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TimFaitSonCinema

DEUX JOURS À ROLAND GARROS

 L'Article


Les allées... encombrées

 

Passer deux jours à Roland Garros est une vraie chance.

Je vous la fais partager à ma façon !

 

JEUDI 29 MAI

Place 29 Mai

  • 9h40 : Ready ? Go !

Rendez-vous au métro Porte d’Auteuil avec Clément, ami de classe prépa habitué du lieu, mais pas encore assez pour être blasé. Ca sera mon guide pour cette première journée que nous passerons ensemble. Nous ne sommes pas les seuls à être à l’heure et après une queue déjà conséquente, les portes s’ouvrent enfin. Me voilà dans le Saint des Saints.

 

  • 10h30 : Mais c’est qui déjà ce joueur ?!

Après un rapide tour du propriétaire (et une rencontre impromptue avec le grand serveur sud-africain Kevin Anderson), nous nous installons sur le court n°16 où quatre joueurs tapent des balles pour s’échauffer. Il y en a un dont le nom n’arrive pas à nous revenir, alors que, pourtant, avec Clément, on s’y connaît plutôt pas mal en tennis. Ca ne sera pas la seule fois des deux jours dans cet endroit où l’on peut croiser à tout moment des gens avec des sacs plein de raquettes dans le dos…

Autographe Anderson

 

  • 11h10 : Mettez les casques !

Si on est sur ce court n°16, c’est parce que le programme commence avec une rencontre entre Karlovic (2m08 sous la toise, et le record du service le plus rapide de tous les temps) et un qualifié autrichien. Installés au premier rang, nous assistons au premier set et c’est très impressionnant de voir de si près ce service et la puissance dégagée par les deux joueurs. Ca cogne vraiment dur !!

Karlovic

Karlovic qui sautille pour s'allonger encore un peu...

 

  • 12h05 : Suzanne, nous voilà !

Nous allons trouver notre place sur le deuxième court en termes de capacité, juste à temps pour voir le troisième set de la victoire facile de Ferrer (une vraie mobylette) face à Bollelli (tout au plus un derny). Puis, c’est au tour de la française Kiki Mladenovic de faire son entrée pour rencontrer l’américaine Riske. On regarde le premier set se terminer par un tie-break (remporté par Kiki) avant de filer sur le court n°6.

 

  • 14h40 : Ah, Lucie !

En suivant les scores (qui passent lors des changements de côté sur les écrans géants), on a pu voir que Safavora dominait largement son match contre Dellacqua. On se presse donc sur le court n°6 où le match suivant nous titille particulièrement. Dans la file d’attente, on se rend compte que les deux joueuses devront finalement en passer par un troisième set. Notre voisine dans cette même file, mère et entraineur du joueur Denis Istomin me regarde et me lâche un magique : « Ah… Lucie ! ».

Autographe Safarova

 

  • 15h20 : Merci, mesdemoiselles !

Les deux jeunes femmes ont eu le bon goût de ne pas trop faire traîner les choses non plus car, nous, ce qui nous intéresse, c’est ce duel qui s’annonce vraiment intéressant entre Kohlschreiber, l’un des revers à une main les plus purs du circuit, et Istomin, un joueur à la dégaine improbable mais au jeu solide. D’ailleurs, on n’est pas les seuls à avoir senti le coup puisque le court est rempli, notamment par des Allemands visiblement en forme (on verra pourquoi ensuite…).

 

  • 17h15 : Quel revers à une main !

En moins de deux heures, l’Allemand a conclu l’affaire face à un Ouzbèke diminué en fin de partie mais opiniâtre. Kohlschreiber a pu faire admirer son coup favori : le revers à une main et, quand on est tout près, c’est absolument magnifique à observer. Un petit autographe demandé en allemand (et obtenu) et nous voilà reparti vers le Lenglen où, les choses s’enchaînant parfaitement, Mladenovic a eu le temps de gagner, ainsi que Petra Kvitova après elle.

Interview Kohlschreiber

Kohlschreiber n'a pas l'air très à l'aise en interview...

Autographe Kohlschreiber

  • 17h45 : Suzanne, nous revoilà !

