Toggle navigation
TimFaitSonCinema

BILAN SPORT - DOUZE MOMENTS DE SPORT INOUBLIABLES EN 2012 : NUMÉROS 12 À 8

 L'Article


12 moments de sport

8. Les Championnats du Monde de biathlon (du 1 au 11 Mars)

Quand, en onze courses, on ramène huit médailles, dont trois en or et cinq en argent, c’est forcément qu’on a réussi ses Championnats. C’est l’exploit réalisé par l’équipe de France de biathlon lors de ces douze jours de compétition complètement fous. Martin Fourcade, notamment, a remporté quatre médailles à lui tout seul dont trois titres individuels. Cela l’a aussi lancé dans une fin de saison exceptionnelle où il a glané la Coupe du Monde individuelle, soit le classement général de la saison. Les deux relais ont remporté une médaille d’argent, ce qui fait que tout le monde est reparti avec une breloque de Ruhpolding, l’un des temples de ce sport magique. Il faut maintenant poursuivre cette dynamique jusqu’aux prochains Jeux Olympiques d’Hiver, à Sotchi, l’hiver prochain. Au vu des premiers résultats de la saison, nos athlètes sont plutôt dans la bonne direction.

Juste après cette réussite majeure, j’avais écrit un article appelé Manifeste pour un biathlon médiatique pour exprimer mon ras-le-bol face au peu de considération face à ce sport en France. Je ne renie aucunement ce que j’au pu y écrire, bien au contraire et je vous invite à le relire pour en retrouver les points principaux. C’est désespérant de voir un sport si télégénique et où le meilleur mondial est un Français ne pas être diffusé et plus mis en valeur. Cela me rend triste même si j’ai l’impression que de plus en plus de monde s’y intéresse dans son coin, comme mon papa que j’ai converti et qui, maintenant, s’y connaît presque plus que moi. Et c’est tant mieux !!!

Martin Fourcade

9. Roger Federer – Juan Martin Del Potro en demi-finales des Jeux Olympiques (3 Août)

Roger avait toujours dit qu’il rêvait d’une médaille individuelle aux Jeux Olympiques, lui qui a déjà gouté à l’or en 2008, avec son compatriote Stanislas Wawrinka. Lors de cette demi-finale, c’était bien cela qui était en jeu, et pas grand-chose d’autre. Après un parcours sans trop d’encombres et pas follement excitant (Falla, Benneteau, Istomin puis Isner), Federer se retrouvait face à celui qu’il avait déjà le plus joué (et contre qui il avait toujours gagné) depuis le début de l’année. Mais le match à Roland Garros où Federer s’était retrouvé à devoir remonter deux sets, avait montré que l’Argentin ne serait pas une proie facile, loin de là. Après un set, on en avait la confirmation avec un Del Potro très solide qui contenait sans trop de difficultés un Suisse un peu lent. Le deuxième set était plus équilibré et se terminait dans un tie-break assez étouffant que Federer maitrisait à la perfection.

A partir de là, le match allait rentrer dans une autre dimension. Federer semblait plus frais, se procurait des balles de break mais ne réussissait jamais à passer devant Del Potro au score. Comme cela jusqu’à 9-9 puisque le tie-break n’est pas instauré dans le set final pour les Jeux Olympiques. Là, enfin, grâce à un jeu en grande partie offert par Del Potro (deux double-fautes notamment), Federer réussit à breaker et s’apprête à servir pour le match. Tout le monde pense, et moi le premier, que le match va être enfin réglé. Mais l’improbable se produit puisque Federer se fait débreaker blanc, de façon assez incompréhensible… A 14-14, Federer obtient trois nouvelles occasions de prendre le service de l’Argentin mais toutes sont sauvées par un Del Potro en fusion. Les records tombent peu à peu (plus long troisième set de l’histoire des Jeux Olympiques, plus long match en trois sets de l’histoire,…) mais rien ne se passe vraiment jusqu’à ce que Federer se voit offrir une nouvelle occasion de boucler le match sur son service. La tension le rattrape quand il fait une double faute puis rate une volée faisable. Mais il reste solide et après 4h2- de combat se qualifie pour la finale.

Pour moi, le plus beau est encore à venir dans ce match ô combien épique et très stressant pour un supporter comme moi. On assiste en effet à ce qui est à mon avis la plus belle accolade de fin de match vue lors d’un match. Del Potro prend longuement Federer dans ses bras dans un immense moment d’émotion pour les deux joueurs, conscients d’avoir joué à un très haut niveau pendant presque 390 minutes. L’Argentin confirme par la même occasion qu’il est bien aujourd’hui l’un des joueurs les plus fair-plays et sympathique du circuit. Et ce n’est que justice s’il réussira à attraper une médaille de bronze vraiment méritée. Pour Federer, on sait ce qui adviendra lors de la finale où il se fera découper en trois sets par un Andy Murray déchaîné à domicile. Mais rien que pour ce match, ce tournoi restera gravé dans ma mémoire.

