L'Article
QUELS CHIFFRES CLÉS RETENIR ?
Le football, c'est aussi une affaire de chiffres. Et la Coupe du Monde en regorge dans son histoire et certains méritent que l'on s'y attarde davantage, qu'ils soient factuels, amusants, ou qu'ils nous disent vraiment quelque chose sur cette compétition dont nous fêtons la vingtaine d'éditions. Alors en voici trente, qui partent un peu dans tous les sens !!
0 : le nombre de buts encaissés par la Suisse en 2006. Malheureusement pour nos voisins, leurs quatre matchs avec la cage inviolée ne leur ont pas permis de dépasser le stade des huitièmes de finale, où ils ont été cueillis aux tirs aux buts par les Ukrainiens. Et c’est aussi d’ailleurs le nombre de buts marqués en Coupe du Monde par les joueurs sélectionnés en Equipe de France…
1 : la Bosnie-Herzégovine est le seul pays qui participe pour la première fois à une Coupe du Monde cette année. C’est la première fois qu’une seule équipe fait son apparition dans le concert international (elles étaient par exemple huit en 2006).
1,14 : le nombre de buts par match de l’Espagne pour devenir championne du monde il y a quatre ans. C’est donc bien plus sa solidité défensive (seulement deux buts encaissés) qui lui a permis d’atteindre le titre.
2 : le nombre de personnes qui ont gagné la Coupe du Monde en tant que joueur puis en tant qu’entraîneur. Il s’agit de l’Allemand Beckenbauer (1974 puis 1990) et du Brésilien Zagallo qui a encore fait plus fort puisqu’il l’a gagné deux fois en tant que joueur (1958 et 1962), une fois en tant qu’entraîneur (1970) et a atteint la finale en 1998.
3 : le nombre de cartons jaunes reçus par le même joueur au cours d’un match. Vous me direz que c’est impossible mais c’est bien ce qui est arrivé au Croate Simunic en 2006. Pour le coup, c’est l’arbitre qui a pris un carton rouge ensuite… La preuve en images
4 : le nombre record de cartons rouges distribués lors d’un seul match (le fameux huitième de finale entre Portugal et Pays Bas en 2006). L’arbitre avait aussi mis seize cartons jaunes. Mais, autant que je m’en souvienne, ce match était une pure boucherie avec des coups de tous les côtés…
Quand Mark Van Bommel est dans cette position, c'est forcément qu'il va y avoir du sang...
5 : le nombre de victoires du Brésil qui reste, encore à ce jour, recordman du nombre de Coupes du Monde gagnées. SI l’Italie gagne cette année, elle le rejoindra. Pour que la France y arrive aussi, il reste encore du temps…
7 : le nombre de minutes qu’il aura fallu au Hongrois Kiss pour marquer un triplé (70e, 74e et 77e). C’est le plus rapide de l’histoire sur les trente-neuf triplés depuis 1930
8 : le nombre de Coupes du Monde organisées sur le continent américain. Et, jusqu’à maintenant, seules les équipes sud-américaines ont réussi à tirer leur épingle du jeu (le Brésil trois fois, l’Uruguay et l’Argentine à deux reprises chacune).
10 : le nombre d’équipes qui ont perdu tous leurs matchs en Coupe du Monde. Le Salvador a quand même tenté six fois sa chance. Sans grande réussite…
11 : le nombre de matchs consécutifs gagnés par Luiz Felipe Scolari : sept avec le Brésil en 2002 puis quatre avec le Portugal en 2006.
12 : le plus grand nombre de buts inscrits en un seul match. C’était lors d’un Autriche-Suisse en 1954. Score final : 7-5. Ça fait quand même un but toutes les sept minutes trente secondes… Pas le temps de s’ennuyer…
13 : le nombre de buts de Just Fontaine en une seule édition (1958). C’est un record qui n’est pas prêt d’être battu car il implique de jouer sept matchs (donc au moins demi-finaliste) et de marquer deux buts en moyenne par match. Totalement impensable dans le football moderne.
56 ans après avoir marqué 13 buts en une seule Coupe du Monde, Just Fontaine a reçu un Soulier d'Or. Mieux vaut tard que jamais...
17 : le nombre de joueurs contractuellement liés à Chelsea, le club le plus représenté au Brésil. Le Paris Saint-Germain se place au neuvième rang de ce classement qui définit aussi la puissance d’un club.
