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TimFaitSonCinema
Le docteur Ledgard travaille sur une nouvelle peau spéciale, permettant de résister aux brûlures et aux piqures de moustique. En effet, sa femme est morte brûlée et il veut combattre cela. Mais qui est donc la jeune femme qui est son cobaye et qu’il retient prisonnière dans sa maison ?
Verdict:
Un film très surprenant où certains passages particulièrement ratés sont compensés par un rythme intéressant et une beauté formelle globalement indéniable.
Coup de coeur:

Le rythme

La date de sortie du film:

17.08.2011

Ce film est réalisé par

Pedro ALMODOVAR

Ce film est tagué dans:

Drame

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 La Critique


Pedro Almodovar fait partie de ces réalisateurs dont on va voir les films un peu « par principe ». Il a réussi à s’installer, à côté de Woody Allen, des frères Coen ou encore des frères Dardenne, dans ce groupe des réalisateurs desquels on se « doit » d’aller voir les longs-métrages pour les juger sur pièce, malgré tout ce qu’on en entend dire dans les médias. Pour ce film en particulier, mon intérêt était renforcé par le fait qu’il s’agissait d’une libre adaptation du livre Mygale de Thierry Jonquet, une petite merveille de 150 pages qui se lit en même pas trois heures (et que je conseille vivement). D’après les images de la bande-annonce que j’avais pu voir, ça me faisait tout de même un peu peur… Mais finalement, j’ai été plutôt agréablement surpris.

Par rapport au livre, on ne se trouve pas dans une adaptation fidèle mais plutôt une reprise des principaux thèmes. En effet, la construction du film est très différente de celle du livre qui laisse plus de place à un effet de surprise (en même temps, j’ai lu le livre avant…). Plutôt que de créer un suspense par un récit « choral » comme Jonquet, Almodovar préfère une linéarité entrecoupée d’un flash-back assez long. Mais ces deux approches sont assez complémentaires et permettent de se dire que ces deux œuvres ont leur intérêt, dans leur différence justement. Si l’ouvrage de Jonquet est plus porté sur la « perversité » du personnage principal, Almodovar, lui, dans son style particulier, insiste plus sur la « folie » de ce chirurgien sans scrupules.

Dans un film qui oscille entre thriller et drame (et quelques touches plus amusantes), Almodovar trouve un terrain d’expression assez parfait pour film un beau film d’un point de vue formel. Plusieurs scènes sont très réussies, d’autres un peu moins. Il y a même certaines séquences qui sont complètement ratées et à la limite du ridicule (d’ailleurs, beaucoup de gens ont ri alors que le propos n’y prêtait pas particulièrement). Cela tient surtout aux dialogues parfois un peu « étranges » et abrupts. Mais, dans l’ensemble, tout se tient plutôt bien et le rythme est parfaitement maitrisé. On ne s’ennuie jamais mais rien n’est précipité non plus. Ce qui est assez étrange par rapport à d’habitude chez Almodovar, c’est que le personnage central est un homme (Antonio Banderas, pas toujours très crédible), mais tout tourne toujours (et même encore plus dans ce film, sans révéler quoi que ce soit) autour de la question de la féminité. Almodovar sait toujours aussi bien filmer les femmes et notamment Elena Ayana, la découverte de film.



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