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TimFaitSonCinema
Dans les années 30, aux Etats-Unis, Jacob Jankowski, alors qu'il s'apprête à obtenir son diplôme de vétérinaire, perd ses deux parents. Désespéré, il ne sait plus où aller et atterrit dans le cirque itinérant des Frères Benzini, en tant que soigneur. Il va tomber amoureux de la cavalière, femme du directeur du cirque...
Verdict:
Un film qui, s'il se base sur une histoire jolie bien que pas très originale, manque complètement le côté émotionnel par le côté bien trop scolaire de la réalisation...
Coup de coeur:

Christoph Waltz

La date de sortie du film:

04.05.2011

Ce film est réalisé par

Francis LAWRENCE

Ce film est tagué dans:

Drame amoureux

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 La Critique


La première question qui m'est venue en sortant de ce film – outre celle sur l'utilité de traduire le titre anglais pour donner un titre français qui sonne faux – est la suivante : comment un film qui fait absolument tout pour être un grand film d'amour, une « grande fresque romanesque », peut rater à ce point sa cible ? En ce sens, ce film m'a pas mal fait penser au plutôt raté Australia, mais ce qui est amusant, c'est que si le résultat est quasiment le même, les raisons n'en sont pas du tout les mêmes. Expliquons-nous en ici.

Alors qu'Australia se caractérisait par un vrai souci de « boursouflure » (beaucoup de scènes étaient clairement too much), on peut plutôt reprocher à De l'eau pour les éléphants une trop grande scolarité. Qu'est-ce que c'est sage ! C'en est presque déprimant. Presque tous les plans et toutes les scènes sont attendus. Il n'y a aucune surprise dans la réalisation. Cela est sans doute aussi lié à un scénario qui, sans être complètement cucul n'est pas non plus révolutionnaire (le jeune vétérinaire tombe amoureux de la femme du patron...). L'histoire est courue d'avance et les personnages trop stéréotypés pour donner un vrai souffle à ce film. En plus, au niveau de l'interprétation, je n'ai pas du tout été convaincu par Robert Pattinson, qui, à part tirer une gueule d'enterrement pendant deux heures, n'offre pas beaucoup de sensibilité à son jeu. Il est, selon moi, une des raisons principales de la faillite de ce film en termes d'émotion. Reese Whiterspoon, elle, assure, sans plus, dans un rôle pas des plus compliqués (d'ailleurs, elle aussi tire la gueule assez souvent).

En fait, la seule satisfaction de ce film nous vient de Christoph Waltz (jouant le directeur du cirque et mari de la cavalière). Il faut dire qu'il a un rôle un peu plus complexe, le seul vraiment intéressant dans le film. Il rend parfaitement toutes les facettes d'un personnage cruel et violent mais aussi charmeur et séducteur. Un bon numéro d'acteur... Mais son personnage est un peu perdu dans un monde beaucoup trop cadré et figé par la réalisation. Il n'y a aucune émotion qui passe, rien du tout, et c'est dommage, car il me semble que c'est le but premier de ce genre de films. En fait, ce n'est jamais déplaisant dans le fond – ça se regarde et on ne s'ennuie jamais vraiment – mais il y a toujours cette impression qu'il manque quelque chose, ce petit élément qui donnerait une vraie « vie » à ce film. Et, ça, c'est ce qu'il y a de plus frustrant. Il manque une vraie saveur à ce long métrage, pour qu'on ait au moins un tout petit peu envie de s'y attacher.



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