L'Article
3. La médaille d’or de Florent Manaudou sur 50 mètres Nage libre (3 Août)
Est-ce qu’une médaille d’or est encore plus belle quand elle est inattendue ? Est-ce qu’un moment de sport est encore plus intense quand il est si bref ? Une belle histoire de famille donne-t-elle plus de poids à une performance ? Autant de questions qui se posent après avoir assisté à l’exploit de Florent Manaudou en ce vendredi soir qui marque presque la fin des épreuves de natation pour cette olympiade. Déjà gâté par une semaine quasi-parfaite, l’amateur de natation (que je suis) n’espère plus grand-chose de ces derniers jours surtout passés à célébrer la fin de carrière de l’un des plus grands champions de tous les temps : l’immense Michael Phelps. Voir un Français en finale est déjà une bonne nouvelle et nous permet de réveiller un peu la fibre patriotique. Mais, même si je suis un éternel optimiste, je ne crois pas une seule seconde à une victoire du petit frère de Laure Manaudou, à la ligne 7. Me disant que sur une telle distance, tout ou presque peut se passer, j’espère secrètement qu’une place sur le podium pourrait déjà être formidable.
Pour être honnête, je ne vois pas grand-chose de cette course sinon que Manaudou a l’air vraiment pas mal et qu’il semble maintenir un semblant d’avance pendant les quelques secondes qu’il passe hors de l’eau. Mais voir son nom s’afficher avec le numéro un juste devant est tout de même une immense surprise. Du genre qui ne vient de nulle part et qui fait vraiment, mais vraiment plaisir. On est presque dans le domaine du paranormal. La suite n’a été vue par beaucoup que comme une anecdote à ranger dans la rubrique people mais elle explique selon moi beaucoup de choses : c’est Laure prenant son petit frère dans les brase, visiblement bien plus émue que lorsqu’elle-même remportait de très beaux titres. Cela explique et prouve que si Laure est venue à Londres, c’est bien plus pour encadrer l’équipe de France, lui enlever de la pression et permettre à son frère d’être complètement détendu, que pour assouvir ses propres ambitions personnelles (qui étaient limitées). C’est de l’amour fraternel mais aussi une forme de reconnaissance pour toute l’équipe de France de natation et c’est encore plus beau.