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THE 2nd LAW de MUSE

 L'Article


The 2nd Law


Le nouvel album de Muse est forcément un énorme évènement dans le monde musical. Depuis 1999 et la sortie de l’incroyable Showbiz, le groupe a sorti quatre autres albums, assez formidables eux aussi. En plus de dix ans, ils ont aussi drainé derrière eux un public de plus en plus jeune, séduit par quelques hits ravageurs (Time is Running Out, Hysteria, Suppermassive Black Hole, Starlight ou encore Uprising) et aussi, il faut l’avouer, une médiatisation grandissante du groupe.

Celui-ci revient cette année avec son sixième opus, alors que ses membres annoncent depuis un certain temps vouloir prendre une direction nouvelle dans leur musique. Au compte-goutte et depuis le début de l’été, trois titres sont venus nous montrer que les trois gars du Devon font avec cet album ce qu’ils font depuis maintenant un certain temps : l’évolution dans une certaine continuité. Non, le Muse de Showbiz ou même Origin of Symmetry ne sera plus jamais et on peut (d’une certaine façon) le regretter, mais, en même temps, c’est normal et salutaire qu’un groupe évolue.

On va essayer de faire un peu de titre par titre, et sans prétention aucune, pour voir dans le détail ce que donne cet album :



· 1. Supremacy

Cette première piste nous met tout de suite dans une ambiance très rock et, au fil de la chanson, on découvre qu’elle est en fait une formidable démonstration du talent de Muse pour nourrir sa musique d’un grand nombre d’inspiration. En quarante-cinq secondes, on traverse trois ambiances ou influences différentes. Rien que ça. Le premier riff rappelle ceux qu’ils peuvent faire en concert pour finir ou débuter certaines chansons. C’est vraiment du Muse 1.0 si je pourrais m’exprimer ainsi. Ensuite, on pense forcément à Kashmir de Led Zeppelin avec un son et une succession d’accords qui y ressemblent beaucoup. Puis, tout se calme pour arriver vers quelque chose de beaucoup plus posé où nous attend un refrain magnifique, porté par des chœurs discrets. Puis ça devient totalement épique avec des changements de style, un solo de guitare et une utilisation de la trompette qui fait inévitablement penser à Knights of Cydonia. Tout cela pour finir avec un son vraiment rock. Supremacy est donc une bonne synthèse de ce que peut faire ce groupe aujourd’hui et comment il est capable, dans une même chanson, de mettre ensemble plusieurs styles et influences. Pour ouvrir l’album, c’est en tout cas parfait.



· 2. Madness

Le premier single officiel du groupe a fait couler beaucoup d’encre et a en tout cas suscité un très grand nombre de réactions à sa sortie. Globalement, de ce que j’ai pu lire et entendre, la plupart des gens étaient déçus par la direction prise avec cette chanson. Mais, si Madness n’est pas la meilleure chanson de l’histoire du groupe, elle n’en reste pas moins vraiment intéressante avec un vrai travail sur le son et un style différent. C’est vraiment le type de chanson qui mérite plusieurs écoutes avant de se prononcer. Et si les deux premières minutes ne sont pas forcément les mieux, la fin est, elle, assez incroyable avec une montée progressive vers une sorte de tension, marquée par une voix de Matt Bellamy de plus en plus aiguë.



· 3. Panic Station

Maintenant, dans chaque album de Muse, il ya une chanson qui sort un peu de l’ordinaire. C’était I belong to you pour le dernier opus. Là, c’est celle-ci. Et il faut le dire tout de suite, ce n’est pas une mauvaise chose, loin de là. Car Panic Station est sans doute la chanson la plus excitante et euphorisante de toute l’album. Avec ses références à Michael Jackson, Queen ou Scissor Sisters, sa partie rythmique très marquée, son refrain entraînant et son solo complètement fou, cette chanson a tout pour devenir un hit, dansé jusqu’au bout de la nuit dans toutes les soirées. Un tube, un vrai de vrai. Et ça fait vraiment du bien. Et en concert, c’est le type de chanson qui peut mettre le feu à un public. Je fais confiance au groupe pour la faire dans une version des plus funky en live.



· 4 & 5. Prelude & Survival

La première chanson que l’on a pu entendre de cet album et, sans doute, celle qui ressemble le plus, dans la forme et dans le son, à du Muse « à l’ancienne ». Le prélude n’est pas forcément utile, mais il a le mérite d’être sympathique à entendre. Même si la partie introductive est une sorte de mix entre Mr. Blue Sky de Electric Light Orchestra et O Superman de Laurie Anderson que l’on retrouve dans le film La guerre est déclarée. Le couplet est assez génial avec sa base rythmique très rythmée et l’importance des chœurs. Là, c’est à Queen que l’on pense inévitablement. C’est ensuite à Matt Bellamy de nous offrir de sacrés solos de guitare qui montent graduellement vers la fin du morceau. Puissant et violent.



