de Peter Berg (sortie le 11 Avril 2012)

Dans un mois d’avril plutôt intéressant en termes de sorties de films, il y a tout de même quelques perles et, cette fois-ci, il n’y a aucune hésitation sur le film que je n’irai pas voir. Battleship se détache sans aucun problème et voici les principales raisons.

1. La première et la plus évidente est quand même l’origine même du projet. Le point de départ du long-métrage tient en une seule chose : la bataille navale. Pas le principe, non, mais le jeu. D’ailleurs, ce sont les studios Hasbro (de la société bien connue de jouets) qui portent le projet. Si après les jeux-vidéos, on se met à faire des films sur les jeux de société, alors là, c’est que le degré d’imagination est tombé bien bas. Quoique, réussir à faire un film de plus de deux heures avec comme idée de départ un jeu de société, ça doit demander un certain talent. A quand un jeu sur la Bonne Paye ou encore le Monopoly. Ca pourrait tout de même être assez drôle, non ?

2. L’acteur s’appelle quand même Taylor Kitsch, ce qui n’a pas de prix… C’est aussi lui qui joue dans John Carter. Attention pour lui à ne pas se spécialiser dans ce type de films, parce que, après, c’est difficile de s’en sortir. Mais Battleship est aussi l’occasion de voir le premier vrai rôle au cinéma de Brooklyn Decker, surtout connue en France et par les fans de sport comme étant la femme du tennisman Andy Roddick. Enfin, Last but not least, ce film permet à la chanteuse Rihanna de connaître son premier rôle au cinéma. On l’a mis en gros sur l’affiche en France (quel argument de vente) mais je ne suis pas persuadé que son rôle vaille vraiment une telle place. A voir (ou pas, pour le coup)…

3. C’est ce bon vieux Peter Berg qui a hérité de la commande. Je dois avouer que je n’ai vu qu’un seul film de lui, il y a presque huit ans, aux Etats-Unis (Friday Night Lights, inédit en France), sur le football américain. J’avais eu peur pendant tout le film pour deux raisons : d’abord parce que mes voisins de rangée mangeaient pizzas et hamburgers mais surtout parce que le film était interdit au moins de seize ans et que j’ai craint pendant tout le film qu’il ne se passe quelque chose de gore. Dans les faits, c’était juste pour une scène un peu chaude (et encore) en début de film. Sinon, je n’ai pas vu ses deux derniers films qui sont, paraît-il, pas les plus mauvais de ces dernière années (Le Royaume et Hancock). Mais bon, ça sent trop le film qu’on lui a refilé sans qu’il ait trop le choix.

4. Les ressemblances avec la trilogie Transformers sont tout de même un peu trop grosse : des grosses machines méchantes, des explosions en veux tu-en voilà, une mannequin dans le rôle principal féminin, le même compositeur de musique (Steve Jablonsky),… Ca commence à faire beaucoup. Alors si, en plus des suites, ils font la même chose mais avec assez de différence pour berner le chaland, on ne va pas s’en sortir…

5. J’y reviens souvent, mais l’esthétique de l’affiche est une nouvelles fois complètement déplorable. Cette fois-ci (dieu merci !), ce ne sont pas les tons marrons et vert caca qui sont à l’honneur mais le bleu (eh oui, ne jamais oublier qu’il s’agit de bataille navale). Mais c’est tout de même assez terrible. Le bas avec les gerbes d’eau, qui se confondent avec les costumes des personnages, les armes des méchants en fond, alors que les gentils ont l’air en pleine action. C’est tout simplement hideux. Mais, au moins, ça a le mérite d’être dans l’esprit de ce genre de films.

6. De toute façon, il risque bien d’y avoir une suite, non ? Pour rigoler, il pourrait l’appeler Battleship A2 : touché, coulé !, au moins, ça mettrait un peu d’humour dans ce triste monde des très grosses productions hollywoodiennes stéréotypées.

Mais, si vous voulez aller le voir, rien ne vous en empêche, vous me direz…