La Critique
Il y a quelque chose d'assez pathétique dans le visionnage de ce film : le voir s'enfoncer toujours plus loin, sans possibilité de retour, sans véritable prise de conscience de ce qui est en train de se passer. C'est triste parce que l'idée de départ est excellente : personnaliser la maladie, la rendre palpable et surtout parlante. De plus, Albert Dupontel, déjanté comme il est, ne pouvait a priori qu'être très à l'aise dans un tel rôle, mais il en fait beaucoup trop : il braille, gesticule, alors que ce n'est pas utile. Le scénario devient de plus en plus improbable – tout en se voulant corrosif – et il y a une quantité non négligeable de scènes qui sont beaucoup trop longues (notamment un travelling dans la maison complètement inutile) ou qui ne servent à rien. Il y a des personnages totalement inutiles (le fils dont l'arrivée est complètement surréaliste), des dialogues d'un creux terrible.
Jean Dujardin, lui, essaie de sortir la tête de l'eau, il est pas mal, mais on l'a connu beaucoup plus en forme. Finalement, c'est un film qui est inutilement bavard, braillard, et désagréable. De plus, la musique n'est vraiment pas adaptée, symbole supplémentaire du décalage complet entre ce que veut montrer le réalisateur et ce qui nous est donné à voir : bien moins réjouissant. Bref, ce n'est pas bon du tout.