19 : le Brésil est la seule nation à avoir participé à toutes les éditions de la Coupe du Monde jusqu’à maintenant. D’ailleurs, on remarque que plus on participe, plus on a de chance de gagner (ce ne doit pas être vrai d’un pur point de vue statistique). En effet, sur les neuf nations ayant le plus participé, on retrouve les huit pays déjà vainqueurs ainsi que le Mexique. Et les trois qui ont le plus participé (Brésil, Italie et Allemagne, dans cet ordre) sont aussi celles qui ont le plus gagné (respectivement 5, 4 et 3 trophées).
24 : le nombre de pays qui ont atteint les demi-finales. L’Allemagne détient le record avec douze participations, la France en compte cinq. Et douze nations sur ces vingt-quatre n’ont jamais réussi à franchir ce palier.
25,6 : en millions d’euros la somme octroyée par la FIFA au pays vainqueur de la Coupe du Monde. Si on ramène cela par le nombre de joueurs, on arrive à 1,11 millions par individu (même si cette somme n’est pas du tout reversée comme cela). A comparer avec les 1,65 millions d’euros qu’a touché Nadal pour avoir gagné Roland Garros cette année…
42 : le nombre de joueurs de Ligue 1 présents sur cette Coupe du Monde, soit un peu moins de 6% des troupes. Par comparaison, la Première Ligue Anglaise représente 115 joueurs (environ 16%).
46 : le nombre de joueurs français ayant marqué au moins un but en phase finale de Coupe du Monde. A cinq buts ou plus, ils ne sont même plus que quatre (Fontaine avec 13, Henry avec 6, Platini et Zidane avec 5).
56 : le temps en seconds qu’il aura fallu à l’Uruguayen Batista pour se faire expulser en 1986 contre l’Ecosse. Il devait être particulièrement énervé le garçon…
Le gars, même en carte Panini, il ne fait pas rire du tout...
83 : le nombre de pays qui ont déjà participé à la Coupe du Monde. Vingt-deux de ceux-là ne l’ont fait qu’une seule fois alors que quatorze pays atteignent ou dépassent les dix participations.
100 : le pourcentage de qualification de l’Allemagne quand elle doit passer par les tirs au but (quatre sur quatre dans cet exercice avec un seul tir raté. Au contraire, en trois épisodes, l’Angleterre ne l’a jamais emporté…
181 / 75 : soit en centimètres et en kilogrammes la moyenne de la sélection française, ce qui correspond à une IMC de 22,9. C’est à peu près dans la moyenne, tout de même assez loin du mètre 86 et des 80 kilos des Allemands…
300 : le nombre « record » de spectateurs pour un match de Coupe du Monde. C’était en 1930 et c’était pour une confrontation sans doute explosive entre Pérou et Roumanie…
En même temps, avec un prètre sur la pelouse, ils ne vont pas attirer les foules...
736 : le nombre de joueurs présents pour cette Coupe du Monde, soit 23 par sélections (elles-même au nombre de 32). Le plus jeune (Fabrice Olinga, Cameroun) est né le 12 mai 1996 alors que le plus âgé (Faryd Mondragon, Colombie) est né le 21 juin 1971…
2 208 : le nombre de buts marqués en Coupe du Monde entre le premier, par Lucien Laurent, et le dernier, inscrit par Andrès Iniesta. Sur un total de 772 matchs, la moyenne est de 2,86 buts par matchs (moyenne qui n’a plus été atteinte depuis l’édition 1970…)
De Laurent à Iniesta, 70 ans et 2 206 buts vous contemplent...
2 217 : le nombre record de minutes jouées en Coupe du Monde et c’est Paolo Maldini qui détient ce record. Il faut dire que le bonhomme a joué quatre éditions et vingt-trois matchs…
199 854 : le nombre de spectateurs (les comptes varient…) assistant à la « finale » de 1950 (ce n’en était pas une malgré le fait qu’elle le soit restée dans l’imaginaire collectif) entre le Brésil et l’Uruguay, tout cela dans le stade Maracanã, que l'on va retrouver cette année, mais dans une configuration bien différente…
Avant, le Maracanã, c'était ça... Autant dire qu'on faisait rentrer beaucoup de monde...
653 325 : le nombre de places disponibles dans l’ensemble des douze stades brésiliens pour cette Coupe du Monde. Le plus grand est le Maracanã avec ses 76 804 places alors que le plus petit sera celui de Curitiba qui pourra accueillir « seulement » 41 456 spectateurs…
34 300 885 : selon un compte plus ou moins officiel, c’est le nombre total de spectateurs lors des dix-neuf éditions précédentes de la Coupe du Monde, soit une moyenne proche de 49 700 par matchs.
