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TFSC EN MODE EURO 2016 : QUARTS - PAYS DE GALLES-BELGIQUE

 L'Article


Quarts

Quart 2

Ce quart opposait une équipe qui a déçu au premier tour avant de faire un carton en huitièmes (la Belgique) contre une autre qui a connu une trajectoire inverse, avec une première phase enthousiasmante avant d’être beaucoup moins folichonne lors de son premier match à élimination directe (le Pays de Galles). Duel de stars, également avec Hazard d’un côté et Bale de l’autre. Le tout, à Lille, dans une ambiance assez extraordinaire (d’après mes sources sur place). Tous les ingrédients étaient réunis pour un joli quart de finale. Et l’espoir n’a pas été déçu !

La Belgique pied au plancher

Dès les premières minutes du match, alors que la pluie semble redoubler d’intensité, plongeant cette partie dans une ambiance tout à fait britannique, les Belges attaquent très fort le match. Avec leurs joueurs très techniques au milieu de terrain, ils font tourner en bourrique des Gallois complètement dépassés, notamment en vitesse de déplacement. Au bout de sept minutes, on assiste même à une triple occasion assez incroyable pour les Belges et on se demande encore comment ni Carrasco, ni Meunier, ni même Hazard ne purent ouvrir la marque. Et c’est finalement six minutes plus tard, sur une merveille de frappe de vingt-cinq mètres de Nainggolan que les Belges prennent un avantage mérité. Mais à partir de là, les Diables Rouges reculent de plus en plus, sans doute pour protéger une défense dont tout le côté gauche avait du être reconfiguré en urgence avec la blessure de Verthongen et la suspension de Vermaelen. Plutôt que d’insister en attaque et essayer de marquer un deuxième but qui aurait sans doute mis définitivement la tête des Gallois sous l’eau, ils laissent venir leurs adversaires même si on sent que ce n’est pas dans ce format de jeu qu’ils sont les meilleurs. Courtois avait déjà repoussé d’une main ferme une frappe de Taylor avant que, sur corner, le capitaine Williams ne permette à son équipe d’égaliser. Finalement, comme la veille, l’équipe qui avait ouvert le score s’est fait rejoindre avant le repos. Sauf que là, le niveau et l’intensité ne retombent pas.

Cœur et talent, un sacré cocktail gallois

Dès la reprise, le sélectionneur belge tente un coup en sortant un Carrasco pourtant pas inintéressant (mais peut-être blessé) pour faire entrer Fellaini devant la défense et faire ainsi monter Nainggolan et Witsel un cran plus haut, plus près de l’attaque. Et, sous cette nouvelle forme, la Belgique réattaque fort mais c’est bien trop désordonné pour inquiéter une défense galloise bien en place et faisant preuve de beaucoup de solidarité. Cette organisation découvre également une défense toujours aussi inquiétante, surtout sur son aile gauche, et les Gallois ne s’y trompent pas en insistant de ce côté-là et suite à une action splendide, ils prennent l’avantage à la cinquante-cinquième minute: de la première passe de Bale au contrôle de Ramsey, qui centre immédiatement pour Robson-Kanu, auteur d’un geste exceptionnel avant de conclure, tout est parfait ! Déboussolés, les Belges vont bien essayer de se révolter et quelques occasions vont bien les laisser espérer mais, là encore, on ne sent pas une réelle volonté collective de s’en sortir puisque chacun semble vouloir faire son numéro dans son coin. Peut-être auraient-ils pu également bénéficier de décisions arbitrales positives… Mais, finalement, c’est bien le Pays de Galles qui plie l’affaire en partant une nouvelle fois sur le côté gauche belge où Gunter peut centrer tranquillement vers Vokes qui ajuste Courtois de la tête. Cette fois-ci, les Diables Rouges sont sonnés et ne s’en remettront pas, laissant les Gallois exulter et atteindre une demi-finale, encore inenvisageable quelques semaines auparavant.

Le cauchemar des Diables Rouges

S’il faut bien évidemment féliciter le Pays de Galles qui fait un parcours magnifique dans cet Euro, porté par un cœur énorme et deux joueurs de talent devant, c’est évidemment la défaite des Belges qui est le fait principal de la soirée. Depuis quelques saisons, et surtout la prise en main de Marc Wilmots en 2012, cette équipe a grandi, faisant un bon parcours en Coupe du Monde 2014 (quarts de finale) et réussissant l’exploit d’atteindre la première place du classement FIFA en 2015. S’appuyant sur une génération dorée, Wilmots est parvenu à en faire une équipe offensivement très forte et plutôt solide derrière quand tout le monde est présent. Déjà outsider au début de la compétition, la Belgique s’y voyait encore plus avec ce tableau « dégagé ». Mais, rattrapés par une incroyable scoumoune en défense (entre blessés et suspendus) et un manque évident de complicité devant, les Belges n’ont jamais été en mesure de se révolter. Certains choix de Wilmots posent également question, comme la confiance aveugle apportée à Lukaku ou ce changement de système à la mi-temps. Des évolutions sont attendues dans le Plat Pays même si les joueurs restent jeunes et l’avenir leur appartient pour les prochaines grandes compétitions. Mais 2016 était une magnifique opportunité, ils se sont bien ratés et les conséquences sur la sélection pourraient bien être plus importantes qu'on peut le penser au premier abord… Pour les Gallois, tout est possible dans une demi-finale contre le Portugal et leur parcours de rêve pourrait bien se poursuivre jusqu’à jouer la finale le 10 juillet. Qui l’eut crû ? Le vrai élan de fraîcheur de cet Euro, il est sans doute-là et, franchement, je ne l’avais pas vu venir. J’espère maintenant que l’Islande ne viendra pas les rejoindre dans deux jours au rang des magnifiques surprises de cette compétition. En battant l’Angleterre, les Islandais ont déjà fait très fort et il est temps maintenant d’arrêter de couper des têtes et de laisser la France affronter l’Allemagne ou l’Italie en demi-finale !

Le joueur : Aaron Ramsey

Ramsey

Puisque Gareth Bale n’a pas fait un match énorme, le Pays de Galles s’en est remis à son autre milieu offensif à tout faire, à savoir le joueur d’Arsenal Aaron Ramsey. Celui qui était au départ connu pour « tuer » des personnalités à chacun de ses buts, se révèle véritablement dans ce tournoi dans un rôle où il est libre de ses mouvements et joue un peu partout. Sur ce match, il a régalé par sa qualité de passes (deux passes décisives) mais aussi par un impact physique qu’on ne lui connaissait pas forcément. C’est juste terrible qu’il soit suspendu pour la demi-finale, surtout quand on se souvient du carton jaune reçu en toute fin de match contre l’Irlande du Nord. Le Pays de Galles devra donc faire sans lui mais pourra sans doute compter sur un Bale en très grande forme… 

La note du match : 8/10




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