2. La médaille d’or du 4x100 mètres nage libre (29 Juillet)

Il y a quatre ans, très tôt un matin d’été, j’avais vécu en direct l’une des pires déceptions de ma vue d’amateur de sport. Lorsque Jason Lezak avait réussi à remonter, dans un dernier effort dantesque, Alain Bernard lors de la finale du 4x100 mètres, la France venait de perdre une occasion unique de s’imposer dans l’une des plus belles et plus excitantes épreuves de natation. En même temps, cela permettait à Michael Phelps de poursuivre son rêve fou de remporter huit médailles d’or en une édition donc c’était presque beau de la part des Français… Mais quand même. En ce dimanche soir, l’heure de la revanche avait sonné et le relais français, perdant magnifique depuis si longtemps, pouvait enfin réaliser le gros coup. Sauf que le problème ne se situait plus seulement du côté américain mais plutôt australien puisqu’au vu des performances individuelles, les nageurs océaniens étaient les immenses favoris de cette course. Mais, en fait, comme quatre ans plus tôt, c’est à un duel entre Français et Américains auquel nous allions avoir droit. Et quel duel !!

Pendant plus de trois minutes, c’était à une véritable bataille navale qu’allaient se livrer les deux nations. A coup de performances magiques (Phelps en 47’’15 lancées) et de surprises du chef (Clément Lefert en 47’’39), les Français partaient avec 55 centièmes de retard avant le dernier relais entre deux géants du 200 mètres : Ryan Lochte côté américain contre Yannick Agnel côté bleu. Et ces cent derniers mètres sont appelés à rentrer dans la légende avec une remontée tout en intelligence du niçois pour venir crucifier Lochte dans les vingt-cinq derniers mètres. Une dernière longueur d’anthologie où je pense que toute la France nageait avec Agnel, tant la tension et l’envie étaient grandes. Tout cela pour finir sur la plus haute marche, avec une Marseillaise tant attendue, dans une ambiance de feu puisque Camille Muffat