La Critique
Film salué par la critique et notamment nominé aux Oscars (dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère), ce film me faisait tout de même un peu peur. Pourquoi ? Parce que je n'ai pas que des bons souvenirs du cinéma israélien. Mis à part le fabuleux Valse avec Bachir (qui est d'une particularité telle qu'il est très difficile à comparer), j'ai toujours beaucoup de mal avec les films de ce pays : le rythme y est toujours lent et le récit se dilue beaucoup trop dans des histoires annexes. Là, c'est un film choral, le problème est donc très différent. Néanmoins, j'ai été très loin d'être emballé par ce « polar social ».
Ca commence très fort, c'est sûr, et la fin est plutôt réussie. Les histoires sont divisées en chapitre, sans vraiment de chronologie et on s'embrouille assez vite. Au final, je crois quand même avoir compris les principaux tenants et aboutissants du scénario même si je reste persuadé que tous les personnages et toutes les actions n'étaient pas forcément nécessaires au bon déroulement du film. Le côté tri-culturel du quartier est finalement assez peu mis en valeur.
Ce qui, en fait, est le plus agaçant dans ce film, c'est le fait que les personnages passent leur temps à se battre, physiquement bien sûr, mais surtout verbalement : on assiste à une dizaine de joutes verbales, souvent inutiles et stériles qui finissent la plupart du temps dans des grands éclats de voix où on ne sait plus qui parle et durant lesquels la traduction me semble complètement démunie. A la longue, c'est un peu agaçant. Le rythme est assez étrange, parfois lent, mais pouvant s'accélérer pour des scènes où la tension prédomine. Par contre, chapeau pour tous les acteurs, qui sont non-professionnels et qui tiennent parfaitement des rôles qui sont plus ou moins faciles.