Fed Del Potro

10. Reading-Arsenal : 5-7 (30 Octobre)

Je rentrais du cinéma un mardi soir habituel (j’avais vu Looper) et m’apprêtais à finir la soirée tranquillement quand un score m’a quelque peu intrigué puisque Arsenal était mené 4-2 à Reading en League Cup anglaise après avoir déjà remonté deux buts. Un peu supporter des Gunners, je voulais voir ce que cela donnait et me rendis compte qu’il restait encore un bon quart d’heure à jouer et que tout n’étais pas encore fini. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’était à vivre une heure de très grand n’importe quoi.

Après 89 minutes, le score n’avait toujours pas évolué mais, trois minutes plus tard, par miracle, Arsenal était revenu à égalité grâce à Koscielny et Walcott. 4-4, ça commence déjà à être un score assez rare. Mais quand, quatre nouveaux buts vont être marqués lors des trente minutes de prolongation, on rentre dans le domaine du surréaliste. Arsenal prend assez vite le contrôle des opérations grâce à Chamakh et l’on pense que l’on va tranquillement vers une victoire au forceps des londoniens. Mais une nouvelle erreur d’inattention de la défense d’Arsenal permettait d’égaliser à cinq minutes de la séance de tirs au but. A deux minutes du terme, alors que le score était encore de 5-5, Arsenal allait plier l’affaire en mettant deux nouveaux pions. Jeu, set et match. Bref, c’était juste de la folie, le type de matchs comme on en voit un tous les quinze ans. Et j’ai eu la chance d’en voir la partie la plus dingue.

Arsenal Reading

11. La retraite d’Andy Roddick (6 Septembre)

Le 30 août, la nouvelle tombe : l’US Open qui vient de débuter sera le dernier tournoi d’Andy Roddick. Si, depuis une ou deux saisons, le joueur américain avait dégringolé dans la hiérarchie et qu’il ne semblait plus forcément concerné par toute la saison, cette annonce, le jour de ses 30 ans résonne pour moi comme un vrai coup de tonnerre. Depuis que je suis sérieusement le tennis (soit au début des années 2000), Andy Roddick a toujours fait partie des joueurs importants et, surtout, de ceux que j’appréciais particulièrement : son jeu basé essentiellement sur un service dévastateur et un coup droit puissant me plaisait tout comme sa personnalité, ses tics, ses conférences de presse parfois légendaires, ses coups de gueules mythiques en cours de match et sa faculté à perdre presque à chaque fois contre Roger Federer !

C’est un joueur qui manque déjà au circuit et qui n’a peut-être pas eu la reconnaissance qu’il devrait avoir. Sans être tombé exactement en même temps que le Suisse boulimique de victoires, il aurait pu remporter beaucoup plus de tournois majeurs et notamment Wimbledon dont il n’a jamais été aussi proche qu’en 2009, lorsqu’il perd une finale dantesque face à Federer. Lors de son dernier match, il est tombé sur un Del Potro qui, s’il ne lui a pas laissé beaucoup de chances sur le court, a été d’une très grande classe, laissant Roddick recevoir l’hommage qu’il méritait et restant sur le court applaudir un discours empli d’émotion. Un geste de grande classe de plus de la part de l’Argentin. Lors du même tournoi, Kim Clijsters a aussi fait ses adieux, tout comme Ferrero en fin de saison. Autant d’athlètes qui me rappellent forcément avec nostalgie que le temps passe et que les joueurs qui étaient déjà en activité lors de ma jeunesse ne sont plus légions. Chez les hommes, il y en a quelques uns qui résistent (Hewitt et Haas) et un autre qui est encore sur une autre planète, très haut, Roger Federer.

Roddick

12. Les Clermont-Leinster en rugby (29 Avril, 9 et 15 Décembre)

2012 nous a vraiment gâtés en nous offrant trois rencontres entre Clermont et le Leinster. Pour moi, c’est quasiment ce qu’on fait de mieux en termes de rugby pur. Je personnellement trouve ça meilleur que les matchs de sélection national. Et les trois confrontations nous ont offert du très grand spectacle. La première avait pour cadre le stade Chaban-Delmas de Bordeaux, en demi-finales de la Coupe d’Europe. Après un combat splendide et un essai refusé de façon discutable, les auvergnats s’inclinaient de quatre points (15-19) face au futur vainqueur de l’épreuve. Le sort a voulu que ceux qui sont devenus au fil du temps les deux meilleurs ennemis se retrouvent cette année dans la même poule et qu’ils aient à s’affronter deux fois en une semaine au cœur du mois de décembre.

Et de cette double confrontation est encore ressorti de superbes combats, tous deux remportés par les clermontois. Une paire de formidables oppositions physiques et tactiques, avec des duels costauds à chaque poste. Le match de Clermont au Leinster reste pour moi une référence car en plus du score qui ne dit pas tout (28-21), les clermontois ont réussi une immense performance en allant s’imposer à l’Aviva Stadium, cet écrin qui ne connaissait plus la défaite des siens. On a plus qu’à espérer que les deux équipes se retrouvent en mai, lors du dernier match, pour une explication finale. Moi, je serais le plus heureux des amateurs de rugby.

Clermont-Leinster




 Rédiger Un Commentaire