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BILAN SPORT - DOUZE MOMENTS DE SPORT INOUBLIABLES EN 2012 : NUMÉROS 7 À 4

 L'Article


12 moments de sport

4. La victoire de David Rudisha sur 800 mètres (9 Août 2012)

Ce soir là tout le monde attendait Bolt sur 200 mètres, pour une nouvelle explication avec son compagnon d’entraînement Yohan Blake. De mon côté, en suiveur quand même régulier de l’athlétisme, je savais qu’il ne fallait surtout pas oublier David Rudisha, sorte de génie d’une discipline un peu bâtarde et très peu médiatisée, le 800 mètres. Depuis trois ans, le jeune Kenyan améliorait ses chronos et avait même réussi à battre le record du monde de Wilson Kipketer, mais cela avec un lièvre et dans des conditions très particulières où tout était mis en place pour qu’il y ait record. Il était clairement le favori de cette finale, mais rien, absolument rien, ne m’indiquait l’extraordinaire qui allait se dérouler sous nos yeux. J’ai pourtant assisté ce soir-là à la course la plus incroyable depuis le fameux record de Bolt sur 100 mètres à Pékin.

En finale olympique, sur de telles distances, on assiste rarement à des records du monde puisque les athlètes cherchent avant tout à ne pas prendre de risques en vue d’une médaille. Le dernier date des années 1970, c’est pour dire. Parti en tête, Rudisha, lui, n’allait pas se soucier de ce genre de considération. Laissant tout le monde dans son sillage, il emmenait à son rythme pendant les deux tours de piste, en accélérant peu à peu, avec une facilité incroyable. Derrière lui, quelques un arrivaient à suivre, de loin, la splendide foulée du Kenyan. Lorsque ce dernier franchit la ligne d’arrivée et que le chrono s’affiche, on comprend qu’il s’est bien passé quelque chose d’extraordinaire puisque la barre des 1’41’’ est tombée de neuf centièmes. C’est tout simplement immense et c’est pour moi la plus belle performance individuelle de cette quinzaine londonienne. Il ne reste plus qu’à se demander quand (et non pas si, vous noterez) cet athlète magnifique réussira à faire tomber la barre des cent secondes. Car là, on rentrera définitivement dans une autre dimension. On voulait voir Bolt et on aura aussi et surtout vu Rudisha ce soir-là.

Rudisha

5. France-Espagne en quarts de finale des Jeux Olympiques en handball (8 Août)

Le 8 Août avait été déclaré par les différents tableaux de sport collectif le jour du duel franco-espagnol. En effet, les équipes masculines de basket-ball et de handball devaient se frotter aux rudes ibères. Et ça commençait en milieu d’après-midi par le handball. Les Experts avaient commencé plus que doucement leur tournoi olympique, un peu dans la lignée d’un Euro complètement raté en janvier. Ils arrivaient sans trop de certitudes en quarts de finale face à des Espagnols toujours rudes à jouer. Le début du match confirmait d’ailleurs les craintes puisqu’au bout de 18 minutes, la France était menée 7-2. Deux petits buts en presque vingt minutes, soit une misère totale, due en grande partie à la performance époustouflante de Sterbik dans les buts adverses. A la mi-temps, rentrer avec seulement trois buts de retard (12-9) était déjà une forme d’exploit.

Mais, après la pause, tout allait changer en grande partie grâce à un homme. Et pas forcément celui que l’on attendait. William Accambray venait d’être intégré à cette équipe après avoir vécu le premier tour un peu en marge du groupe. Il allait prouver en une demi-heure qu’il méritait amplement sa place. Sept buts, dont des séries hallucinantes, l’impression rare d’avoir un joueur intouchable,… Le jeune montpelliérain venait de faire basculer la rencontre même si les Espagnols restaient dans le sillage des Français. A trois minutes de la fin, le score était toujours aussi serré (22-22). Ces derniers instants étaient plus qu’étouffants, faits de pertes de balle, d’arrêts décisifs et de mauvais choix. La prolongation se profilait de plus en plus quand, après un énième arrêt de Sterbik sur Karabatic, Accambray – toujours lui – parvenait à récupérer la balle en l’air et crucifier le gardien alors qu’il ne restait qu’une seconde. Conclusion magique pour un match d’une rare intensité. Quand on connaît la suite de l’aventure (une demi-finale parfaitement maitrisée face aux Croates et une finale plus tendue conter les Suédois), on peut vraiment se dire que, ce jour-là, William Accambray a modifié en profondeur le destin de cette équipe.

