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BILAN CINÉMA – J’AI AIMÉ / JE N’AI PAS AIMÉ

 L'Article


Le cinéma en 2013


J’AI AIMÉ


- La plutôt belle année du cinéma français. Au moins mes quatre films préférés de l’année viennent de chez nous. Inventifs et hors de sentiers battus chacun à leur manière (même dans une certaine forme de classicisme), ils prouvent une nouvelle fois l’immense diversité du Septième Art hexagonal. Et cela ne peut que donner foi en l’avenir. Cela n’empêche néanmoins pas quelques productions catastrophiques…


- La présence féminine à la réalisation. Cette année, j’aurai vu quinze films réalisés par des femmes (soit 10% du total). D’une certaine manière, ça peut semble très peu mais, dans un milieu où la domination masculine est flagrante (il aura fallu attendre 1993 pour voir une femme – Jane Campion- remporter la Palme d’Or et même 2010 pour qu’une femme – Kathryn Bigelow – gagne l’Oscar du Meilleur Réalisateur), c’est déjà très bien, surtout que, dans la majorité, ce sont des longs métrages de qualité.


- Le retour au premier plan de Walt Disney (qui est malheureusement à mettre en lien avec une baisse significative du niveau de chez Pixar). Avec La Reine des Neiges, on retrouve un film d’animation bien dans l’esprit de tout ce que ce studio légendaire a pu faire avant : rythmé, musical, bourré de petites trouvailles, mettant en scène des personnages très drôles. Bref, alors qu’on ne l’attendait plus forcément, on est plus qu’heureux de voir le retour aux affaires de Mickey et sa bande !


- Le gros plantage de comédies françaises terribles. C’est très méchant ce que je vais mettre et je m’en excuse d’avance mais voir que Des gens qui s’embrassent ou Fonzy ont fait des scores pitoyables (les producteurs vont en prendre pour leur grade) prouve quand même que le public a encore le dernier mot et ne se fait pas avoir (comme moi, pour le coup) par le mélange acteur populaire-marketing agressif…


- La confirmation du talent de certains. Paul Thomas Anderson (The Master), David O. Russell (Happiness Therapy), Jeff Nichols (Mud - Sur les rives du Mississippi), Asghar Farhadi (Le Passé), Abdellatif Kechiche (La vie d’Adèle – Chapitres I et II), J.C. Chandor (All is lost), Paul Greegrass (Capitaine Phillips) ou Sylvain Chomet (Attila Marcel) prouvent cette année qu’on peut toujours compter sur eux pour faire de vrais bons films.


JE N’AI PAS AIMÉ

- La polémique qui a duré tout l’été autour de La vie d’Adèle – Chapitres I et II. Certains médias se sont visiblement faits plaisir à relayer les plaintes de certains techniciens et des actrices qui, à coups d’interviews donnés puis démentis, ont un peu perdu de crédibilité. En tout cas, cela a empêché le spectateur lambda d’aller voir ce film dans des conditions décentes de « neutralité » et c’est bien dommage. Que ceux qui ont déjà vu les films bien avant ne gâchent pas le plaisir des autres. Au moins, ouvrez les hostilités quand le film est sorti,…


- Le choix de la France pour la représenter aux Oscars 2014. Elle a choisi le film Renoir et c’est pour moi une grave bêtise et le fait qu’il ne soit pas déjà éliminé de la course après une première présélection de neufs longs métrages en est une preuve tangente. Bien sûr, d’après les règlements (assez compliqués), La vie d’Adèle – Chapitres I et II ne pouvait prétendre à cette statuette (mais peut pour toutes les autres). N’avait-on pas autre chose que ce film pas déplaisant mais quand même peu excitant à tous les points de vue ? A mon sens, c’est évident que si…


- Le bruit dans certains blockbusters. Deux exemples me viennent rapidement en tête. Le premier est Pacific Rim. Au-delà de l’idiotie globale de ce film, ce qui m’a le plus marqué est le bruit constant pendant la séance : jamais je n’étais ressorti avec la tête farcie comme cela d’une salle de cinéma. Pour Man of steel, ce n’était pas beaucoup mieux. Déluges d’effets spéciaux et de combats en tous genres, ces films à très gros budgets sont devenus des choses totalement inhumaines et, surtout, bien trop bruyantes. Arrêtons la surenchère…


- Les biopics. Sur les sept que j’ai vus cette année, aucun ne m’a véritablement enchanté. Si Lincoln, Jappeloup et Ma vie avec Liberace ont, chacun à leur façon un intérêt, les autres m’ont surtout marqué par leur manque d’ambition et leur côté excessivement linéaire et, surtout, sans point de vue. Au cinéma, il ne suffit pas d’aligner les séquences montrant les actions de quelqu’un, il faut les mettre en scène et leur donner un vrai sens. Ça a vraiment manqué cette année.


- Les réalisateurs pas fidèles aux promesses de leurs films précédents. Jean-Pierre Améris (L’homme qui rit), Martin McDonagh (7 psychopathes), Andrew Niccol (Les âmes vagabondes), Michel Gondry (L’écume des jours) ou Pedro Almodovar (Les amants passagers), pour ne citer qu’eux, n’ont pas été à la hauteur de leurs films précédents cette année. Gageons que ce ne soit qu’un accident de parcours et que leur prochain long métrage soit d’une bien meilleure qualité.


- Le bashing de certains grands réalisateurs. James Gray et Terrence Malick ont sorti, chacun à leur manière, de vrais beaux films qui sont, il est vrai, pas au niveau de leurs longs métrages précédents qui étaient des chefs d’œuvre, rien d’autre. Alors la presse s’en est donné à cœur joie, parlant de mauvais films, de ratages,… Parfois, on se demande bien ce qui se passe dans la tête de certains journalistes. Il faudrait qu’ils voient certains autres films pour se remettre les idées d’aplomb…




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