L'Article
La suite du petit « jeu » qui permet de revivre l’année cinéma de manière un peu différente.
Une mort : Celle des quatre enfants dans A perdre la raison. A la fois point de départ et d’arrivée du film, scène absolument terrible et clé de tout ce qui se passe pour le personnage central.
Une histoire d’amour : Celle à la base de Rengaine, non acceptée par deux communautés et qui va donner lieu à toutes ces discussions autour de problématiques comme l’intolérance et le racisme.
Un sourire : Celui qui illumine tout le temps le visage de Charlie quand elle est avec ses trois « frères » dans Comme des frères.
Un regard : Celui du personnage principal des Bêtes du sud sauvage, Hushpuppy. Ses yeux sont si perçants qu’on a l’impression qu’elle pourrait transpercer n’importe quoi.
Un silence : Celui de la jeune fille sur ce qu’elle a réellement vécu dans la secte où elle a été retenue dans Martha Marcy May Marlene. Alors que sa sœur veut l’aider, elle s’obstine à ne rien vouloir lui dire, renforçant le mystère qui entoure cette période.
Un fou rire : Devant certaines scènes de Mais qui a re-tué Pamela Rose ? tant le tout est totalement en dehors des clous. Rarement un film ne m’aura semblé autant absurde tant dans son scénario que dans quelques séquences en particulier.
Un torrent de larmes : Quelques heures de printemps, dans sa dernière partie absolument sublime, à la fois très dure mais aussi particulièrement pudique.
Un méli-mélo d’émotions : Les bêtes du sud sauvage devant lequel j’ai vraiment ressenti tout plein de choses : de la joie, de la peur et, surtout, de l’émotion à l’état pur à certains moments. C’est en ce sens vraiment un film sensoriel.
Une poursuite : Celle qui ouvre Skyfall. On a le droit à la voiture, à la moto, au train, à la course et au tractopelle (et oui !!). Filmé avec pas mal de maitrise, cette séquence de presqu’un quart d’heure nous confirme que Sam Mendes est vraiment capable de tout.
Un plan séquence : La poursuite dans les rues de Mexico dans Dias de Gracia. Ca dure presque cinq minutes et ça passe au milieu d’un appartement, l’air de rien. C’est après qu’on y repense et qu’on se dit : « Ah ouais, quand même !! »
Un baiser : Celui entre Jack et Rose dans Titanic parce que c’est sans doute l’un des plus célèbres de l’histoire du cinéma, qu’il est tellement attendu et qu’il conditionne tout ce qui va suivre lors du naufrage.
Une scène érotique : Le méchant et James Bond dans Skyfall dissertant allègrement sur l’homosexualité présumée de l’un ou de l’autre. Et tout cela en suggérant et en ne disant rien de façon claire.
Une bande originale : Celle des Bêtes du sud sauvage, écrite en partie par le réalisateur lui-même. Elle est tout à fait dans l’ambiance générale du film et lui donne même un supplément d’âme pas inintéressant.
Une bande son : Pour son film Quelques heures de printemps, Stéphane Brizé a utilisé la bande originale écrite par Nick Cave et Warren Ellis pour L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford. Riche idée car il arrive à l’adapter parfaitement à son long-métrage.
Une chanson : “Femmes je vous aime” de Julien Clerc, pour la séquence très impressionnante du trajet en voiture dans A perdre la raison. Après avoir vu cela, on ne peut plus entendre cette chanson de la même façon.
Une danse : Le bal dans Anna Karénine. C’est filmé de façon assez incroyable par Joe Wright. La musique ainsi que la réalisation donnent une vraie impression de tourbillon constant. Le problème est peut-être que c’est le climax du film alors qu’il a commencé depuis à peine une demi-heure…
Un monstre : Celui qui apparaît furtivement à la fin de Prometheus et qui explique ce qu’est un Alien (enfin, je crois…).
Un méchant : Bane dans The Dark Knight Rises parce qu’il n’est tout de même pas très commode, tant dans son apparence physique que dans sa façon de faire.
Un fou : le personnage principal de Take Shelter, qui voit sa vie bouleversée par des visions qu’il a, notamment de terrible intempéries. C’est à travers ses yeux que l’on va suivre ce qui s’apparente à une fin du monde.
Un manipulateur : Claude dans Dans la maison, jeune lycéen qui va faire pénétrer son professeur de français dans la demeure d’un camarade de classe. Il est superbement interprété, tout en ambigüité, par le jeune Ernst Umhauer.
Un personnage improbable : L’ourson qui parle et plus que ça qui est la base du film Ted. Déjanté et loufoque, il est à la fois attachant et agaçant. Un vrai personnage de comédie. Mais en peluche…
Un super-héros : Batman dans The Dark Knight Rises parce qu’il est mis plus bas que terre et qu’il réussit à se sauver lui-même puis à sauver l’humanité dans son ensemble. Rien que ça…
Un animal : Le cheval dans Cheval de guerre parce que c’est bien lui que nous suivons dans ses péripéties au cours de la première guerre mondiale. Son destin est si extraordinaire qu’il a presque réussi à me transporter complètement.
Un couple : Celui d’Amour, forcément. On ne voit presque qu’eux et c’est leur histoire qui nous est montrée pendant tout le film.
Une idée de fou : Avoir invité autant de monde à son anniversaire. Cela donne la base de l’histoire de Projet X, fête qui tourne peu à peu au grand n’importe quoi. Pas le film le plus utile de l’année mais bon…
Une absurdité : Plan de table parce que j’avais rarement vu un film aussi raté que celui-là. C’en est à un tel point qu’il n’y a absolument rien à en tirer.
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