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TFSC EN MODE EURO 2016 : QUARTS - POLOGNE-PORTUGAL

 L'Article


Quarts

Quart 1

Les deux équipes se retrouvaient cinq jours après avoir bataillé lors de prolongations en huitièmes de finale. Si le Portugal avait réussi à faire plier la Croatie juste avant les tirs au but, c’est cette épreuve qui avait permis aux Polonais de passer. Entre deux sélections qui ne semblaient pas vouloir montrer tout leur véritable potentiel depuis le début de la compétition, et qui ont bâti leur succès au tour précédent sur une défense solide, on pouvait s’attendre à un match pas forcément très ouvert. Et, de fait, malgré un but très rapide, ce fut le cas, jusqu’à se terminer aux tirs au but…

Pourtant, ça commençe fort…

Pour dire les choses assez franchement, je n’attendais pas grand-chose de cette rencontre et j’étais quasiment persuadé d’assister à une purge. Au vu du parcours des deux équipes, et surtout de leur style de jeu en huitièmes de finale, il ne fallait pas espérer un jeu spectaculaire. Pourtant, quand, après moins de deux minutes de jeu, la Pologne marque, suite à une grossière erreur du latéral portugais, bien exploitée par Grosicki et Lewandowski, je me dis que le match va pouvoir se débrider et que l’on va assister, pourquoi pas, à un match un peu fou, où les attaques prendront le pas sur les défenses. Malheureusement, je dois me rendre à l’évidence assez vite, les Polonais adoptent la même tactique que contre la Suisse après avoir marqué : tous derrière pour défendre les cages et on espère un ou deux contres pour plier l’affaire. Face à eux, le Portugal fait ce qu’il peut, en essayant d’attaquer, mais manque de justesse technique dans les derniers gestes pour réellement inquiéter une arrière-garde polonaise attentive. En contre, la Pologne est également beaucoup trop imprécise pour faire trembler Rui Patricio. A la trentième-troisième minute, pourtant, le premier mouvement offensif réussi par Nani et Renato Sanches amène une frappe, un peu déviée, qui finit au fond des filets. Un partout, balle au centre, les Polonais ont (encore) raté leur coup et tout est à refaire… Et il reste presque une heure à jouer…

Un sacré jeu de dupes…

Le souci, c’est que, à partir de là, aucune des deux équipes ne va véritablement se livrer et le match va alors sombrer dans un certain ennui. Quelques poussées sporadiques me réveillent de ma torpeur mais, dans l’ensemble, la partie est bien trop fermée pour être au moins intéressante. Je n’en veux pas vraiment aux Portugais, qui essaient mais qui souffrent d’un déficit technique assez incroyable à ce niveau et qui sont offensivement portés uniquement par le tout jeune Renato Sanches qui fait globalement grosse impression. Cristiano Ronaldo, lui, est complètement absent et ssemble s'agaçer à la moindre erreur technique de ses coéquipiers. Par contre, je suis bien plus dubitatif sur les intentions de jeu de la Pologne. Je suis d’accord pour dire qu’ils n’ont pas une équipe géniale mais, avec leur système de jeu basé sur les ailiers et deux attaquants centraux de qualité, je suis persuadé qu’il y a quand même beaucoup mieux à faire, surtout face à ce Portugal particulièrement friable sur les ailes en défense. Mais ils n’ont jamais véritablement testé cette arrière-garde et Lewandowski s’est démené comme un beau diable pour toucher quelques ballons. Au fur et à mesure que le match avance, l’ambiance dans le stade est de plus en plus morne (étonnant) et les deux équipes de plus en plus fatiguées(moins étonnant), à tel point que l’on comprend dès le début des prolongations que l’on aura, selon toute vraisemblance, droit à la séance de tirs au but... 

Du danger de jouer à la roulette russe…

Comme au tour précédent, la Pologne semble tout miser sur les tirs au but. Il faut bien reconnaître qu’ils les avaient parfaitement gérés contre la Suisse. Mais cette épreuve, toujours cruelle, s’apparente tout de même à une sorte de loterie où rien n’est acquis d’avance. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si, depuis 1990, aucune équipe n’a réussi à remporter deux matchs d’affilée aux tirs au but dans une même compétition (Euro ou Coupe du Monde). Les exemples qui me viennent en tête sont évidemment la France en 1996 (victoire contre les Pays-Bas puis défaite contre la République Tchèque) ou les Pays-Bas en 2014 (victoire contre le Costa-Rica – qui, lui-même, avait gagné le tour précédent aux pénaltys – puis défaite contre l’Argentine). La Pologne connaît le même sort et si le gardien portugais a été pris à contre-pied lors des trois premiers essais, il réussit à sortir la frappe de Blaszczykowski, permettant à Quaresma de terminer l’affaire tout en finesse. C’est triste pour cette équipe mais à force de jouer avec le feu et de ne jamais réellement attaquer après avoir marqué un but, la Pologne a fini par se brûler… Pour le Portugal, cette qualification en demi-finale reste tout de même improbable pour une équipe qui, en cinq matchs, n’a jamais gagné dans le temps additionnel (quatre nuls et une victoire en prolongation) et qui, au total a mené 22 minutes depuis le début du tournoi (soit 4% de temps de jeu effectif). Grosse performance qui en dit long sur les capacités de résilience de la Selecao. Et maintenant, à deux matchs du sacre, tout devient possible…

Le joueur : Pepe

Pepe

C’est certain que ce n’est pas le défenseur central le plus élégant du football actuel. C’est même l’un de ceux que l’on adore détester, quand il met des coups et qu’il simule. Mais, depuis le début de l’Euro, il semble s’être racheté une certaine « virginité » et est devenu le véritable pilier d’une défense portugaise qui change tout le temps de composition. Solide à l’impact, impérial dans les airs, il a réalisé face à la Pologne une très solide performance, passant même pas loin de provoquer le but du KO sur une ouverture déviée par J?drzejczyk tout près de son poteau. Sacré Pepe !

La note du match : 5/10




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