir à garder de nombreux secrets (notamment sur son scénario) alors que c’est devenu de plus en plus difficile de ne pas voir les informations partir dans tous les sens pendant le tournage. Autour de ce mystère, une vraie attente s’est créée. Peut-être celle-ci était trop forte car les déceptions ont visiblement été à la hauteur des espérances. Personnellement, je n’ai jamais vu aucun des films Alien et je dois bien dire que ça ne me tente pas beaucoup. En fait, je déteste avoir peur de façon « gratuite » au cinéma. Mais ne jamais avoir mis le nez dans la saga a un avantage pour aller voir Prometheus : je peux vraiment le juger de façon totalement indépendante, comme un film qui n’a rien à voir avec quoi que ce soit.

Comme je le disais précédemment, je sais que ce genre de films n’est pas du tout mon préféré. Quand on commence à aller sur des planètes parallèles, dans le futur et qu’il y a plein de bêtes très méchantes et qui ne ressemblent pas à grand-chose de connu, ça ne me plaît pas bien beaucoup. Là, au moins, avec Prometheus, on est vraiment dans ce cœur de cible. Mais je le savais pertinemment et je m’y étais donc préparé. D’ailleurs le film commence par une séquence assez énigmatique, qui nous met tout de suite dans le bain de cette ambiance plutôt étrange qui flottera au dessus de tout le film. Après un survol assez impressionnant de paysages désolés, on voit une créature ressemblant plus ou moins à un humain boire un liquide alors qu’un vaisseau spatial s’en va. Cette substance la tue et cette créature répand son ADN dans l’eau, jusqu’à ce qu’un nouvel ADN (ressemblant fortement à celui des humains) se forme. Partant de là, on sait que le film aura pour sujet principal la création de la race humaine, rien que ça !! Très vite, on se retrouve dans un méga-vaisseau en partance pour une planète où il est possible que de la vie extra-terrestre existe. Les dix premières minutes sont assez intéressantes, presque sans paroles puisque c’est un humanoïde (Michael Fassbender, glaçant) qui gère seul le vaisseau et qui exécute différentes tâches. Au réveil de tout le monde, le vrai but de la mission est révélé et le vaisseau se pose sur cette planète.

C’est là que commence véritablement le film, et, en fait, pendant plus d’une heure et demie, il ne va pas se passer grand-chose. Puisqu’entre les différentes explorations et les recherches qui s’en suivent sur ce qui est trouvé, le temps passe assez vite. De fait, le scénario est assez simple et basique. Il s’agit de découvrir ce qui se passe vraiment sur cette planète mais on comprend rapidement le rôle de chacun, les surprises sont trop peu nombreuses et les coïncidences beaucoup trop importantes pour être honnêtes. Tout cela fait perdre de la crédibilité à l’ensemble. Sans parler de l’un des éléments finaux qui est tout simplement absurde, mais je n’en dis pas plus. Je pense que ceux qui ont vu le film voient de quoi je veux parler (un indice : ça a un rapport avec l’humanoïde). En plus, le tout est un peu bavard puisque de multiples théories ne cessent de s’affronter. Enfin, comme dans tout bon film d’épouvante, on assiste à une sorte de jeu de massacre puisque sur les 17 personnes qui composent l’équipage au début de l’aventure, peu vont survivre. Tout cela mis bout à bout donne un divertissement plutôt honnête même si un peu longuet par moments, avec des scènes de tension et d’action qui sont clairement « fléchés », ce qui m’a plutôt plu. En gros, on sait quand on peut avoir peur (ce qui fait qu’on na plus peur, je vous l’accorde). Le tout se tient, même si, comme je l’ai déjà dit, je ne peux pas juger du réalisme ou de la crédibilité par rapport aux autres films Alien.

Par contre, ce que je peux évaluer, c’est la beauté intrinsèque du film et, de ce côté-là, on n’est pas déçu. Clairement, Ridley Scott ne se rate pas sur ce point essentiel. Il arrive à créer de véritables univers. En effet il y en a deux qui cohabitent toujours : celui du vaisseau, qui est assez impressionnant par son aspect épuré et par la lumière qui le berce (lumière artificielle, bien sûr) et celui de l’extérieur, beaucoup plus sombre (surtout qu’ils passent une majorité de leur temps sous la roche). C’est très intéressant la manière dont il travaille différemment ces deux univers opposés. La 3D est plutôt bien utilisée, en offrant profondeur de champ mais aussi quelques éléments de relief bien trouvés, notamment dans des scènes d’action assez splendides. Pour ce qui est de l’esthétique de toutes les différentes bêtes qui s’attaquent aux humains, je suis beaucoup plus dubitatif, mais je le suis un peu toujours. Et puis, de toute façon, ce sont des méchantes bêtes, donc, de base, elles sont moches, non ? Bref, dans l’ensemble, Prometheus est vraiment réussi visuellement. Cette belle image est renforcée par la partition assez impressionnante de Marc Streitenfeld. Celle-ci constitue comme un fond, presque un grondement, qui participe complètement de l’ambiance sur cette planète. C’est vraiment le type de musique que l’on remarque assez peu mais qui donne une vraie identité au film. Enfin, au niveau des acteurs, Ridley Scott a frappé fort avec Charlize Theron et Michael Fassbender, deux acteurs qui incarnent parfaitement des personnages complètement robotiques, qui font presque peur dans la façon dont ils ont toujours la même posture et les mêmes expressions. Noomi Rapace, elle, donne de la vie à un personnage bien plus contrasté, celui de la chercheuse qui veut absolument trouver ce pour quoi elle est venue, au point de risque constamment sa vie. De vie, justement, c’est paradoxalement ce qui manque sans doute à un film plutôt réussi formellement mais dont le fond m’a plus déçu.



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