Liquidons d’abord d’entrée la question de la séance en elle-même. C’était une avant-première en VO (ouais, trop bien !!) mais elle a été gâchée au bout d’une heure et quart par quelqu’un qui avait (beaucoup) trop bu. Interruption d’une demi-heure et SAMU incorporé. Bref, pas forcément facile de se remettre dedans par la suite. Bon, ça, c’est dit. Passons maintenant à une analyse plus poussée du film en lui-même.

Il faut avouer que Mann + Bale + Depp + histoire de John Dillinger, ça faisait rêver et j’attendais ce film depuis bien longtemps. Qu’en ressort-il finalement ? Une déception relative. Je m’explique. Sans doute avais-je trop d’espoir pour ce film. Peut-être mais là n’est finalement pas la question. En effet, quand Michael Mann le veut vraiment, il est en mesure d’offrir des cènes réellement exceptionnelles et dans tous les genres en plus. Les fusillades sont souvent parfaites, la scène dans les bois est magnifique. Mais aussi, parfois dans l’émotion (la fin), il se défend plutôt très bien. Mais, ces scènes se retrouvent noyées au milieu d’autres qui sont beaucoup trop neutres voire parfois franchement inutiles. En fait, ça traine parfois un peu trop en longueur et certains éléments sont traités beaucoup trop rapidement. C’est le cas, à mon avis, de l’histoire d’amour entre John et Billie. Elle conditionne tout de même beaucoup l’existence de John mais le spectateur n’a que très peu l’occasion d’observer l’évolution de leur relation. Sinon, la maîtrise technique globale du film est grande avec une reconstitution des années 30 très léchée, une musique géniale, une photographie très réussie, et une direction d’acteurs qui vaut quand même le coup d’œil avec mention spéciale à Johnny Depp qui semble habiter par ce rôle.