Toggle navigation
TimFaitSonCinema
16 / 20  (2)

CONTAGION

Un virus mortel et très contagieux se développe dans différents foyers à travers le Monde. Comment vont réagir les habitants mais aussi tous ceux qui doivent mettre un terme à cette catastrophe ?
Verdict:
Steven Soderbergh arrive à montrer tous les enjeux d’une pandémie de grande ampleur dans un film très rythmé et clinique. Hypochondriaques, abstenez-vous !!
Coup de coeur:

Le rythme du film

La date de sortie du film:

09.11.2011

Ce film est réalisé par

Steven SODERBERGH

Ce film est tagué dans:

Drame

Chargement...


 La Critique


Steven Soderbergh reste un réalisateur assez étrange à mes yeux. Je dois avouer que je n’ai pas vu non plus beaucoup de ses films et sans doute pas les meilleurs (de fait, je n’ai vu que la série des Ocean’s et, quand j’étais plus jeune Erin Brokovich). Mais, en même temps, ses derniers films ne m’ont jamais vraiment fait envie. Bref, j’ai beaucoup de mal à juger un réalisateur qui, un peu dans l’imaginaire collectif, passe par pour quelqu’un de doué qui ne choisit pas forcément toujours les meilleurs sujets. Là, pour Contagion, il s’attaque à une question qui pourrait être d’actualité ou, au moins, à laquelle le monde doit se préparer : celle de la contagion à grande échelle d’un virus fortement mortel. Et Soderbergh réussit un long-métrage vraiment intéressant.

Le film commence sur un rythme effréné : de Singapour à Londres ou Chicago, en passant par Tokyo, on comprend très vite que cette nouvelle maladie se développe très vite et qu’elle va rapidement être particulièrement dangereuse. D’habitude, ce genre de début me fait un peu peur mais là, ça passe bien car c’est « logique » et non gratuit. La réalisation est nerveuse et efficace. Elle permet surtout de faire prendre conscience au spectateur des dangers (plans très rapides sur des mains qui se touchent, sur des gens qui toussent,…) de façon presque instantanée. Ce rythme ne nous quitte pas pendant tout le film qui avance au pas de charge. Cette cadence est aussi portée par la partition de Cliff Martinez (en très grande forme après avoir signé l’excellente bande-son de Drive), qui donne une véritable pulsation à tout l’ensemble.

Le scénario du film a ceci d’efficace qu’il montre de façon rapide tous les enjeux d’une telle pandémie, de la défiance vis-à-vis de la version officielle, incarnée par un blogueur, aux recherches effrénées des scientifiques, en passant par les réactions de plus en plus violentes de la population en général. Soderbergh arrive à exposer cela uniquement en quelques scènes « clés », sans en rajouter mais où tout est dit et compréhensible. Ainsi, les scènes de panique et de pillage dans les grandes villes sont courtes mais particulièrement marquantes. Sa réalisation nerveuse est aussi renforcée par un vrai travail sur la photographie. Le film est visuellement réussi avec notamment des ambiances différentes selon les continents.

Mis à part les deux dernières minutes avant la conclusion, il n’y a, selon moi, rien à jeter dans le film car tout est filmé dans le but unique de l’efficacité. En ce sens, ce film est vraiment « clinique » et c’est assez rare pour être souligné. Après, c’est vrai qu’on aurait envie que toutes ces histoires particulières soient plus développées pour que l’on comprenne plus la psychologie des personnages. Là, tous sont plus les pièces d’un gigantesque puzzle plus que des individus à part entière. On peut aussi regretter un tout petit peu que les évènements s’accélèrent de cette façon sur la fin du film qui balaie de façon beaucoup plus rapide après les vingt premiers jours de pandémie.

Ce qui est assez bizarre dans ce film, c’est que, malgré un casting assez impressionnant, on ne remarque pas vraiment la performance des acteurs. Déjà parce que tous n’ont finalement pas un très grand rôle étant donné que ça tourne beaucoup mais aussi car ils sont, comme on a déjà pu le dire, bien plus les pièces d’un engrenage infernal que de réelles individualités. En tout cas, ce qu’on peut dire, c’est que ce film est tout de même un peu anxiogène, qui fait parfois froid dans le dos. On a vraiment envie de se laver les mains en sortant et, honnêtement, on ne monte plus dans le bus ou le métro de la même façon. C’est sans doute que le film est réussi !


Avatar Gravatar

mh 14.11.2011, 08:51

Je n'avais déjà pas très envie d'aller voir ce film, et bien, c'est décidé : je m'abstiendrai : inutile de faire des cauchemars...et il y a plein d'autres films qui me tentent, alors !
Avatar Gravatar

François 26.11.2011, 13:53

Que dire ? Un film très étrange, avec une réalisation étrange, et des plans étranges. Mais ca m'a plu, surement grâce au côté: "film sur une épidémie, qui n'a rien à voir avec un block-buster ou film hollywoodien"
Dans l'ensemble je suis bien d'accord avec ton commentaire, mais je lui accorderais un point de moins!


 Rédiger Un Commentaire