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TimFaitSonCinema
Malgré leurs différences, Nat et Josh ont décidé de se marier rapidement. Pourtant, autour d’eux, personne ne croit à leur union. Surtout que l’ex de Josh et un client pour le moins charmant de Nat s’en mêlent. Leur mariage tiendra-t-il au moins un an ?
Verdict:
Très lourd par moments et finalement assez peu drôle, Mariage à l’anglaise déçoit beaucoup plus qu’autre chose. Il y a quelques bonnes idées, mais trop rares et pas assez mises en valeur par des acteurs pas forcément géniaux…
Coup de coeur:

Cette envie de renverser les codes traditionnels de la [i]romcom[/i]

La date de sortie du film:

10.04.2013

Ce film est réalisé par

Dan MAZER

Ce film est tagué dans:

Comédie romantique

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 La Critique


Décidément, ce n’est pas vraiment ma semaine. En même temps, ça m’apprendra à aller voir des comédies !! Après un film catastrophique, me voici devant un long-métrage qui ne l’est pas autant (quand même) mais qui a été très loin de me satisfaire… Pourtant, les Anglais savent y faire en comédie romantique et ils sont même quasiment passés maitres dans ce domaine. D’ailleurs, l’affiche ne se prive pas de le rappeler en indiquant que ce film est du aux « créateurs » (terme toujours un peu étrange car ça ne signifie pas grand-chose – réalisateur ?, producteurs ?, équipe technique ? –, mais passons) de Bridget Jones et Love actually, deux films cultes pour les amateurs du genre (dont je ne fais pas forcément partie). L’originalité tient ici dans le fait que ce soit le scénariste attitré de Sacha Baron Cohen (Borat, The Dictator) qui soit pour la première fois à la réalisation. Cela laissait espérer un côté à la fois trash et décalé qui, pour le coup, ne manque pas. Mariage à l’anglaise a aussi fait parler de lui en France car il a été lauréat du Grand Prix du Festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez, manifestation qui commence peu à peu à faire son trou même si son palmarès reste parfois plus que discutable… Tous ces éléments pouvaient donc pousser à la aller voir ce que donnait ce long-métrage. Une nouvelle fois, j’aurais mieux fait de me retenir car ce Mariage à l’anglaise n’est pas vraiment emballant.

Pourtant, ça commence par une bonne idée : celle de débuter le film par un mariage (habituelle fin des comédies romantiques traditionnelles). Cela montre une vraie volonté de décalage et de renversement des codes. Pendant tout le film, cette réalité nous suivra (jusqu’à la fin et cette dernière scène plus que cocasse) et c’est ce qui donne à ce long-métrage son aspect sympathique. Mais, le souci, c’est qu’à force de trop vouloir se placer en contradiction avec ce que l’on voit habituellement, le scénario a tendance à partir un peu dans le n’importe quoi. Le but est en fait de savoir si ce mariage va durer et on voit successivement des épisodes de leur première année de mariage qui sont en fait racontés à une conseillère conjugale assez mythique. Le problème, c’est que, à la base, on ne comprend vraiment pas bien ce qu’ils font ensemble, tant ils sont dissemblables. On me répondra que c’est la force de l’amour mais là, vraiment, on ne peut pas y croire une seconde et ça gâche finalement un peu l’ensemble du long-métrage. Mariage à l’anglaise (dont le titre original est I give it a year, ce qui, d’ailleurs, donne une perspective différente à tout le film) est donc une succession de scénettes, soit lorsqu’ils sont les deux ensemble ou chacun de leur côté (plus souvent d’ailleurs). Parfois, ça s’enchaîne sans vraiment de transition et sans non plus de logique. On trouve parfois drôles certaines situations mais, dans l’ensemble, c’est bien plus lourd qu’autre chose et, à certains moments, ça n’a même ni queue ni tête et on se demande bien ce que ça vient faire dans le film. La scène la plus révélatrice est peut-être cette séquence d’amour à trois (très longue en plus) qui concerne de façon plus qu’indirecte le couple qui est censé nous intéresser et qui, dans les faits, n’apporte absolument rien. C’est assez interloquant et difficilement compréhensible.

Le scénario ne lésine pas sur le côté trash avec des répliques et des situations vraiment pas fines du tout. D’entrée de jeu, le ton est d’ailleurs donné avec ce pasteur qui n’arrive pas à prononcer la phrase tant attendu lors d’un mariage. Le personnage du témoin est ainsi la figure ultime avec ses répliques toujours plus dégoutantes les unes que les autres et son côté vraiment très très lourd. C’est drôle cinq minutes et il en sort parfois quelques unes qui sont vraiment géniales mais, très vite, une fois qu’on a compris le mécanisme, le rire n’est plus vraiment de mise. D’ailleurs, l’ensemble manque de moments vraiment très drôles : on sourit parfois devant une idée originale ou un bon mot, mais, souvent, alors qu’on pense que ça pourrait devenir vraiment amusant, c’est gâché par une blague beaucoup plus lourde qui fait retomber aussitôt le soufflé. Une séquence pourrait être la preuve de cela : le client de Nat l’invite dans une pièce où il lui sort le très grand jeu avec notamment un violoniste et deux colombes qu’il laisse en liberté. Celles-ci vont alors commencer à voler et s’approcher dangereusement des personnages mais aussi du ventilateur. L’idée est drôle, sans aucun doute, mais cela dure pendant presque cinq minutes et au bout d’un moment, on se dit que le scénario aurait pu passer à autre chose… De plus, je ne trouve pas du tout les acteurs exceptionnels. Simon Baker surjoue son côté beau gosse, Rafe Spall est assez insignifiant, tout comme Anna Faris, d’ailleurs. Enfin, il y a pour moi un vrai problème avec Rose Byrne qui ne colle pas du tout avec le reste du film et qui en est presque étrangère. Celle que l’on a découvert principalement par la série Damages semble ici un peu perdue et cela se ressent sur son personnage. Elle n’apporte aucune folie à un film qui en manquait déjà un peu… Ce Mariage à l’anglaise n’est donc pas une franche réussite !



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