La Critique
De Xavier Gianolli, je restais sur le très décevant Quand j’étais chanteur, film assez lent dont je n’avais pas bien compris les tenants et les aboutissants malgré des acteurs et certaines scènes de qualité. D’À l’origine, ce n’est pas exactement le même constat malgré certaines constantes. La première, c’est que la direction d’acteurs est vraiment de qualité. Les seconds rôles (Soko notamment) jouent parfaitement leur partition, Emmanuelle Devos est plutôt pas mal (même si j’ai enfin trouvé ce qui m’agace tant chez elle… C’est sa voix) mais, surtout, François Cluzet est réellement excellent. Il rend parfaitement tous les aspects de son personnage, notamment lors de la période où il commence à se faire peu à peu dépasser par les événements. Ce personnage est loin d’être évident à cerner : c’est un escroc qui redonne vie à une bourgade par son escroquerie. Assez étonnant sur le principe…
La réalisation est plutôt de qualité sans être renversante, avec quelques scènes vraiment réussies. Alors, qu’est-ce qui manque dans ce long métrage ? Finalement, on a toujours un peu l’impression de passer à côté de l’histoire ou plutôt des histoires : celle d’amour qu’il vit avec la maire de la ville, celle des habitants, et un peu celle de ce personnage qui reste au final très mystérieux. La fin nous laisse ainsi un peu sur notre faim, sans mauvais jeu de mots.