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TFSC EN MODE EURO 2016 : DEMIS - PORTUGAL-PAYS DE GALLES

 L'Article


Demi

Demi 1

C’est la demi-finale de cet Euro que l’on peut qualifier de relativement improbable. En effet, je ne suis pas sûr que grand-monde ait parié sur une telle affiche, que ce soit avant le début de la compétition, où le Pays de Galles faisait figure de candidat aux huitièmes de finale au mieux et le Portugal d’outsider parmi d’autres ou même après le premier tour dont les Lusitaniens étaient sortis très difficilement avec trois matchs nuls à la clé. Mais, comme on le sait, avec les phases à élimination directe commence une autre compétition. Et ce n’est pas forcément celui qu’on attendait qui s’en sort le mieux…

Un premier acte compliqué

Une absence remarquée de chaque côté, avec Pepe (blessé) chez les Portugais et Aaron Ramsey (suspendu) chez les Gallois. Dans le camp portugais, on se dit que l’absence de Pepe peut être très préjudiciable tant il a assuré les arrières de son équipe lors des matchs précédents. Pour les Gallois, c’est bien plus dans la construction que le Gunner pourrait manquer, lui qui avait régalé contre les Belges au tour précédent…  C’est ainsi que se présente cette confrontation entre deux sélections pas réputées pour ouvrir le jeu depuis le début des matchs couperets. Et, dans une telle configuration, on se rend compte très rapidement que Ramsey manquera beaucoup plus aux siens que Pepe, les défenses étant rarement mises en danger. En effet, pendant tout le premier acte, les deux équipes se jaugent, ne se découvrant jamais. Aucun joueur ne cherche ou n’est capable de faire la différence, même si Renato Sanches se démène un peu au milieu de terrain et que, par quelques accélérations, Bale prouve qu’il peut être un danger permanent. Mais ni le Pays de Galles, ni même le Portugal ne prennent réellement le jeu à leur compte même si on peut reconnaître aux Lusitaniens un peu plus d’envie dans ce domaine. 0-0 à la mi-temps, sans aucune occasion nette, pour ce qui ne restera pas comme la meilleure première période de l’Euro. Pourtant, il y a peu dep premier acte qui m'ont réellement marqué...

Quand les patrons se réveillent…

Alors que la deuxième mi-temps repart sur ce faux-rythme assez caractéristique, tout change en trois minutes avec, d’abord, une tête de Cristiano Ronaldo sur corner pour l’ouverture du score puis un but assez chanceux  de Nani qui dévie un tir raté de ce même Cristiano Ronaldo. Deux buts sur les deux premières véritables occasions du match et la partie semble alors pliée. De fait, les Gallois n’auront jamais la force de véritablement inquiéter un Rui Patricio qui aura passé une soirée bien tranquille. On passe même plus près du 3-0 que d’une réduction du score dans une fin de confrontation sans réel enjeu et un peu tristounette… Finalement, le Portugal se qualifie sans trembler aucunement face à une équipe rincée physiquement et à qui il manquait trop de choses pour véritablement bien figurer dans cette partie. Terminer sur une prestation aussi terne est quelque peu décevant pour un Pays de Galles qui avait plutôt enchanté tout le monde lors du premier tour et face aux Belges en quart de finale (c’était bien plus compliqué face à L’Irlande du Nord en huitième). Sans son maître à jouer Aaron Ramsey, les Gallois n’ont pu s’en remettre qu’à un Gareth Bale qui a tout tenté mais qui était bien trop seul hier. Face à une équipe qui n’a jamais véritablement ouvert le jeu, les joueurs de Chris Coleman se sont retrouvés bien démunis, manquant notamment de talent au milieu de terrain et piochant physiquement. Ce match a une nouvelle fois prouvé qu’ils n’étaient pas faits pour jouer contre une équipe aux mêmes caractéristiques qu’elle mais bien contre un adversaire joueur, afin de mieux pouvoir le contrer. Malgré tout, une demi-finale est un résultat exceptionnel pour cette sélection que l’on est appelé à revoir dans les prochaines années en grande compétition. Son état d’esprit et celui de ses supporters méritent en tout cas un grand coup de chapeau !

Le Portugal peut y croire

C’est certain que la Seleção n’est pas l’équipe qui a produit le plus beau jeu depuis le début de la compétition. Elle est même passée tout près d’une élimination dès le premier tour suite à trois nuls où elle avait manqué de réalisme, à la fois offensivement (contre l’Islande et l’Autriche) puis défensivement (face à la Hongrie). Qualifiée un peu miraculeusement en phase à élimination directe (première équipe à le faire avec trois nuls, en bénéficiant de la nouvelle règle des quatre meilleurs troisièmes),  la sélection Portugaise s’est en quelque sorte réinventée depuis son huitième de finale. En changeant de joueurs (avec les entrées de Cédric en latéral droit, Fonte en défenseur central ou encore Adrien au milieu) mais aussi de tactique, avec la mise en place d’un 4-4-2 en losange qui me rappelle mes plus belles heures sur le jeu vidéo Championship Manager, ils ont retrouvé une solidité certaine, n’encaissant qu’un but en trois matchs. Selon moi, ils mettent en place une tactique assez nouvelle afin de protéger leurs arrières avant tout : celle de la possession de balle volontairement inoffensive. Ne cherchant pas à être flamboyants, ils s’en remettent d’une certaine façon à des exploits individuels de leurs stars de devant (Cristiano Ronaldo et Nani) et ont même trouvé en Renato Sanches un joueur réellement capable de casser les lignes en puissance, ce qui faisait défaut jusque-là. Avec cette « nouvelle » équipe, ils ont survécu à un huitième contre l’ « épouvantail » croate, ils ont su se remettre d’un but d’entrée de jeu et gérer une séance de tirs au but face à la Pologne et ils ont enfin parfaitement maitrisé de biens pâles Gallois. Maintenant, ils arrivent lancés et on a un peu le sentiment que rien ne peut leur arriver et qu’ils sont tout près de conquérir le titre majeur qui manque au football. La chute n’en sera-t-elle que plus dure dimanche soir dans une rencontre où ils ne seront pas les favoris face à la France ou l’Allemagne ?

Le joueur : Cristiano Ronaldo

Pepe

Je pense que chacun sait que je n’aime pas beaucoup le joueur et (surtout) le personnage. Mais force est de reconnaître que Cristiano Ronaldo a été présent quand il le fallait pour son pays lors de cet Euro. Ce fut déjà le cas face à la Hongrie avec un doublé salvateur alors qu’un faux-pas était interdit. Hier, c’est encore lui qui a débloqué le score avec une tête magnifique dans la détente et le timing d’exécution. Sa frappe ratée a ensuite profité à Nani, ce qui compte comme une passe décisive (absurde selon moi, d’ailleurs) et lui permet de gonfler ses statistiques. Pas forcément très présent dans le jeu à part ces deux occasions, et même parfois assez grognon vis-à-vis de ses partenaires, il a fait basculer le match. La marque des grands joueurs, tout simplement…

La note du match : 6/10




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