Avec tous ces chiffres en tête, vous pourrez briller en société et, surtout, suivre au mieux la compétition…
TROIS ÉQUIPES-TYPE :
TOUT N'EST PAS QUESTION D'ÂGE
Les jeunes pousses que l'on attend
Un onze hyper offensif sur le papier même si il ne possède pas de véritable attaquant de métier. Je ne vous dis pas la force du milieu de terrain et les permutations devant. Le genre d’équipes qui peut rendre totalement fou. A condition de ne pas prendre trop de buts…
Thibault COURTOIS (Belgique, 22 ans) :
Même si cela faisait quelques saisons que l’on en entendait parler, le grand Belge a explosé aux yeux de l’Europe cette année. Il n’est en effet pas étranger à la saison splendide de l’Atletico Madrid. Solide sur sa ligne, excellent dans les airs, il a tout pour devenir le très grand gardien de demain. A moins qu’il soit déjà celui d’aujourd’hui.
Serge AURIER (Côte d’Ivoire, 21 ans) :
Formé à Lens (ça ne fait jamais de mal de le rappeler), Aurier a explosé cette année à Toulouse où il a été considéré par beaucoup comme le meilleur latéral du championnat. Ce n’est pas pour rien si Arsène Wenger y songe beaucoup pour remplacer Bacary Sagna la saison prochaine. Une Coupe du Monde réussie et les portes vont s’ouvrir encore plus grandes.
Raphaël VARANE (France, 21 ans) :
Quand à vingt-et-un ans, on est titulaire en charnière centrale en finale de Ligue des Champions dans une institution telle que le Real Madrid, c’est forcément que l’on a quelque chose. Le RC Lens l’avait d’ailleurs repéré très tôt en le faisant jouer dès ses seize ans. Le futur au poste de défenseur central.
Luke SHAW (Angleterre, 18 ans) :
Une ascension fulgurante pour cet arrière latéral qui a toutes les qualités pour briller dans le football moderne : rapide, technique, très endurant. Il pourrait bien rendre fou les milieux de terrain adverses. Et Manchester United serait prêt à casser la tirelire pour s’attirer les faveurs de celui qui, actuellement, joue à Southampton…
Marco VERRATTI (Italie, 21 ans) :
Un talent brut, parfois plus qu’étonnant tant il est facile. Néanmoins, il peut aussi être un danger pour sa propre équipe tant i a une tendance à trop en faire. C’est évidemment le défaut de ses qualités mais quand il joue propre, c’est un pur régal.
Jack WILSHERE (Angleterre, 23 ans) :
Un milieu anglais dans la plus pure tradition (bagarreur, endurant) même s’il ajoute à son arsenal une technique pure. On attend encore de le voir évoluer sur le long terme à haut niveau, lui qui, à Arsenal, a eu tendance à être un peu trop blessé ces dernières saisons. En forme, il peut faire des cartons.
Paul POGBA (France, 21 ans) :
Ce joueur a tout pour être la star des prochaines années : une technique plus que sûre, une vision du jeu exceptionnelle et un physique qui lui permet de faire des différences monstrueuses au milieu de terrain, sans oublier une frappe de balle qui peut faire des ravages. Lui aussi doit apprendre à jouer plus simple et à ne pas s’enflammer.
KOKE (Espagne, 22 ans) :
Gabarit proche de Xavi ou Iniesta, il est appelé à leur succéder en équipe d’Espagne pour être le dépositaire du jeu de la Seleccion. La saison de l’Atletico lui aura permis de prendre du galon et cette expérience en Coupe du Monde ne peut qu’être bénéfique à un joueur appelé aux plus grandes destinées dans les années à venir.
Raheem STERLING (Angleterre, 19 ans) :
C’est la nouvelle hype comme seule l’Angleterre est capable de nous en offrir. Jeune et insouciant, Sterling a cassé un nombre impressionnant de reins cette saison en Première Ligue où, avec Suarez et Sturridge, ils ont cartonné quelques équipes adverses. Aura-t-il les nerfs assez solides pour résister à la pression de tout un pays ?
Eden HAZARD (Belgique, 23 ans) :
Sa carrière est prédestinée depuis qu’il est tout jeune et qu’il a commencé à jouer avec le LOSC. Surdoué techniquement, capable d’enchaînements fous, il a continué sa progression à Chelsea, même s’il a une petite tendance à être moins présent au cours des matchs importants. Il doit aussi améliorer son nombre de buts pour devenir l’un des grands de ce Monde.
