Toggle navigation
TimFaitSonCinema
Marion, bien que très atteinte par une grave maladie, fait partie d’une chorale pour personnes âgées animée par la pétillante Elizabeth. Par contre, son mari, Arthur, n’est vraiment pas amateur de cette activité. Mais certains évènements vont le faire changer d’avis…
Verdict:
Si vous aimez les petits films pas déplaisants qui, sur le coup, procurent une petite émotion mais qu’on oublie presque aussi vite, alors vous aurez avec Song for Marion un parfait prototype et vous vous ferez plaisir. Sinon…
Coup de coeur:

Le petit côté émouvant

La date de sortie du film:

15.05.2013

Ce film est réalisé par

Paul Andrew WILLIAMS

Ce film est tagué dans:

Comédie dramatique

Chargement...


 La Critique


Ah, ces bons vieux feel good movie à l’anglaise… En France, on nous en sort comme ça traditionnellement un ou deux par an. Par exemple, en 2012, c’était Ken Loach qui avait donné avec son La part des Anges. Celui-ci avait tout de même réussi à gagner un Prix du jury à Cannes, récompense venue d’un peu on ne sait où tant ce film, sans être déplaisant, était loin d’être un grand long-métrage. En 2013, c’est donc le réalisateur Paul Andrew Williams (un peu un inconnu chez nous, il faut bien le dire) qui nous offre la cuvée annuelle. Pour cela, il s’adjoint les services de deux acteurs britanniques qui ont largement dépassé les 70 ans (Terrence Stamp et Vanessa Redgrave) ainsi que ceux de la relève des comédiens anglais, en la personne d’une Gemma Arterton que l’on avait un peu perdu de vue après sa folle année 2010 où elle était à l’affiche d’un nombre incalculable de films. Par expérience, je sais que pour aller voir ce genre de films, il faut se laisser aller et ne pas trop réfléchir. Quand je m’y suis rendu, il était 22h et je n’étais pas loin d’être cramé donc, j’ai un peu débranché le cerveau. Et, dans de telles conditions, ça passe plutôt pas mal…En fait, c’est typiquement le genre de films dont on ne peut pas vraiment dire de mal mais, en même temps, pour trouver de vrais éléments positifs, c’est assez compliqué. C’est donc un film sur lequel il n’y a finalement pas grand-chose à dire. Donc, je vais devoir faire court, puisque je n’ai pas bien le choix…

Le vrai problème de ce long métrage est que le scénario est beaucoup trop attendu et prévisible. Tout se passe de la manière dont on pourrait l’imaginer. Je ne vais pas trop en dévoiler mais, dans l’ensemble il n’y a absolument aucune surprise. Tout est fléché de manière (trop) évidente. Alors oui, l’histoire de ce film est plutôt jolie, on ne peut pas le nier et il y a quelques émotions qui naissent à la fin chez le spectateur même si on s’attend tellement à tout que c’est presque décevant (en jouant à parier sur les plans suivants, je me suis rarement trompé…). Mais bon, il n’y a pas non plus de quoi se faire lever les foules. C’est plutôt gentillet mais parfois, il n’en faut pas beaucoup plus et on se fait quand même un peu avoir ici. Oh, pas grand-chose, attention, mais tout de même… En tout cas, pendant le film, on peut faire la check-list de tout ce qui fait un bon feel good-movie à l’anglaise : des personnages attachants, un héros un peu grincheux sur les bords, des personnages secondaires funky, des petites répliques très drôles, un challenge a priori impossible mais réussi, un bonheur qui « naît » du malheur, l’évolution des personnages de « méchants » à « gentils »,… Bref, on nous offre ici la grande totale, ce qui n’est pas nécessairement bon signe sur le principe car l’ensemble manque énormément d’originalité et il rappelle par certains aspects plein d’autres longs métrages du même genre que l’on a déjà pu voir par le passé.

Par contre, ce film a le mérite de parler de manière assez tendre et parfois humoristique de sujets pas facile comme la maladie, la mort mais aussi la solitude face au deuil. L’angle adopté par rapport à ces thèmes est plutôt intéressant et renforce le côté touchant de l’ensemble. Mais, à trop en rajouter (comme l’histoire de couple de Elizabeth ou les problèmes relationnels avec le fils), Song for Marion perd de sa force car tout s’entremêle et on ne sait plus bien ce qui est important ou non alors que tout est loin d’être utile. Je pense que c’est une manière pour le réalisateur de se dire qu’en empilant toujours des éléments, ça ne pourra que rajouter au côté émouvant de l’ensemble. C’est malheureusement une théorie qui tient rarement à l’épreuve des faits. Au niveau des acteurs, Terrence Stamp est plutôt pas mal même si je trouve qu’il en rajoute un peu trop dans le côté « ours mal léché ». Face à lui, il trouve une Gemma Arterton qui, elle aussi, dans un autre style, ne fait pas les choses à moitié. En surjouant cette jeune plus que dynamique qui s’occupe d’une chorale de personnes âgées, l’actrice ne donne pas le meilleur d’elle-même et atteint même parfois (un peu) le ridicule. C’est dommage car elle est capable de mieux, tout de même… Dans l’ensemble, Song for Marion est donc plutôt un film assez mineur, qui, c’est sûr, ne restera pas dans les annales mais c’est aussi le genre de long-métrage qui ne fait jamais de mal quand on n’a pas grand-chose d’autre à aller voir… Si ça ne gagne pas, au moins, ça débarrasse, comme dirait l’autre…



 Rédiger Un Commentaire