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TimFaitSonCinema
Calvin est un auteur à succès en total manque d’inspiration. Lors d’un rêve, il imagine la vie d’une jeune femme parfaite et commence à écrire sur elle. Mais, le rêve va devenir réalité et Ruby va réellement apparaître dans sa vie…
Verdict:
Elle s’appelle Ruby est de ce genre de films qui se laissent regarder mais qui ne laissent qu’un pâle souvenir. Le scénario est sans grand intérêt et n’est pas si bien exploité par une réalisation sans imagination. Même Paul Dano est un peu effacé…
Coup de coeur:

Zoe Kazan

La date de sortie du film:

03.10.2012

Ce film est réalisé par

Jonathan DAYTON Valerie FARIS

Ce film est tagué dans:

Comédie romantique

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 La Critique


En 2006, Jonathan Dayton et Valerie Faris avaient frappé très fort pour leur coup d’essai dans le cinéma après un passé assez important comme réalisateurs de clips. Et cela avec un film qui était devenu progressivement presque un phénomène de société, et cela aux Etats-Unis comme en France. C’était l’époque bénie de l’assez incroyable Little Miss Sunshine, tribulation d’une famille complètement barrée en direction d’un concours de beauté pour la petite dernière, pas jolie pour un rond. C’était funky, touchant, très bien interprété, et par-dessus tout, extrêmement drôle. Je me souviens aussi de ce film pour l’avoir vu absolument seul dans une salle. Cela m’arrivait pour la première fois et, à l’époque, j’avais été un peu traumatisé !! Depuis cette époque, je n’ai pas souvenir d’une comédie américaine aussi réussie. Les deux compères ont donc mis un certain temps avant de revenir sur le devant de la scène, peut-être par peur de décevoir un public qui les attendait de pied ferme. Pour leur nouveau film, ils ont décidé de mettre en image le scénario de la jeune Zoe Kazan (petite-fille de qui vous savez et, aussi, fiancée de Paul Dano, acteur génial apparu, justement, dans Little Miss Sunshine). Ce script est plutôt sympathique sur le papier, même si l’idée n’est pas forcément des plus originales. Et de fait, les deux réalisateurs en font un film que l’on qualifiera gentiment de mignon mais, honnêtement, loin d’être exceptionnel.

Ca commence même assez mollement avec dix premières minutes faites pour que le spectateur perçoive le mal-être qui habite cet auteur qui a connu très tôt le succès avec son premier roman mais qui n’arrive plus à écrire (ah, le fameux syndrome de la page blanche). Ce n’est ni très fin (le bonhomme se pose devant sa machine à écrire et attend), ni très drôle (après tout, on est dans une comédie et on a le droit de se marrer un peu, aussi). C’est en fait l’arrivé de cette jeune femme qui va, comme on pouvait s’y attendre, redonner un petit élan à l’ensemble qui commençait déjà gentiment à ronronner. Mais, malheureusement, assez vite, on va retomber dans une forme de faux-rythme qui va nous accompagner jusqu’à la fin. Ce n’est pas forcément déplaisant et ça se laisse regarder mais il n’y rien de vraiment extraordinaire, ni dans le scénario – on peut à peu près prévoir ce qui va se passer –, ni dans une réalisation qui ne propose aucune idée véritablement transcendante. Il n’y a pas vraiment de surprises, et c’est vraiment décevant de la part de réalisateurs qui, avec leur film précédent, nous emmenaient justement dans un voyage où l’inattendu était la norme. Alors, ça avance tranquillement, à son rythme, et déroule un programme bien trop attendu pour être vraiment intéressant. Elle s’appelle Ruby propose quelques passages un peu plus drôles que d’autres mais, dans l’ensemble, il n’y a pas non plus de quoi véritablement s’amuser. C’est dans l’ensemble assez moyen et même parfois moins que ça. Globalement, je dirais que « paresseux » qualifierait assez bien ce film, et cela à tous les niveaux. Même dans l’interprétation, il n’y a pas grand-chose à tirer. Paul Dano semble un peu perdu dans le rôle pas forcément très fort de cet auteur qui voit débarquer dans sa vie la femme parfaite qu’il a créé sur le papier. Il assure tranquillement sa partition mais ne donne pas vraiment une consistance intéressante à cet homme qui se retrouve un peu perdu. Face à lui, il a une Zoe Kazan pétillante (on ne peut pas lui ôter cela) mais qui en fait peut-être un peu trop. Son interprétation permet en tout cas souvent de sortir le film d’une forme de torpeur dans laquelle il a tendance à s’installer. Mais ça ne sauve pas vraiment un ensemble tout de même plutôt décevant.



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