Toggle navigation
TimFaitSonCinema
Variation autour de différentes phrases sur l’ « art d’aimer». Cinq historiettes sont plus ou moins développées : un homme ne comprenant pas les façons d’aimer de sa voisine de palier, une femme faisant semblant de coucher avec son meilleur ami,…
Verdict:
Un film assez détestable car complètement inutile : aucune situation n’apporte quelque chose et la voix-off est juste insupportable. Quelques acteurs et actrices sauvent le tout du naufrage complet…
Coup de coeur:

François Cluzet

La date de sortie du film:

23.11.2011

Ce film est réalisé par

Emmanuel MOURET

Ce film est tagué dans:

Comédie romantique

Chargement...


 La Critique


Emmanuel Mouret fait toujours les mêmes films. C’est un fait qu’il doit reconnaître lui-même tant c’est évident. Depuis Changement d’adresse que j’avais vu il y a plus de cinq ans, il y a eu deux films qui ont toujours comme sujet des variations autour du sentiment amoureux. Les acteurs et actrices sont aussi souvent les mêmes (Frédérique Bel est par exemple une habituée, tout comme Judith Godrèche). Avec L’art d’aimer, on a l’impression que le réalisateur, sans trop d’idées pour un scénario complet de film, décide de faire un fourre-tout où plusieurs histoires se suivront, sans se compléter ou se croiser. C’est vrai que c’est plus simple ainsi… Au final, il se perd complètement et livre un film vraiment raté.

Le film ne commence pourtant pas trop mal, de façon assez originale et plaisante. Le principe de base – illustrer une expression par une scénette – n’est lui-même pas forcément idiot. En tout cas, il fonctionne pendant cinq minutes. Pas plus, parce que, très vite, tout devient agaçant et notamment cette voix-off qui parasite tout le film, comme si le réalisateur n’était pas capable de montrer ce qu’il veut par l’image mais qu’il fallait que quelqu’un parle par-dessus. Le gros problème est surtout que les histoires que l’on nous raconte sont totalement sans intérêt. Aucune d’elle ne mérite vraiment que l’on s’y attarde. Elles manquent en plus toutes de crédibilité car jouées par des personnages totalement caricaturaux. Même les acteurs se mettent au diapason et livrent des performances parfois à la limite du scandaleux.

L’histoire la plus drôle est peut-être celle des deux voisins mais surtout parce que les deux acteurs, (Cluzet et Bel), chacun dans leurs styles, font un grand numéro et que le dialogue est sans doute le mieux écrit. Les autres séquences sont toutes à classer au rayon des anecdotes ou, pire, des mauvaises blagues. Mais Emmanuel Mouret réussit l’exploit de faire durer des séquences là où, en une minute, tout devrait être fini. C’est notamment le cas pour toute la variation autour des deux meilleurs amis. Longue comme tout puisqu’elle occupe presqu’un tiers du film, elle est totalement soporifique tant il ne se passe rien. Judith Godrèche et Julie Depardieu y sont horripilantes, ce qui n’arrange rien… En plus de ces deux actrices avec lesquelles j’ai vraiment du mal, le réalisateur a quand même une pléiade de comédiens et comédiennes intéressants sous les bras mais il ne les utilise pas ou trop peu. Pascale Arbillot, mais surtout Ariane Ascaride, sont complètement délaissées.

La réalisation n’offre aucune surprise, si ce n’est de longues séquences où il ne se passe rien sinon de grands discours théoriques sur l’amour. Les scènes sont de plus en plus longues, ce qui fait perdre de son rythme à tout le long métrage. L’art d’aimer m’a donc semblé plutôt être une bonne base pour une pièce de théâtre. En effet, tout est uniquement dans les dialogues et il n’y rien qui apparaît comme véritablement cinématographique dans le scénario. Ca ne sert à rien de faire un long-métrage quand on n’a absolument rien à montrer mais que tout est dans la parole. Enfin, d’habitude, aller voir un film de moins d’une heure et demie m’agace au plus haut point mais là, la fin a été accueillie comme une délivrance. Je commençais vraiment à ne plus en pouvoir de ces histoires sans intérêt que le réalisateur nous imposait. Trop, c’est trop !!!



 Rédiger Un Commentaire