Et voilà donc le dernier match de la journée sur le Lenglen avec Gaël Monfils (pas forcément mon joueur préféré) opposé à un gros serveur allemand, Jan Lennard Struff. Quelle surprise de retrouver dans les tribunes nos amis allemands du match précédent qui, pour le coup, ont vu les choses en grand pour leur compatriote avec panneaux, drapeaux et chants divers. Ils sont cinq mais mettent une sacrée ambiance !! Le scénario du match se chargera de les calmer...

 

  • 18h30 : Il faut tout suivre !

Le plus important n’est pas sur le court (Monfils vs Struff, ça tape fort mais qu’est-ce que ça fait comme fautes) mais bien sur le smartphone (et oui, les nouvelles technologies) puisque le programme du lendemain vient d’être dévoilé. Et, grand soulagement pour moi, Federer est bien sur le Central, après un match féminin ! Je sais d’ores et déjà que je vais bien dormir et que, le lendemain va me permettre de réaliser l'un de mes rêves…

 

  • 20h15 : Monfils, ma bataille ! (oui, je sais elle est facile !)

Après plus de deux heures de jeu, le Français finit par user l’Allemand dans un match qui, honnêtement, ne restera pas dans les annales du tennis. Beaucoup de fautes directes, un Monfils qui est très attentiste, un Allemand qui s’étiole peu à peu, un public qui ne s’enflamme jamais véritablement… Bref, ce n’est pas folichon mais après une journée très riche, c’est bon de pouvoir se reposer un peu et de faire des blagues dans les tribunes.

Le court Suzanne Lenglen

Un court Suzanne Lenglen au départ plutôt chaud... Deux heures plus tard, il l'est beaucoup moins...

 

  • 20h45 : Déjà à la maison !

Et oui, car, en plus de tout cela, je suis logée chez une amie qui habite à dix minutes à pied des courts et c’est un vrai bonheur, surtout que je mets les pieds sous la table en rentrant. Bref, c’est vraiment la belle vie, Roland Garros. Et il faut reprendre des forces, car le lendemain sera encore une grande journée !

VENDREDI 30 MAI

Place 30 Mai

  • 9h30 : Waiting for the Master !

Ce matin, je suis plus que motivé car d’après les informations que j’ai pu avoir, Federer tape la balle à partir de 10h15 sur le Central. Je suis donc très tôt sur site, ce qui me permet aussi de lire L’Equipe du jour qui a pour titre « Confession d’une idole ». En parlant de Federer, évidemment… Tout est dit ! Rentré dans le stade, je croise la meute des ramasseurs de balles courante et bruyante puis l’Américaine Townsend qui a fait sensation en éliminant Alizée Cornet. Et, même en vrai, c’est un sacré morceau…

Les ramasseurs de balle

Voir arriver la meute des ramasseurs qui chante, je vous assure que ça réveille de bon matin...

Autographe Townsend

 

  • 10h30 : Ah, les rats !

Ca y est, ils ouvrent l’accès au Central et je suis le premier à rentrer. Dommage qu’ils aient juste attendu que Federer ait fini de taper ses quelques balles. J’ai quand même le temps d’apercevoir Stefan Edberg quitter le court au pas de course. Arriver très tôt me laisse néanmoins la chance d’admirer le court et ses tribunes entièrement vide, ce qui est un vrai privilège. C’est le début d’une très longue journée (et je ne m’imagine pas encore à quel point c’est vrai…).

Le central vide

Le calme avant la tempête...

 

  • 12h00 : United Nations of Philippe Chatrier

Alors que la Croate Tomljanovic malmène sérieusement l’une des favorites (la Polonaise Radwanska), mes voisins d’un jour arrivent peu à peu pour prendre leur place. Ils sont Chinois, Autrichiens, Américains ou Suisses et il y a même tout près un jeune Russe, qui aura plus tard l’occasion de donner de la voix. Tous ont une façon très différente de regarder le tennis et de l’apprécier, c’est drôle à observer !

 

  • 12h30 : Et une surprise, une !

