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TimFaitSonCinema
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WORLD WAR Z

Gerry Lane, ancien enquêteur de l’ONU, se retrouve avec sa femme et ses filles au cœur d’une attaque de zombies. Très vite, il prend conscience du danger, devenu mondial. Après avoir mis sa famille en sécurité, il doit partir à la recherche d’explications, et, surtout, d’un remède.
Verdict:
Long métrage vraiment prenant par moments et presque un peu grotesque à d’autres, World War Z est plus inégal qu’autre chose. Marc Forster réussit tout de même son pari, notamment grâce à son talent pour mettre en scène la panique générale qui s’empare peu à peu du monde.
Coup de coeur:

Les scènes de foule

La date de sortie du film:

03.07.2013

Ce film est réalisé par

Marc FORSTER

Ce film est tagué dans:

Film d'action

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 La Critique


Dès qu’il est sorti en 2006, le roman de Max Brooks a fait l’objet d’une vraie bataille entre les maisons de production de Leonardo DiCaprio d’un côté et de Brad Pitt de l’autre. C’est finalement ce dernier qui a remporté le gros lot et qui a pu mettre en chantier ce film qui, très tôt a eu pour réalisateur Marc Forster (Neverland ou Quantum of Solace) et comme acteur principal Brad Pitt lui-même. Ensuite, ce long métrage a connu une histoire plus que mouvementée, faite de retard dans le scénario initial mais aussi d’une réécriture de la fin une fois le tournage bouclé, ce qui a nécessité deux nouvelles semaines de prises de vue. Bref, la mise en place de World War Z n’a pas été de tout repos et alors que le film était prévu pour la fin de l’année 2012, ce n’est qu’en juillet que les spectateurs français ont pu découvrir ce qui s’annonçait depuis longtemps comme l’un des gros films de l’année. Il faut dire que, depuis quelques années, la présence de Brad Pitt au générique d’un film est plutôt synonyme de réussite puisque cela fait très longtemps que l’acteur ne s’est pas trompé et qu’il n’a pas tourné dans un gros navet. Il a appris à gérer sa carrière avec brio, en ne faisant que des longs métrages de qualité et en tournant avec les plus grands. Les prochains Steve McQueen (Hungeret Shame) et Ridley Scott (pas besoin de le présenter) lui font par exemple la part belle. Là, c’est donc dans un film de zombie qu’il exerce ses talents. Je dois bien avouer que, au premier abord, ce n’est pas ma tasse de thé et je ne jugerai donc aucunement par rapport aux films mythiques de ce genre. Mais, traité de cette manière, le film de zombie peut s’avouer être un petit plaisir. C’est ce qu’est finalement World War Z : pas un grand film mais un long métrage qui se laisse largement regarder malgré de vrais défauts.

Avec World War Z, ce qui est bien, c’est qu’il n’y a pas de faux semblants : dès le générique, on sait qu’il y a sur Terre quelque chose de dangereux qui se passe, notamment chez les animaux et que cela pourrait bien se transmettre d’homme à homme. On retrouve ensuite Gerry Lane avec toute sa petite famille dans ce genre de scènes un peu ridicules pour introduire (trop artificiellement) les protagonistes principaux. Ils se retrouvent vite dans un embouteillage monstre à Philadelphie où le héros comprend peu à peu que les choses ne tournent pas rond. Au bout de cinq minutes, le film débute vraiment et ça commence plutôt fort puisqu’on a droit à une première attaque de zombies en plein cœur de ville. Pour filmer cette panique toujours plus forte et la réaction de Gerry face à celle-ci, Marc Forster s’en tire plutôt bien et a même un vrai sens de ce genre de plans de foule. C’est d’ailleurs une constante dans tout le film, bien meilleur pour faire passer quelque chose dans les grandes séquences de panique générale plutôt que dans les passages plus intimistes. Pendant plus d’une demi-heure, on est pris dans une course effrénée contre la montre (et les zombies, d’ailleurs) où le rythme est vraiment soutenu. La tension est souvent à son comble puisque l’on ne sait pas bien où se cachent ces morts-vivants qui transmettent en douze secondes chrono leur « virus ». Une fois que la famille est à l’abri, c’est finalement un tout autre film qui commence : cet ancien inspecteur de l’ONU va partir en mission pour comprendre ce qui a pu se passer et trouver une solution. Et honnêtement, en baissant de rythme et d’intensité, World War Z perd aussi malheureusement pas mal de force et d’intérêt.

C’est en fait un tour du monde qui s’engage (Corée du Sud, Israël et Pays de Galles) et c’est tout même moins intéressant car, mis à part en Israël, où des séquences sont fascinantes et valent vraiment le coup, on perd ce côté « panique générale » pour aller vers une forme de « un contre un » moins palpitant. En plus, c’est à partir de là que les incohérences et les (très) grosses ficelles se font vraiment jour. Et puis, si le principe de zombies qui courent très vite est plutôt bon et participe à la logique de la première partie, il faut bien avouer qu’en les voyant de plus en plus près à mesure que le film avance, ils deviennent rapidement plus ridicules qu’autre chose. De toute manière, on sait que Gerry finira par trouver quelque chose et qu’il sauvera le monde. La fin est d’ailleurs à ce niveau-là plus que limite tant elle est dans le cliché et presque dans l’outrance. Bien que je ne sois pas spécialiste du tout, j’ai toujours entendu dire que le film de zombie était aussi une critique de la société, plus qu’un simple divertissement. Là, pour le coup, Marc Forster se sert des zombies pour un spectacle relativement grand public, sous tension mais aussi au rythme plutôt soutenu, bien plus qu’un film donnant matière à réflexion. C’est même parfois un peu « bête et méchant ». Enfin, c’est drôle que la musique de Muse soit utilisée dans ce long métrage car j’avais toujours dit que ce Isolated System (la dernière chanson de leur dernier album) ressemblait bien plus à de la musique de films qu’autre chose. Je ne m’étais donc pas trompé et elle est ici plutôt pas mal utilisée, permettant de rajouter à l’instillation d’une vraie tension, ce qui est quand même l’intérêt premier d’un film sinon pas exceptionnel…



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