· 6. Follow me

Le son électro est extrêmement présente dans ce qui devrait être le deuxième single de l’album. Là encore, comme souvent chez Muse, il y a une montée progressive du couplet vers le refrain avec des sons de synthétiseur de plus en plus présents et une arrivée progressive de la base rythmique. Le son est globalement assez génial, notamment sur le refrain d’une puissance vraiment incroyable. Un vrai tube en puissance.



· 7. Animals

C’est peut-être la chanson la plus « bizarre » de l’album avec ses sonorités hispanisantes et dans tous les cas celle sur laquelle j’ai le plus de mal à me faire un véritable avis. Elle a en tout cas un côté très entêtant qui n’est pas désagréable et les solos de guitare sont plutôt réussis. Mais ça reste tout de même une chanson que j’ai un peu de mal à cerner. Et c’est un peu énervant.



· 8. Explorers

La chanson la plus calme de l’album, mais ce n’est pas la moins belle, loin de là. S’ouvrant sur des accords arpégés au piano, ce titre est porté dans sa première partie uniquement par la voix de Bellamy, qui se fait ici particulièrement plaintive. Dans l’esprit et la structure générale, cette chanson me fait un peu penser à la magnifique Invincible de l’avant-dernier album. D’ailleurs, je trouve que les deux refrains se ressemblent beaucoup. Celui d’Explorers est en tout cas particulièrement magnifique. Il ya aussi un peu de ou, aussi, un petit peu de la méconnue Shine, inédite sur le deuxième CD de Hullabaloo. Bref, avec de telles références, c’est forcément une chanson que j‘apprécie.



· 9. Big Freeze

A la première écoute de l’album, c’est cette chanson qui a le plus retenu mon attention. J’adore son refrain et son côté très pop. Le début ressemble beaucoup à du U2 (du bon U2, attention) mais, assez vite, on revient à du pur Muse, notamment avec ce refrain vraiment génial. Sans doute l’une des toutes meilleures de l’album et une très probable tuerie en live.



· 10. Save me

La première chanson de Muse qui ne soit pas composée par Matt Bellamy mais par le bassiste, Chis Wolstenholme, Save me est, il faut le dire, un peu étrange et, honnêtement, je n’en suis pas forcément plus fan que cela. Elle est très bien instrumentée avec beaucoup de contre-chants intéressants mais je trouve sa structure un peu trop simple.



· 11. Liquid State

Et voila la deuxième composition de ce bon vieux Chris. Elle débute par un riff de guitare qui va nous suivre pendant toute la chanson. Le refrain, lui, est d’une grande puissance. On retrouve un son qui se rapproche plutôt de ce que Muse a pu faire par le passé.



· 12. The 2nd Law : Unsustainable

Alors, dubstep ou pas dubstep ? Le débat agite le web depuis cet été et la présentation de cet extrait de l’album. Les avis divergent mais, honnêtement, on s’en fout un peu. Tout ce que l’on peut dire c’est que le son de la partie la plus violente est vraiment incroyable, surpuissant et que c’est vraiment le type de chansons que l’on a envie d’avoir en concert devant nous. Forcément, ça change un peu de ce qu’a pu faire Muse précédemment, même si on peut plutôt voir cela comme une version « moderne » de ce qu’ils ont pu nous offrir auparavant.



· 13. The 2nd Law : Isolatetd System

Muse avait annoncé vouloir faire une musique qui pourrait s’apparenter à de la musique de film. Cette dernière piste de l’album en est bien la preuve puisqu’on est vraiment dans cet esprit avec un petit son qui revient comme une ritournelle. Une grande importance est donne aux arrangements qui sont, il faut le dire, assez splendide. Cela donne une musique (pas une chanson puisqu’il n’y a pas de paroles) planante à souhait mais que l’on voudrait peut-être plutôt comme introduction à un autre morceau. En tout cas, cela clôt plutôt élégamment l’album dans sa totalité.


Muse livre avec The 2nd Law un album dense et varié, comme ils en ont toujours eu l’habitude. Plus porté sur l’électronique, cet opus n’en oublie pas pour autant certains fondamentaux comme les rifs de guitare ravageurs mais aussi l’importance donnée aux solos et à la voix de Bellamy. Ou comment se renouveler tout en conservant ses spécificités. En tout cas, cet album ne déçoit pas et c’est le plus important.


Muse




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