La Croate a fait plus que malmener Radwanska puisqu’elle a fini par la battre en deux sets. Elle m’a en tout cas fait un sacré effet, avec un jeu bien varié (les amorties sont même sa spécialité) et une belle force mentale pour ne pas craquer. Je suis persuadé que l’on en réentendra parler. En face, Radwanska a semblé trop vite résignée. En tout cas, le tableau féminin continue gentiment de perdre ses principales têtes de série. Tout cela alors que le Central continue tout aussi gentiment à faire le plein.

 

  • 12h55 : Le voilà !!

Forcément, c’est l’instant que j’attendais depuis très longtemps : l’entrée sur le court de Federer en personne. C’est quand même très impressionnant et particulièrement émouvant de voir en vrai un sportif que l’on admire autant. Visiblement, je ne suis pas le seul dans les tribunes à n’avoir d’yeux que pour le Suisse devenu au fil des années une sorte de personnage universel, adulé à travers le monde. Toute sa famille est au grand complet dans les tribunes avec notamment ses deux jumelles qui ne sont pas loin d’où je me trouve (et qui, après vingt minutes de jeu, seront déjà reparties...).

 L'entrée de Federer sur le court (c'est pas de la HD)

 

  • 13h05 : Début de la représentation !

Autant que le match en lui-même, ce qui m’aura marqué pendant les trois heures que Federer nous a offerts (il est comme ça, généreux pour les spectateurs !), c’est l’ambiance qui règne dans les tribunes du Chatrier. En effet, c’est quelque chose d’assez inexplicable mais on sent une sorte de ferveur, mêlée à une vraie admiration pour le jeu tout en fluidité de Federer. Chacune de ses fautes est ponctuée d’un murmure vraiment étonnant. Ses coups gagnants déclenchent des soupirs d’admiration. On sent en tout cas que voir jouer Federer, c’est vraiment différent des autres joueurs.

Federer

Cédric Mourier est sur la chaise, prêt lui aussi à admirer Federer...

 

  • 13h45 : Quand ça accélère…

Le Suisse boucle le premier set après avoir breaké Tursunov sur le dernier jeu de service de ce dernier. On a vraiment le sentiment qu’il a accéléré quand il le souhaitait et je vous assure que quand le coup droit commence à partir à pleine vitesse, c’est absolument incroyable. C’est un mélange d’extrême puissance et de pureté (le son de la raquette est magique). Mon voisin russe a beau donner de la voix, Roger semble bien parti pour maitriser les ardeurs de celui que l’on surnomme « le bûcheron » dans le milieu (ce qui n'est pas immérité tant il envoie du bois en coup droit comme en revers).

 

  • 14h55 : Merci Roger…

Premier set perdu dans la quinzaine pour Roger qui, s’il semble au-dessus, n’arrive pas à conclure quand il le faut et finit par perdre bêtement au tie-break. Au fond de moi, je ne vois pas bien ce qui peut lui arriver donc je suis plutôt content car cela me permettra de le voir jouer davantage. Tursunov est parti aux vestiaires recevoir un soin (selon la terminologie officielle) et Federer fait passer le temps comme il le peut, notamment en tapant des services tout seul. Ils sont ponctués de quelques « Olé » mais, là encore, on sent que l’ambiance est toute particulière.

 

  • 16h30 : C’était quand même beau…

Deux sets remportés finalement assez tranquillement par le Suisse qui conclut donc sa représentation sans trop forcer, en un peu plus de trois heures, sous les applaudissements d’une foule forcément conquise. Il prolonge même le show lors de l’interview d’après-match, salue tout le monde et sort du court. C’est fini mais, put***, qu’est-ce que c’était fort ! La journée, elle, n’est pas finie, loin de là…

 La balle de match de Federer (c'est toujours pas de la HD)

Federer

Service / coup droit / salut... Merci pour la leçon...