France-Espagne JO

6. La médaille d’or de Tony Estanguet (31 Juillet)

Ce jour-là, Tony Estanguet avait une occasion unique : celle de devenir le premier Français à être triple champion olympique dans la même discipline. En 2008, peut-être écrasé par son rôle de porte-drapeau de la délégation française, il avait échoué dans les grandes largeurs, passant complètement à côté de la demi-finale. En ce 31 juillet, il se voyait donnée l’opportunité de remettre les pendules à l’heure et de prouver qu’il était encore capable de sortir un run de très bon niveau. Sa troisième place en demi-finale rassurait plutôt tout le monde. Mais sa descente lors de la finale était encore d’un tout autre niveau puisqu’il accélérait et se plaçait en tête alors qu’il restait encore deux concurrents. Le dernier à passer, un jeune Allemand qui avait fait sensation lors de la manche précédente, échouait à une seconde, ce qui confirmait le titre pour le Français. Grande joie et aussi grande émotion pour ce genre de sportif qui n’a les honneurs de la Une qu’une fois tous les quatre ans, lors des Jeux Olympiques.

En effet, le slalom en canoë-kayak, c’est vraiment un sport représentatif des Jeux Olympiques comme on les aime en tant qu’amateur de sport. C’est une discipline qu’on ne voit jamais à la télé, qu’on trouve super spectaculaire et impressionnante, pour laquelle on se passionne pendant une après-midi et, en plus, où des Français gagnent. Parce qu’en plus d’Estanguet, Emilie Fer ira elle-aussi remporter son titre deux jours plus tard. Ce n’est pas forcément pour cela que je m’intéresserai plus à ce sport mais je sais que dans trois ans et demi, je serai encore capable de m’enflammer devant pendant une heure s’il le faut.

Estanguet

7. La folie pure du 13 Mai (13 Mai)

Il y a parfois des jours, comme ça, où le sport devient un peu fou aux quatre coins de la planète et, grâce à sa télé et son ordinateur, on a la chance de pouvoir suivre un peu tout en même temps. Et quand tout s’enchaîne presque à la perfection et que, pendant onze heures, on passe par toutes les émotions, on se rend compte qu’on assiste à une journée assez particulière. Ce 13 mai en fut particulièrement une. Tout a commencé avec un honnête Grand Prix de Formule 1 (celui d’Espagne) et la victoire surprise de la Williams de Pastor Maldonado. Mais, c’est à artir de 16h30 que les choses sérieuses débutaient vraiment avec la finale du Masters 1000 de Madrid et sa fameuse terre battue bleue. Federer face à Berdych, deux joueurs très impressionnants sur cette surface particulière et le match tient toutes ses promesses pour une victoire en trois sets et presque autant d’heures de jeu du Suisse, dans un match de très bonne qualité.

Pendant ce temps-là se déroule en parallèle la dernière journée du Championnat d’Angleterre et celle-ci va nous offrir un finish d’enfer avec ces deux buts à la dernière seconde qui donnent le titre à Manchester City, au détriment du voisin honni, United. Ensuite, c’est au tour du basket de me faire vibrer puisque débute la finale de l’Euroligue entre le CSKA Moscou et l’Olympiakos. Pour moi, la compétition reine en Europe, c’est le vrai basket, celui que j’aime le plus suivre. Et ce n’est pas ce match qui va me faire changer d’avis puisqu’il est intense, tendu à souhait et qu’il va se terminer dans un dernier quart temps d’anthologie où les Grecs reviennent d’entre les morts pour battre au dernier moment une équipe Russe bien plus forte sur le papier. L’avant-dernière journée de Ligue 1 et son final à suspense avec ce but à la dernière seconde de Montpellier face à Lille passerait presque de façon anecdotique, c’est pour dire… Quand mes trois sports préférés (ou presque) me font autant vibrer pendant toute une journée, c’est forcément qu’on a passé un (long) moment magique.

13 mai




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