Mario GÖTZE (Allemagne, 22 ans) :
Souvent utilisé dans cette position de « faux 9 » avec le Bayern Münich ou ême la Mannschaft, Götze est au départ un vrai ailier capable de mettre les défenseurs très loin par sa vitesse et ses dribles. Pas un finisseur dans l’âme mais un joueur qui peut être vraiment décisif en sortant de sa boîte à tout moment.
Nés en 89
C'est mon année de naissance et je peux donc observer avec plus de pertinence les joueurs de mon âge. Et, honnêtement, ça donne une équipe équilibrée et plutôt séduisante sur le papier.
Jasper CILLESSEN (Pays-Bas, 22 Avril) :
Titulaire des bois à l’Ajax et en équipe des Pays-Bas, le garçon doit tenir la route même si je ne sais pas vraiment quoi en penser étant donné que je ne l’ai jamais vu jouer. Espérons qu’il soit meilleur que ses collègues de l’Eredivisie : Boulette 1 et Boulette 2
César AZPILICUETA (Espagne, 28 Août) :
Après un passage à Marseille où il n’a jamais pu évoluer à son vrai niveau et où il s’est blessé gravement, son transfert à Chelsea lui a fait le plus grand bien. Polyvalent (il peut jouer des deux côtés), il compense un certain manque de talent offensif par une activité de tous les instants.
Toby ALDERWEIRELD (Belgique, 2 mars) :
Cette année, il a joué un peu les utilités dans une défense parfaitement huilée de l’Atletico Madrid. Il n’en reste pas moins un défenseur plutôt solide. A noter qu’il n’a rien à voir avec le Dominique qui porte le même patronyme…
Chris SMALLING (Angleterre, 22 novembre) :
Symbole d’une défense anglaise qui peine un peu à se reconstruire après une décennie marquée par l’association Ferdinand-Terry, Smalling est un joueur capable du meilleur comme du pire. Du genre à ne pas trop rassurer quand même…
Jordi ALBA (Espagne, 21 mars) :
Alors qu’il avait explosé à l’Euro 2012, le latéral espagnol a connu deux années un peu plus contrastées au Barça. Il n’en reste pas moins un contre-attaquant exceptionnel, qui apporte donc un peu de variété au jeu parfois un peu sclérosé de la Roja.
Axel WITSEL (Belgique, 12 janvier) :
Candidat au titre de coupe de cheveux la plus drôle du Mondial (même si David Luiz et Marcelo lui feront de la concurrence), le Belge est surtout un milieu de terrain régulateur de grand talent. Tous les ballons ou presque devraient passer par lui avant d’alimenter les feux-follets de devant.
Shinji KAGAWA (Japon, 17 mars) :
Avant de se perdre un peu à Manchester, Kagawa était un joueur exceptionnel à Dortmund où il régalait par sa justesse technique et notamment ses passes millimétrées. Un tel talent ne peut pas se perdre et doit donc encore se trouver quelque part. S’il le retrouve avant le Mondial, il pourrait bien être énorme.
Sofiane FEGHOULI (Algérie, 26 décembre) :
Drôle de parcours pour celui qui a quitté Grenoble pour Valence, connaissant une saison de vache maigre avant de peur à peu exploser dans l’équiped’Unai Emery. Cette saison, il a été tout simplement énorme et intéresse de près de nombreux clubs européens. La Coupe du Monde est une sacrée publicité…
Thomas MÜLLER (Allemagne, 13 septembre) :
Meilleur buteur et meilleur espoir de la dernière Coupe du Monde, l’Allemand est toujours une pièce maîtresse partout où il joue, quelle que soit sa position. Capable de jouer partout, il apporte une vraie intelligence de jeu dans ses déplacements et une capacité à toujours être au bon endroit au bon moment.
André AYEW (Ghana, 17 décembre) :
A Marseille, depuis quatre ans, il est sans doute le joueur le plus régulier, ce qui n’est pas rien. A gauche ou un peu plus reculé dans un rôle de milieu axial, il répond presque toujours présent. C’est un peu la même chose en équipe du Ghana où il fait presque figure de grand frère tant la sélection est jeune.