 

  • 16h50 : Un Roland Garros sans la pluie…

Après le quart d’heure de pause technique obligatoire – burger (pas la plus grande expérience de ces deux jours, pour dire les choses de façon diplomatique) / pipi –, me voilà de retour sur le court, des étoiles dans les yeux mais plus motivé que jamais. Maria Sharapova a à peine le temps de commencer son match (et de faire deux doubles fautes) que celui-ci est interrompu par la pluie avant même la fin du premier point. Forcément, je devais connaître l'épisode pluvieux même si ça ne me dérange pas trop puisque, en reculant d’un rang, je suis à l’abri.

 

  • 18h00 : Comme un ouragan !

La pluie n'a pas été trop capricieuse et n'a fait qu'une petite apparition (20 minutes). A peine plus courte que celle de Maria Sharapova qui revient en jeu et qui, visiblement, n’a pas du tout envie de traîner sur le Central. Sa pauvre adversaire (une modeste Argentine) en fait les frais et se fait complètement dépasser. Les coups gagnants pleuvent, la puissance dégagée par la Russe est particulièrement impressionnante et le match finit par ressembler à une véritable boucherie. Score sans appel : 6/0 6/0… Ah oui… Quand même…

 Et Sharapova crie... (je ne me répète pas sur la HD)

 ... avant de saluer gentiment la foule en fin de match (même topo)

Sharapova

Ca tape très fort au service...

 

  • 20h30 : L’ambiance commence à monter !

Gilles Simon et Milos Raonic en sont à deux sets partout dans un combat pas forcément toujours des plus beaux mais qui a le grand mérite d’être indécis. Le service de Raonic est d’une violence sans nom (en vrai, le rebond est irréel et la manière dont il gicle est impressionnante) alors que les coups de défense de Simon sont parfois géniaux. Moi, je suis descendu plus bas pour prendre la place de personnes parties. Pourtant, le Central reste quand même copieusement garni et se chauffe peu à peu avec des olas et des « Allez Gilou » de plus en plus bruyants.

 L'entrée sur le court de Gilles Simon et Milos Raonic (même eux n'y auront pas droit...)

Gilles Simon

Gilles Simon aura tout tenté pour remettre les services de Raonic...

 

  • 21h10 : Et le Central prit feu…

Alors qu’il a été breaké au début du set, le Français se retrouve au pied du mur quand le Canadien sert pour le match. Et là, tout bascule (ou presque) puisque le public devient complètement fou et pousse comme jamais le Français qui finit par débreaker dans une ambiance indescriptible : ça se lève, ça crie dans tous les sens,…  Je comprends maintenant ce que veut dire l’expression « un Central en fusion ». C’est génialissime, grisant à souhait et ça donne de vrais frissons !

 

  • 21h25 : Ah, Gilles…

Finalement, il se refait breaker derrière et ne parvient pas à refaire le coup une deuxième fois alors que le public est pourtant toujours présent. Le match se termine à la nuit tombante, l’ovation pour le Français est incroyable et j’ai vraiment l’impression d’avoir vécu l’un de ces beaux moments de Roland-Garros. Après près de onze heures d’affilée dans les tribunes, je quitte donc ce qui était presque devenu ma maison. A regret car j’aurai passé une journée absolument exceptionnelle. Fin de l’aventure « terre battue ».

Court Central

Voilà où j'étais sur le central. Honnêtement, c'était pas loin d'être le top...

 

Un petit jeu pour finir : 

Saurez-vous me retrouver sur cette photo (prise par les caméras pendant l'interview post-match de Federer) ?

Où est Tim ?

 

Merci à ceux qui m’ont permis de vivre ces deux jours car ce sont quand même les amis qui m’ont offert cet incroyable cadeau. Merci à Clément qui m’a guidé (et avec qui, on se faisait de grands gestes sur le Central vendredi puisque nous étions situés l’un en face de l’autre) et à Sophie de m’avoir hébergé au plus près.

 

C’était grand, ça donne envie d’y retourner et, quand, le lendemain, je suis allé sur le Champ de Mars voir sur écran géant la fin du match de Monfils contre Fognini, j’ai ressenti un vrai manque. Ça doit être ça le plaisir, tout simplement !



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jct 02.06.2014, 14:57

Belle casquette blanche...
Bon, on sait ce qu'on te fera comme cadeau quand on n'aura pas d'idée !
JCT a.k.a. Papa


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