Premièrement, la bande annonce nous raconte presque tout le film (sauf la fin, qui se devine plutôt bien…). Au-delà de ce problème qui touche de plus en plus de films, ce nouveau Jean Becker est presque mauvais. Pourquoi. Tout d’abord parce que le scénario ne semble pas crédible. Cet homme qui quitte tout et qui en plus fout la merde avec joie n’est pour le moins du monde pas réaliste. On se sent un peu mal à l’aise, en tant que spectateurs face à un tel déballage de méchanceté gratuite de la part d’un personnage principal (et objet unique du film) traité avec presque bienveillance par le réalisateur.

Même si Albert Dupontel donne une certaine force à ce personnage, on a du mal à y croire. De plus, Jean Becker nous offre 1h24 de film (ce qui est la limite du scandaleux) et dont bien une demi heure est totalement inutile (l’autostoppeur par exemple…). Sinon, Jean Becker a une tendance à forcer le trait de tout ce qu’il fait : notre personnage s’en va en Irlande, il est sur le bateau, et bien… mettons une musique irlandaise… C’est vraiment lourd. Enfin, et c’est peut-être ce qui m’a le plus choqué, c’est la nullité (dans ce film seulement) de Marie Josée Croze (très bonne actrice en temps normal). Certaines scènes tournent presque au comique tant elle sur ou sous joue (je ne peux pas vraiment dire). Bref, comme vous avez pu le comprendre, ce n’est pas excellent du tout…