Daniel STURRIDGE (Angleterre, 1 septembre) :
A Chelsea, il avait du mal à exister. Avec Luis Suarez, il a tout cassé cette année à Liverpool. Doué techniquement et extrêmement rapide, il pourrait mettre quelques défenses au supplice. Et puis sa danse du buteur est tellement géniale… Célébration Sturridge
Papy fait de la Résistance
Pour soulager une arrière-garde pas des plus rapides, le milieu de terrain a été renforcé de deux grognards qui n'hésitent pas à mettre des coups. Et si la balle arrive correctement devant (ce qui, avec Xavi et Pirlo, est loin d'être une idée saugrenue), le duo d'attaque peut faire très mal…
Faryd MONDRAGON (Colombie, 42 ans) :
Quand j’ai vu son nom, j’ai sérieusement cru que c’était une blague… Il faut dire que le bonhomme était déjà présent dans l’équipe colombienne lors de la Coupe du Monde 1994… C’est sans conteste le doyen de cette édition et, rien que pour cela, on lui doit le respect…
Daniel VAN BUYTEN (Belgique, 36 ans) :
Au Bayern, il ne joue plus que les utilités afin de dépanner mais, en équipe de Belgique, il est encore un titulaire à part entière, au centre de la défense. Il faut dire qu’il apporte son expérience et un certain sens du placement. Par contre, la vitesse n’a jamais été son fort, et à cet âge…
Rafael MARQUEZ (Mexique, 35 ans) :
Un défenseur central plus que stylé, avec une qualité de relance exceptionnelle (ce n’est pas rien s’il a longtemps été titulaire au Barça). C’est en tout cas l’âme de cette sélection mexicaine qui va devoir se dépouiller pour atteindre une nouvelle fois les huitième de finale (ce qui serait quand même la sixième consécutive).
Mario YEPES (Colombie, 38 ans) :
Décidément, les Colombiens sont increvables puisque je pensais aussi que Yepes était à la retraite maintenant. Après avoir fait les beaux jours de la Ligue 1 (à Nantes et à Paris), il est parti au Milan AC et est devenu malgré lui le symbole d’un club qui a perdu de sa superbe. Là encore, c’est l’anticipation qui va beaucoup jouer…
Walter AYOVI (Equateur, 34 ans) :
Un joueur qui n’a jamais connu les joies d’un club européen et qui, peu à peu, a reculé (c’est souvent comme ça avec l’âge) pour devenir arrière gauche dans la sélection équatorienne. Je n’en sais pas beaucoup plus mais on pourra juger sur pièce ce qu’il vaut vraiment lorsque l’on jouera contre ce pays pour le troisième match.
Andrea PIRLO (Italie, 35 ans) :
Sans doute le joueur de football le plus classe du monde actuellement. Entre ses passes magiques, sa chevelure au vent et ses coups-francs dans la lucarne, c’est toujours un plaisir de le voir évoluer. Et visiblement, lui ne semble pas pressé d’arrêter puisqu’il a prolongé de deux ans à la Juventus. Tant mieux pour tout le monde.
Diego PEREZ (Uruguay, 34 ans) :
Arrivé juste après la grande année de Monaco (la finale de Ligue des Champions), il est devenu celui qui donnait des coups et ratissait tous les ballons qui traînaient pour alimenter les artistes de devant. Son passage depuis quatre ans en Italie a encore du renforcer son vice. Je ne vous dis donc pas le travail.
Giorgios KARAGOUNIS (Grèce, 37 ans) :
Un vrai milieu de terrain à l’ancienne, pas forcément génial techniquement, mais qui sait parfaitement comment se placer et quels coups mettre pour rendre fou l’adversaire. Il était déjà l’une des pierres angulaires du parcours victorieux de la Grèce il y a dix ans. Et déjà avec les tempes grisonnantes…
XAVI Hernandez (Espagne, 34 ans) :
Que dire sur le cerveau de la Roja sinon que c’est sans doute le joueur qui lit le mieux le jeu des autres dans le football actuel. Ses deux dernières saisons ont été un peu moins bonnes (ce qui explique aussi la relative chute du Barça) mais, régénéré physiquement, il pourrait encore être l’une des armes fatales de la sélection…
Miroslav KOSE (Allemagne, 36 ans) :
Joachim Löw a une confiance absolue dans ce joueur puisque c’est le seul attaquant de métier qu’il a emmené dans sa liste. Il faut dire que le bonhomme n’a jamais déçu et pourrait bien devenir le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde (déjà 14 à son actif) après être devenu le meilleur buteur en sélection allemande. Et tout cela avec sa dégaine improbable.
Didier DROGBA (Côte d’Ivoire, 36 ans) :
Il faut dire que le bougre a commencé sa carrière professionnelle un peu plus tard que tout le monde, ce qui explique son exceptionnelle résistance physique. Un véritable bulldozer, encore capable de bouger tous les défenseurs et de mettre un chantier pas possible dans la surface. Une sorte d’arme fatale qui commence quand même un peu à vieillir…